Le rappeur Pone, ex-Fonky Family: tétraplégique mais toujours musicien

Le rappeur Pone, alité mais toujours (très) actif (Photo, AFP).
Le rappeur Pone, alité mais toujours (très) actif (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mardi 22 juin 2021

Le rappeur Pone, ex-Fonky Family: tétraplégique mais toujours musicien

  • Frappé par la maladie de Charcot, continue à faire de la musique grâce à un logiciel qui obéit au mouvement de ses yeux
  • «S'il y avait un message, en tant que malade, ce serait que tout est possible», explique Guilhem «Pone» Gallart

PARIS: Composer malgré la tétraplégie: Pone, ex-pilier du fameux collectif hip-hop Fonky Family, frappé par la maladie de Charcot, continue à faire de la musique grâce à un logiciel qui obéit au mouvement de ses yeux.

« S'il y avait un message, en tant que malade, ce serait que tout est possible », explique Guilhem « Pone » Gallart. Un système de poursuite oculaire, qui guide la souris, lui permet donc de composer, mais aussi d'écrire ou de parler via une voix générée par son ordinateur (avec évidemment, un petit temps de latence pour les réponses).

Il résume son parcours ces dernières années. « Je suis tombé malade en 2015, et je n'ai pas fait de musique jusqu'en janvier 2019. C'est pas que j'avais pas envie, c'est que j'étais occupé à autre chose, survivre ». « Quand le spectre de la mort à disparu, en grande partie grâce à la trachéotomie, j'ai retrouvé l'envie de composer, mais je pensais que c'était pas possible avec les yeux ».

Son mal, appelé aussi sclérose latérale amyotrophique (SLA), se caractérise par une mort progressive des neurones qui commandent entre autre la marche, la parole, la déglutition et la respiration. 

Mais grâce à son relais technologique, le quadragénaire a pu faire à nouveau de la musique et profiter de ses vertus. « Comme toutes les créations je pense, il y a d'abord ce sentiment d'être ailleurs, de ne pas voir le temps filer. Puis le bien-être procuré par la satisfaction du travail accompli, quand on arrive là où on voulait aller, a quelque chose de grisant et apaisant à la fois ».

« Open your eyes »

« J'ai retrouvé le Pone que je connaissais avant », confie son épouse Wahiba. « Et encore plus fort qu'il était avant. La musique de Pone aujourd'hui a changé. J'ai l'impression qu'aujourd'hui son émotion, il la fait encore plus ressortir ». 

Le résultat s'entend de nouveau depuis vendredi avec « Listen and donate », mini-album de quatre titres. Pone y distille une électro rêveuse où l'on entend « Open your eyes » (« Ouvre tes yeux »), tout un symbole. Comme son nom l'indique (« Ecoute et donne » en français) cette œuvre a pour but de récolter des fonds, pour l'association Trakadom (trachéotomie à domicile). Cette structure a été créée par Pone et deux médecins pour former des soignants et des aidants afin d'encadrer le retour à domicile de patients appareillés. 

Les membres du groupe de rap marseillais «Fonky Family» en 1998 (Photo, AFP).

« En parlant de ça avec des médecins, des infirmières, des aides soignantes et des auxiliaires de vie, j'ai non seulement constaté que ce manque (de formation) était important, mais qu'il y avait chez la plupart d'entre eux, une volonté d'être formé », déroule l'artiste. Lui est alité, relié par des tubes à un respirateur artificiel, chez lui, à Gaillac (Tarn) et vit aux côtés de sa femme et ses deux filles.

On veut faire « un max de bruit »

Pour aider l'association, il suffit donc d'écouter sur les plateformes -- ce qui génère des droits d'auteurs reversés -- ou d'acquérir un vinyle trois titres ou de sa version collector quatre titres (chez Naïve/Believe). C'est le célèbre artiste JR qui a signé une série de photos illustrant les deux vinyles proposés en édition limitée.

« Je suis fan d'art pictural, depuis toujours, confesses Pone. J'ai d'ailleurs commencé par le graffiti avant d'être happé par le son. Je vous cache pas que vu l'aspect caritatif du projet, on voulait faire un max de bruit. Et JR était la personne idéale pour ça. On lui a alors demandé et il a dit oui sans réfléchir. Je lui en suis infiniment reconnaissant ».

L'autre grand nom venu donner, indirectement, un précieux coup de main c'est Kate Bush, déjà citée en référence dans les précédents projets du musicien-producteur. « C'est une immense artiste et elle est dans mon top 5 en compagnie de Bob Marley, Curtis Mayfield, Notorious Big et Claude Nougaro », s'enthousiasme-t-il. « On lui a envoyé ‘Kate and me’ (disque de Pone de 2019) et elle m'a aussitôt écrit le plus incroyable mail que j'ai reçu dans lequel elle disait avoir adoré l'album et que j'avais sa bénédiction pour sampler toute sa discographie. J'ai mis trois jours à m'en remettre ». 

D'autres projets ? « J'en ai plein, peut-être un peu trop même... Musique, écriture et projets médicaux associatifs, j'ai du boulot pour 10 ans ».

(Avec AFP).


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

Short Url
  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
Short Url
  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

--
L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Short Url
  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com