Le chef LR dans les Pyrénées-Orientales n'exclut pas un rapprochement avec des élus RN

Le président des Républicains, Christian Jacob, a dû intervenir vendredi après-midi pour rappeler que la direction du LR exclut tout compromis avec l'extrême droite. (Photo, AFP)
Le président des Républicains, Christian Jacob, a dû intervenir vendredi après-midi pour rappeler que la direction du LR exclut tout compromis avec l'extrême droite. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 26 juin 2021

Le chef LR dans les Pyrénées-Orientales n'exclut pas un rapprochement avec des élus RN

  • Les déclarations du sénateur Jean Sol, chef de file LR aux élections départementales, a déclenché une vive polémique
  • « Cela pourrait se faire, dans l'apaisement », « Il est possible de travailler avec toutes les bonnes volontés. En ce qui me concerne, la porte est ouverte »

PERPIGNAN : Alors que la direction des Républicains exclut tout compromis avec l'extrême droite, le chef de file LR aux élections départementales dans les Pyrénées-Orientales n'écarte pas la possibilité de travailler avec des élus RN après le second tour, déclenchant une vive polémique.

Le président des Républicains Christian Jacob a dû intervenir vendredi après-midi. "Un principe intangible a toujours guidé notre famille politique : aucune alliance avec le RN pour la gouvernance d’une collectivité n’est envisageable. Ce principe vaut avec tous les extrêmes, de droite comme de gauche".

Dans l'entourage de Jean Castex, maire de Prades (Pyrénées-Orientales) avant son arrivée à Matignon et leader départemental UMP-UDI en 2015, on souligne qu'"en aucun cas et en aucune manière le Premier ministre n'approuve la moindre ambiguïté avec le RN".

Pour le maire RN de Perpignan Louis Aliot, "finalement, Jean Castex et Christian Jacob ont sermonné la droite locale qui préfère la gauche et les communistes. Tout cela est ubuesque".

Interrogé sur une éventuelle alliance avec le RN après le 27 juin, lors d'un débat organisé jeudi soir par France Bleu, le sénateur Jean Sol avait répondu: "la démocratie fait qu'à un moment donné il faut être capables de travailler avec toutes les bonnes volontés, autour d'un projet, au service de notre département, sans exception, ni sectarisme".

S'il pouvait se hisser à la tête du département à l'issue du scrutin, Jean Sol n'avait pas écarté la possibilité qu'un cadre du RN occupe une vice-présidence au sein du Conseil départemental.

"Cela pourrait se faire, dans l'apaisement, sur la base d'une représentativité des différentes sensibilités et sur la mutualisation des compétences. (...) Il est possible de travailler avec toutes les bonnes volontés. En ce qui me concerne, (la porte) est ouverte", avait déclaré Jean Sol.

«Elus de bonne volonté»

Devant le tollé provoqué par ces déclarations, il a réagi vendredi après-midi en pointant une "mauvaise interprétation" de ses propos : "J'affirme avec la plus grande vigueur et sans la moindre ambiguïté que ni moi, ni aucun candidat de mon équipe n'avons fait alliance avec le Rassemblement national ou la majorité sortante PS/PC". 

Tout en précisant: "Au soir du second tour, nous sommes déterminés à fédérer les élus de bonne volonté autour de notre projet". Sans exclure donc les élus RN. 

Après avoir conquis la ville de Perpignan il y a un an, le RN nourrit de grandes ambitions dans ce département frontalier de l'Espagne, classé parmi les plus pauvres de France et dirigé par la gauche depuis 1998.

Vendredi matin, sur Public Sénat, le maire RN de Perpignan Louis Aliot a estimé que les élus de son parti aux départementales pouvaient "s'entendre" avec des élus LR après le 2e tour pour évincer la gauche "socialo-communiste".

"Je pense qu'on n'est pas obligé de s'embrasser pour faire de la politique et qu'on peut discuter sur des idées, sur des projets et un échéancier", a-t-il ajouté. Au deuxième tour, le RN se maintient dans 14 cantons sur 17, après être arrivé en tête dans cinq à Perpignan. 

«Hypocrites»

Le patron du PS Olivier Faure s'est pour sa part indigné du positionnement du chef de file LR dans les Pyrénées-Orientales.

"Au moment même où nous avons fait le choix du retrait en Paca, le choix du barrage républicain, voilà que ces hypocrites sont en train de fissurer ce front républicain dans le département où Louis Aliot a déjà été élu maire à Perpignan", a-t-il indiqué sur Twitter, demandant aux Républicains de retirer à Jean Sol l'investiture LR. 

La présidente sortante de la Région Occitanie Carole Delga (PS) a également "condamné fermement la main tendue au RN par Jean Sol".

Si aucune majorité ne se dégage dimanche soir, ce qui est probable, tout se jouera au 3ème tour, c'est-à-dire lors de l'élection du président de l'assemblée départementale. 

"S'il y a une petite vague en notre faveur, nous pourrons être soit majoritaires, soit le pôle majoritaire de la nouvelle majorité départementale", a espéré le maire RN de Perpignan.


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.