Décès d'un militant détenu par l'Autorité palestinienne, manifestation à Ramallah

Début mai, des hommes armés ont tiré des balles, des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes au domicile de Nizar Banat, près de la ville cisjordanienne d'Hébron (Reuters)
Début mai, des hommes armés ont tiré des balles, des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes au domicile de Nizar Banat, près de la ville cisjordanienne d'Hébron (Reuters)
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Publié le Jeudi 24 juin 2021

Décès d'un militant détenu par l'Autorité palestinienne, manifestation à Ramallah

  • Nizar Banat, 43 ans, était connu pour ses vidéos postées sur Facebook critiquant l'Autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas, qu'il accuse de corruption
  • Jeudi à l'aube, il a été arrêté au domicile de son oncle dans la ville de Dura, près de Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, a indiqué sa famille

RAMALLAH: Un militant palestinien des droits humains et critique de l'Autorité palestinienne est décédé jeudi quelques heures après son arrestation par les forces de sécurité palestiniennes en Cisjordanie occupée, suscitant l'indignation et des manifestations dans ce territoire.

Nizar Banat, 43 ans, était connu pour ses vidéos postées sur Facebook critiquant l'Autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas, qu'il accuse de corruption.

Jeudi à l'aube, il a été arrêté au domicile de son oncle dans la ville de Dura, près de Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, a indiqué sa famille.

Pendant sa détention, "son état de santé s'est détérioré et il a été immédiatement transféré vers l'hôpital gouvernemental de Hébron où les médecins l'ont examiné et où (...) il a été déclaré mort", a indiqué Jibrin al-Bakri, le gouverneur de Hébron, sans autre précision sur les motifs de son arrestation et sur les causes de son décès.

La famille du militant a accusé les forces de sécurité palestiniennes de l'avoir "frappé à la tête avec des bâtons et des bouts de fer" et de l'avoir "assassiné", dans une déclaration faite au site d'actualités palestinien Quds.

"A 03H30 du matin, quelque 25 personnes ont pénétré dans la maison dans laquelle nous étions", a raconté à l'AFP son cousin, Hussein Banat.

Le militant a d'abord été frappé avec un objet pointu à la tête alors qu'il dormait, puis plusieurs hommes l'ont battu, a affirmé Hussein Banat.

Les forces de sécurité "ont pointé leurs armes vers nous et nous ont empêché de bouger et de parler", a-t-il ajouté. Elles avaient déjà mené un raid au domicile de Nizar Banat en mai.

Sollicitées par l'AFP, les forces de sécurité palestiniennes n'ont pas souhaité commenter.

Le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh a annoncé l'ouverture d'une enquête.

« Jour noir »

"C'est un jour noir pour l'histoire du peuple palestinien", a estimé Farid al-Atrach, de la Commission indépendante des droits humains. "Ce qui est arrivé à Nizar est triste et douloureux."

Nizar Banat était candidat aux législatives palestiniennes qui devaient se tenir en mai dernier avant d'être reportées sine die par Mahmoud Abbas.

Peu de temps après l'annonce de sa mort, des Palestiniens sont descendus dans les rues de Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne, ainsi qu'à Hébron, brandissant des portraits du militant.

"Abbas, pars!", "le peuple veut la chute du régime", "les arrestations ne nous font pas peur", ont scandé des centaines de manifestants.

Alors qu'ils se dirigeaient vers la Mouqataa, le palais présidentiel à Ramallah, ils ont essuyé des tirs de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes des forces de sécurité palestiniennes, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.

"On en a assez de ce régime corrompu", a affirmé Sameh Abou Awwad, un protestataire. "Nizar Banat n'hésitait pas à dire la vérité, quoi qu'il en coûte. Nous sommes tous Nizar Banat."

Le mouvement islamiste palestinien Hamas, rival du parti Fatah de M. Abbas et au pouvoir dans l'enclave palestinienne de Gaza, a affirmé dans un communiqué tenir le président palestinien "pleinement responsable de toutes les conséquences" de la mort du militant.

"Une enquête complète, indépendante et transparente doit être menée immédiatement", a affirmé pour sa part la représentation européenne auprès des Palestiniens, se disant "choquée et attristée" par la mort de M. Banat.

Quelque 84% des Palestiniens estiment que l'Autorité palestinienne est corrompue, selon un sondage publié mi-juin par le Centre de recherche palestinien sur la politique et les sondages (PCPSR) basé à Ramallah.

Mardi, un militant palestinien des droits humains basé à Hébron, Issa Amro, a affirmé sur Twitter avoir été brièvement détenu après une publication sur Facebook critiquant les détentions politiques.

