A Hong Kong, des modélistes reproduisent la ville d'antan en miniature

A Hong Kong, se battre pour préserver le patrimoine architectural n'est pas une mince affaire face à l'avidité des magnats de l'immobilier, désireux de construire toujours plus de tours. (Photo, AFP)
A Hong Kong, se battre pour préserver le patrimoine architectural n'est pas une mince affaire face à l'avidité des magnats de l'immobilier, désireux de construire toujours plus de tours. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 26 juin 2021

A Hong Kong, des modélistes reproduisent la ville d'antan en miniature

  • Une chose anime ces deux artistes: reproduire le Hong Kong de leur enfance et permettre de faire ressurgir des souvenirs enfouis aux plus nostalgiques
  • Les deux modélistes ont également répliqué avec luxe de détails un immeuble d'habitation, avec du linge aux fenêtres et les légendaires néons qui autrefois éclairaient les rues de l'ex-colonie britannique

HONG KONG: A Hong Kong, au fil des années, les vieux bâtiments laissent place aux gratte-ciel. Pour ne pas laisser ce passé sombrer dans l'oubli, deux maquettistes s'appliquent, avec une infinie précision, à reproduire cet héritage en format réduit.

Une fois dans l'atelier de Tony Lai et Maggie Chann, le visiteur est dans une machine à remonter le temps. Dans un coin, il se retrouve au milieu d'une fête foraine, avec ses manèges et sa grande roue. De l'autre, il assiste à la danse du dragon de feu à travers la ville. 

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(Photo, AFP).

Les deux modélistes ont également répliqué avec luxe de détails un immeuble d'habitation, avec du linge aux fenêtres et les légendaires néons qui autrefois éclairaient les rues de l'ex-colonie britannique.

Une chose anime ces deux artistes: reproduire le Hong Kong de leur enfance et permettre de faire ressurgir des souvenirs enfouis aux plus nostalgiques. 

"Lorsque les personnes âgées voient nos créations, des choses leur reviennent", raconte M. Lai, en pointant le parc d'attractions Kai Tak, qui n'existe plus depuis 1982.

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(Photo, AFP).

"Souvent, elles se mettent à pleurer à la vue de nos maquettes", raconte-t-il. 

A Hong Kong, se battre pour préserver le patrimoine architectural n'est pas une mince affaire face à l'avidité des magnats de l'immobilier, désireux de construire toujours plus de tours. 

«Gravé dans ma mémoire»

Le territoire de près de 7,5 millions d'habitants, où le mètre carré est l'un des plus chers de la planète, souffre d'une pénurie de logements. 

De nombreux édifices, dont certains sont un héritage du passé colonial de la ville, ont donc été démolis pour laisser place à des immeubles. 

Né à Hong Kong, M. Lai se souvient avec émotion des excursions avec son père  sur l'île de Lamma, où les pêcheurs vivaient le long de la rive, dans de simples maisons en bois.

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Dans leur atelier, TOMA Miniatures, les deux artistes ont représenté une scène de la vie quotidienne dans un de ces villages. "Ce souvenir est resté gravé dans ma mémoire jusqu'à aujourd'hui", confie M. Lai.

Mme Chan se rappelle de  cette époque dans les moindres détails.

Dans leur atelier, les deux modélistes ont chacun leur spécialité, M. Lai se concentre sur les grandes structures et Mme Chan sur les reproductions demandant plus de minutie. 

Inspirée par le souvenir de son père qui rapportait à la maison des plats, elle a commencé par reproduire des plats hongkongais en version miniature.

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"Un simple poster ou un bol de nouilles au boeuf peut faire ressurgir des souvenirs et émouvoir des gens", explique-t-elle.

L'an passé, un cinéma qui avait ouvert ses portes en 1952 dans le quartier de North Point, a fermé après avoir été racheté par des promoteurs immobiliers. 

Sauvé de la démolition

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Avec son toit en arches de béton qui font sa singularité, le bâtiment apparait dans le film "Le Jeu de la mort" (1978) avec le célèbre acteur hongkongais Bruce Lee.

Sauvé de la démolition en mai, il sera finalement renové par de promoteurs immobiliers pour un montant de plusieurs milliards de dollars.

D'autres édifices n'ont pas eu cette chance. Les autorités ont récemment autorisé la démolition d'un immeuble de quatre étages dans le quartier de Jordan, une décision critiquée par les associations de défense du patrimoine.

La poste centrale, un bâtiment moderniste de l'après-guerre, située sur le très prisé front de mer, doit laisser place à un luxueux centre commercial.

"Hong Kong est une grande ville, et ses  richesses architecturales ou les choses liées à notre enfance ont disparu les unes après les autres", regrette M. Lai.

En plus de permettre aux habitants de se replonger avec nostalgie dans leur passé, ils espèrent pouvoir reconquérir les touristes étrangers, une fois la page de la pandémie tournée. 

"J'espère que lorsqu'ils viendront nous rendre visite, ils verront qu'il y a beaucoup de choses ici qu'ils n'ont pas encore découvertes", dit Chan. "J'espère que nos créations pourront donner une idée de ce qu'est réellement Hong Kong".


