MOSCOU: Le chef de la junte birmane, le général Min Aung Hlaing, a remercié mardi la Russie pour le renforcement de l'armée de son pays, devenue selon lui "l'une des plus fortes dans la région".
"Grâce à la Russie, notre armée est devenue l'une des plus fortes dans la région", a déclaré Min Aung Hlaing, cité par l'agence de presse officielle russe TASS, au cours d'une rencontre avec le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.
L'amitié entre les deux pays devient aussi "de plus en plus forte", a assuré le général birman, selon ses propos traduits en russe.
"La Birmanie est pour nous un partenaire stratégique (...) et un allié fidèle", a souligné pour sa part M. Choïgou, devant son "cher ami" Min Aung Hlaing.
"La coopération dans le domaine militaire et technique est une partie importante des relations russo-birmanes", a-t-il estimé.
"Nous sommes disposés à poursuivre les efforts visant à renforcer les liens bilatéraux (...) et nous sommes ouverts à un dialogue mutuel sur toutes sortes de sujets", a assuré le ministre russe.
Depuis le coup d'État du 1er février, la Russie a peu à peu affirmé son soutien aux militaires qui ont renversé et incarcéré l'ex-dirigeante birmane Aung San Suu Kyi.
Lundi, Min Aung Hlaing, arrivé à Moscou pour participer à une conférence sur la sécurité internationale, a déjà été reçu par le secrétaire du conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev, les deux responsables ayant prôné une coopération renforcée entre leurs pays.
Le général Min Aung Hlaing a ensuite discuté avec le PDG de l'agence russe d'exportation d'armements Rosoboronexport, Alexandre Mikheïev, d'une éventuelle coopération militaire et technique.
Depuis février, la junte réprime dans le sang le mouvement de contestation du coup d'Etat, faisant plus de 860 morts, dont des femmes et des enfants, selon l'Association d'assistance aux prisonniers politiques (AAPP).
Si le Kremlin s'est dit préoccupé fin mars par le nombre croissant des victimes civiles, la Russie a parallèlement dépêché un vice-ministre de la Défense en Birmanie, qualifiée à cette occasion d'"allié fiable" avec lequel Moscou veut "approfondir" la coopération militaire.