Des activistes du Hirak emprisonnés ou sous contrôle judiciaire

Au moins 273 personnes sont actuellement incarcérées en Algérie, a indiqué jeudi dans un communiqué Amnesty International. (Photo, AFP)
Au moins 273 personnes sont actuellement incarcérées en Algérie, a indiqué jeudi dans un communiqué Amnesty International. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 25 juin 2021

Des activistes du Hirak emprisonnés ou sous contrôle judiciaire

  • Parmi ceux placés sous contrôle judiciaire figurent Fatiha Briki, une universitaire en retraite, et trois autres professeurs d'université, Sara Ladoul, Mehanna Abdesselam et Mohamed Yagouni
  • Aucun détail n'a filtré sur les faits qui leur sont reprochés, mais selon les avocats présents lors de leur comparution, jeudi, les débats ont tourné autour des aides financières collectées en faveur des détenus et leurs familles

ALGER : Plusieurs activistes du mouvement contestataire du Hirak en Algérie, dont des enseignants d'université, ont été placés jeudi soir sous mandat de dépôt ou sous contrôle judiciaire, selon des organisations de défense des droits humains.

Une vingtaine de militants au total devaient comparaître ce jeudi devant le tribunal de Sidi M'hamed à Alger, selon la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH). 

Parmi ceux placés sous contrôle judiciaire figurent Fatiha Briki, une universitaire en retraite, et trois autres professeurs d'université, Sara Ladoul, Mehanna Abdesselam et Mohamed Yagouni.

Ces quatre enseignants  font partie du Comité national pour la libération des détenus (CNLD) et de la Coordination nationale des universitaires pour le changement (CNUAC).

Mme Briki était en détention depuis le 17 juin. Elle est connue pour son engagement en faveur des prisonniers d'opinion, et contre la torture.  

Un autre activiste du CNLD, El Hadi Lassouli, qui était également en garde à vue, a lui été placé sous mandat de dépôt.

Aucun détail n'a filtré sur les faits qui leur sont reprochés, mais selon les avocats présents lors de leur comparution, jeudi, les débats ont tourné autour des aides financières collectées en faveur des détenus et leurs familles.

Créé en 2019, en plein soulèvement pacifique du Hirak, le CNLD est une association de soutien qui recense les prisonniers d'opinion et milite pour leur libération. Il est considéré comme une source  fiable recensant l'état de la répression en Algérie.

Ces poursuites judiciaires s'inscrivent dans une vague de répression tous azimuts visant à briser le Hirak, mouvement antirégime inédit et pacifique, né début 2019 et qui réclame un changement radical de système de gouvernance. 

Ces derniers mois, à l'approche d'élections législatives, le pouvoir a interdit les marches du Hirak et multiplié les interpellations et les poursuites judiciaires contre des opposants, en particulier des journalistes et des universitaires.

Au moins 273 personnes sont actuellement incarcérées en Algérie, a indiqué jeudi dans un communiqué Amnesty International, qui dénonce "l'escalade de la répression contre les activistes" du Hirak dans les mois précédant le scrutin du 12 juin.

Amnesty s'alarme d'un récent amendement du code pénal élargissant la définition du terrorisme qui, selon l'organisation de défense des droits humains, marque "la détermination glaçante" des autorités de "réduire au silence des adversaires pacifiques et décimer l'opposition politique".

Plus de 80 ONG algériennes et internationales ont récemment interpellé le Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies à propos de "l'escalade répressive" des autorités algériennes et de "la criminalisation incessante des libertés fondamentales".


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.