Au Soudan, toutes les parties ont paraphé l'accord de paix

Capture d'écran de Abdallah Hamdok lors d'un discours télévisé (AFP)
Capture d'écran de Abdallah Hamdok lors d'un discours télévisé (AFP)
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Publié le Dimanche 30 août 2020

Au Soudan, toutes les parties ont paraphé l'accord de paix

  • La signature officielle de l'accord est prévue lundi à Juba, capitale du Soudan du Sud
  • Le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok, le président du Soudan du Sud Salva Kiir ainsi que plusieurs délégations étrangères sont attendus pour la signature officielle lundi avec le FRS

KHARTOUM : Les représentants du gouvernement soudanais et du Front révolutionnaire soudanais (FRS), qui regroupe quatre mouvements de guérilla, ont paraphé l'accord visant à mettre fin à dix-sept ans de guerre civile, a indiqué dimanche l'agence de presse officielle Suna.

La signature officielle de l'accord est prévue lundi à Juba, capitale du Soudan du Sud.

Selon Suna, les représentants des différentes parties ont d'ores et déjà apposé à Juba leurs initiales sur les huit protocoles constituant l'accord de paix: sécurité, propriété foncière, justice transitionnelle, réparations et compensations, développement du secteur nomade et pastoral, partage des richesses, partage du pouvoir et retour des réfugiés et des déplacés.

Le chef des médiateurs et conseiller du président du Soudan du Sud pour les affaires de sécurité Tutkew Gatluak a déclaré samedi, après les derniers paraphes, que le gouvernement du Soudan du Sud « avait mis en oeuvre ce à quoi il s'était engagé envers le peuple soudanais pour parvenir à la paix ».

Le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok, le président du Soudan du Sud Salva Kiir ainsi que plusieurs délégations étrangères sont attendus pour la signature officielle lundi avec le FRS.

Cette coalition est constituée de mouvements ayant combattu au Darfour (ouest) ainsi que dans les Etats du Kordofan-Sud et du Nil Bleu au sud.

M. Hamdok, arrivé dimanche à Juba à la tête d'une délégation composée de cinq ministres, a rencontré M. Kiir.

« Lors de la déclaration de Juba en septembre (2019), tout le monde s'attendait à ce que la paix soit signée dans les deux ou trois mois, mais (...) nous nous sommes aperçus que les questions étaient d'une rare complexité », a-t-il dit aux journalistes.

« Cependant, nous avons pu accomplir ce grand travail et cela constitue le début de la consolidation de la paix », a ajouté M. Hamdok.

Les négociations pour la paix, priorité du nouveau gouvernement soudanais après la chute en avril 2019 de l'autocrate Omar el-Béchir, ont débuté en novembre dernier à Juba.

L'accord stipule que les mouvements armés devront à terme être démantelés et leurs combattants rejoindre l'armée régulière, qui sera réorganisée pour être représentative de toutes les composantes du peuple soudanais.

Deux groupes ne signeront pas lundi: le Mouvement de Libération du Soudan (MLS) d'Abdelwahid Nour et le Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord (SPLA-N) d'Abdelaziz al-Hilu.

Plusieurs accords de paix précédents ont fait long feu comme celui de 2006 à Abuja, au Nigeria, et celui de 2010 au Qatar.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.