L'Autorité palestinienne exerce des pouvoirs limités sur environ 40% de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par l'armée israélienne depuis 1967. Israël, qui en contrôle tous les accès, administre le reste de ce territoire ainsi que des colonies qui y sont implantées.


Les clubs de la Saudi Pro League démentent toute discussion avec Mohamed Salah

Les clubs de football saoudiens n'ont pas envisagé de négocier le transfert de l'attaquant égyptien de Liverpool Mohamed Salah vers la Ligue professionnelle saoudienne, ont déclaré mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat. (X/@FabrizioRomano)
Les clubs de football saoudiens n'ont pas envisagé de négocier le transfert de l'attaquant égyptien de Liverpool Mohamed Salah vers la Ligue professionnelle saoudienne, ont déclaré mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat. (X/@FabrizioRomano)
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  • Un article d’Asharq Al-Awsat qualifie d’« rumeurs infondées » les insinuations médiatiques évoquant un possible départ de Salah vers le Royaume
  • Des sources affirment que les grands clubs Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli, ainsi qu’Al-Qadisiyah et NEOM, n’ont jamais envisagé de contacter Salah, Liverpool ou son agent

RIYAD : Les clubs saoudiens n’ont à aucun moment envisagé de négocier le transfert de l’attaquant égyptien de Liverpool, Mohamed Salah, vers la Saudi Pro League, ont indiqué mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat.

Des spéculations médiatiques au sujet de possibles discussions entre Salah et des clubs du Royaume ont émergé plus tôt cette semaine, après que le joueur a critiqué la direction du Liverpool Football Club et l’entraîneur Arne Slot.

Cependant, des sources saoudiennes ont rejeté ces affirmations, les qualifiant de « news promotionnelles » diffusées par l’agent de Salah et son entourage.

Les clubs de la Roshn Saudi League « n’ont entrepris aucune démarche » en ce sens, notamment en raison du contrat actuel de Salah, valable jusqu’à la mi-2027, ont ajouté les sources.

Selon elles, impliquer des clubs saoudiens est devenu une pratique courante chez plusieurs joueurs internationaux en conflit avec leurs clubs, afin d’augmenter leur valeur sur le marché ou de créer un intérêt artificiel.

Les clubs Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli, ainsi qu’Al-Qadisiyah et NEOM, n’ont tenu aucune discussion et n’ont même pas envisagé de prendre contact avec Salah, Liverpool ou son agent, ont précisé les sources.

Asharq Al-Awsat a publié mardi un démenti officiel d’une source au sein d’Al-Hilal, qualifiant les informations de « rumeurs sans fondement ».

Le journal a également publié un démenti similaire provenant de sources internes à Al-Qadisiyah, qui ont confirmé que le club, propriété d'Aramco, n'avait aucune intention de recruter Salah.

Omar Maghrabi, PDG de la SPL, a déclaré mercredi lors de son discours au World Football Summit que Salah serait le bienvenu dans le championnat saoudien, mais que les clubs restent les parties responsables des négociations avec les joueurs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq Al-Awsat


Israël réaffirme que le Hamas «sera désarmé», face à la proposition d'un «gel»

L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël. (AFP)
L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël. (AFP)
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  • Le Hamas "sera désarmé" dans le cadre du plan Trump, a déclaré jeudi un responsable gouvernemental israélien
  • "Le groupe terroriste sera désarmé et Gaza sera démilitarisée", a affirmé le responsable sous couvert d'anonymat, en réponse à une question de l'AFP sur les déclarations de Khaled Mechaal

JERUSALEM: Le Hamas "sera désarmé" dans le cadre du plan Trump, a déclaré jeudi un responsable gouvernemental israélien, au lendemain de la proposition d'un dirigeant du mouvement islamiste palestinien de geler l'armement.

"Le groupe terroriste sera désarmé et Gaza sera démilitarisée", a affirmé le responsable sous couvert d'anonymat, en réponse à une question de l'AFP sur les déclarations de Khaled Mechaal dans un entretien mercredi à la chaîne qatarie Al Jazeera.

L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël.

 

 


Oman et le Liban appellent à un retrait total d’Israël et exhortent à la fin des attaques

Joseph Aoun et le sultan Haitham bin Tariq. (Fourni)
Joseph Aoun et le sultan Haitham bin Tariq. (Fourni)
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  • Joseph Aoun et le sultan Haitham ben Tariq lancent un appel conjoint pour un arrêt immédiat des attaques israéliennes sur le territoire libanais
  • Réaffirmation de la position arabe unifiée en faveur de la fin de l’occupation israélienne et de l’établissement d’un État palestinien indépendant sur la base des frontières de 1967

​​​​​​BEYROUTH : Le président libanais Joseph Aoun et son homologue omanais, le sultan Haitham ben Tariq, ont lancé mercredi un appel conjoint pour un arrêt immédiat des attaques israéliennes sur le territoire libanais et un retrait total de toutes les terres arabes occupées, avertissant que la poursuite des violations constitue une menace directe pour la stabilité régionale.

La déclaration a été faite lors d’un sommet de haut niveau à Mascate, où les deux dirigeants ont exprimé leur « profonde préoccupation face à l’agression israélienne en cours » et qualifié l’occupation de « violation flagrante » de la Résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU ainsi que d’autres résolutions internationales.

Les deux parties ont également exprimé leur soutien aux efforts internationaux visant à apaiser les tensions, stabiliser la situation sur le terrain, faciliter le retour des personnes déplacées et faire progresser la reconstruction post-conflit.

Aoun conduisait une délégation ministérielle libanaise à Oman, comprenant les ministres des affaires étrangères, de l’intérieur, de la défense, de la santé et de l’agriculture, pour des discussions avec des responsables omanais.

La déclaration commune a mis l'accent sur le renforcement des relations bilatérales et l'élargissement de la coopération dans des secteurs clés tels que la politique, l'économie, l'investissement, le secteur bancaire, le tourisme, les transports et la logistique.

Les deux parties ont appelé à engager rapidement les préparatifs pour tenir la première session du Comité mixte omano-libanais, coprésidé par les ministres des affaires étrangères à Mascate, et à poursuivre de nouveaux accords et mémorandums d’entente destinés à renforcer la collaboration dans le commerce, la culture et la science. La déclaration a également souligné la nécessité de dynamiser la participation du secteur privé dans les opportunités de développement partagé.

La partie omanaise a réaffirmé son plein soutien à la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale du Liban, ainsi qu’au renforcement des institutions étatiques libanaises, en particulier l’armée et les forces de sécurité légitimes, et à l’appui apporté au pays dans ses réformes économiques, financières et administratives.

Les deux parties ont réaffirmé la position arabe unifiée appelant à mettre fin à l’occupation israélienne et à établir un État palestinien indépendant sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale. Elles ont également souligné l’importance de renforcer la solidarité arabe, de respecter la souveraineté des États et de promouvoir les principes de bon voisinage et de droit international.

La visite officielle d’Aoun à Oman s’inscrivait dans le rôle établi de Mascate en tant que médiateur régional et international. Lors de ses rencontres, Aoun a salué le statut diplomatique et l’approche du Sultanat, la qualifiant de « sage et responsable ».

Il a salué la politique étrangère d’Oman, fondée sur le dialogue, la médiation, l’équilibre et le bon voisinage, estimant qu’elle avait conféré au Sultanat « un statut distingué et un rôle pivot dans la promotion de la stabilité et la résolution des conflits par des moyens pacifiques ».

Aoun a déclaré qu’au Liban, « nous tenons cette approche sage en haute estime et accordons une grande valeur au soutien constant du Sultanat envers le Liban dans divers forums internationaux, ainsi qu’à son appui face aux défis qui se dressent devant nous ».

Pour sa part, le sultan Haitham ben Tariq a réaffirmé l’engagement continu d’Oman envers la stabilité du Liban et son suivi attentif des développements récents dans le pays.

Il a souligné la profondeur des relations entre les deux pays et l’importance de renforcer la coopération et la coordination bilatérales. Le sultan a également salué les contributions positives de la communauté libanaise à Oman.

En marge de la visite, le ministre libanais de l’intérieur Ahmed Al-Hajjar a tenu une réunion avec son homologue omanais, Hamoud ben Faisal Al-Busaidi, au palais Al-Alam à Mascate. Ils ont souligné le renforcement de la coopération conjointe, en particulier dans les domaines de la sécurité et du maintien de l’ordre.

Selon une déclaration conjointe, les discussions ont également porté sur les efforts du Liban pour consolider la sécurité interne et maintenir la stabilité.

Ont participé aux discussions élargies, côté omanais : Al-Busaidi ; Shihab ben Tariq Al-Saïd, vice-premier ministre chargé des affaires de défense ; Badr ben Hamad Al-Busaidi, ministre des affaires étrangères ; Hamad ben Saïd Al-Aufi, chef du cabinet privé ; Mahad ben Saïd Ba’owain, ministre du travail et chef de la mission d’honneur ; Saoud ben Hamoud Al-Habsi, ministre de l'Agriculture, de la Pêche et des Ressources hydriques ; et Hilal ben Ali Al-Sabti, ministre de la santé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com