Quand Pompidou "copie" le Louvre: 100 artistes exposent à Metz

Centre Pompidou (Photo AFP)
Centre Pompidou (Photo AFP)
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  • À partir de samedi, des « copistes » exposent au Centre Pompidou-Metz leur réinterprétation de classiques de l'art qu'ils « réactivent ».
  • Toutes ces œuvres, produites à partir d'autres œuvres, ont été créées spécialement pour cette exposition.

METZ, FRANCE : Faire revivre des œuvres du Louvre à travers le regard de 100 artistes : à partir de samedi, des « copistes » exposent au Centre Pompidou-Metz leur réinterprétation de classiques de l'art qu'ils « réactivent ».

Les commissaires de l'exposition, Donatien Grau, conseiller pour les programmes contemporains du musée du Louvre, et Chiara Parisi, directrice du Centre Pompidou-Metz, ont voulu en faire « une radioscopie de l'art contemporain et une exposition pour les amoureux de l'histoire de l'art ».

L'exposition est le résultat d'une « invitation envoyée à 100 artistes, non copistes a priori, à réactiver des œuvres du patrimoine », résume Donatien Grau.

Ici, une sculpture romaine recouverte de ballons métalliques colorés attire l'œil du visiteur : il s'agit d'une copie réalisée par l'artiste américain Jeff Koons de L'Hermaphrodite endormi, une sculpture antique dont on ignore l'auteur.

Un peu plus loin, plusieurs artistes ont fait le choix de créer leur interprétation de La Liberté guidant le peuple (1830) d'Eugène Delacroix : c'est le cas de Bertrand Lavier avec Aux armes citoyens (2025), dans lequel il se concentre sur les armes et le drapeau peints dans la version originale.

« La Vierge et l'Enfant au chancelier Rolin » (XVe siècle), peint par Jan Van Eyck, a aussi été en partie copié par l'Irano-Américain Y.Z. L'artiste Kami, quant à lui, a décidé de s'emparer d'un petit détail de l'œuvre originale, les mains, qu'il a reproduit comme un symbole. 

On peut aussi découvrir « la Joconde » copiée par le collectif Claire Fontaine, qui a camouflé son visage d'une tache noire, lui ôtant son sourire énigmatique.

Toutes ces œuvres, produites à partir d'autres œuvres, ont été créées spécialement pour cette exposition.

Giulia Andreani a réalisé trois portraits de femmes, a aimé « se heurter à des œuvres du Louvre », « détourner la technique » et « exploser le format ».

Chiara Parisi note que certaines copies sont réalisées presque à l'identique : « On est un peu déstabilisés » dans un premier temps en les regardant, puis « après on reconnaît la patte de l'artiste ».

D'autres, au contraire, ont détourné les originaux pour en faire des créations où « les œuvres ne sont pas là pour être reconnues », précise-t-elle. 

L'artiste Neila Czermak Ichti a détourné le tableau Roger délivrant Angélique (1819) de Jean-Auguste-Dominique Ingres. Dans sa version, « tout le monde a un peu changé de place. Le défi consistait à ce que le monstre n'ait pas la même place sans pour autant devenir une victime comme Angélique dans la version originale.

Donatien Grau a également mis en garde : « Le sujet de l'exposition n'est pas la copie, mais la pluralité des copistes. » « Copier, aujourd'hui, ce n'est pas se mettre face au tableau et le dupliquer. C'est mille autres choses » illustrées dans l'exposition.

Cela met aussi en valeur le patrimoine, qui « n'existe que quand on le recrée, qu'on le fait vivre, quand on l'habite », selon Donatien Grau.

Les œuvres originales n'ont pas été transportées à Metz : le visiteur peut les retrouver reproduites dans le catalogue d'exposition (25 euros) qui, selon Mme Parisi, « prolonge la visite ».

L'exposition « Copistes. En collaboration exceptionnelle avec le musée du Louvre » est visible jusqu'au 2 février 2026.


«Fever Dream» avec Fatima Al-Banawi débarque sur Netflix

Le film est sorti sur Netflix cette semaine. (Instagram)
Le film est sorti sur Netflix cette semaine. (Instagram)
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  • Soutenu par le Fonds de la mer Rouge, le film, qui explore les thèmes de la manipulation des médias, de l'identité numérique et du coût de la célébrité à l'ère de l'influence en ligne, a été présenté au Festival international du film de la mer Rouge 2023
  • Il raconte l'histoire de Samado, une star du football à la retraite qui, accablé par la surveillance des médias et la notoriété publique, trouve une chance de reprendre le contrôle

DUBAI : Le dernier long métrage du cinéaste saoudien Faris Godus, "Fever Dream", est désormais disponible en streaming sur Netflix, réunissant un casting local étoilé comprenant Fatima Al-Banawi, Sohayb Godus, Najm, Hakeem Jomah et Nour Al-Khadra.

Soutenu par le Fonds de la mer Rouge, le film, qui explore les thèmes de la manipulation des médias, de l'identité numérique et du coût de la célébrité à l'ère de l'influence en ligne, a été présenté en première mondiale au Festival international du film de la mer Rouge 2023.

Il raconte l'histoire de Samado, une star du football à la retraite qui, accablé par la surveillance des médias et la notoriété publique, trouve une chance de reprendre le contrôle. Avec sa fille, il entreprend de se venger d'un puissant portail de médias sociaux. Mais à mesure qu'ils s'enfoncent dans leur quête de célébrité et de rédemption numérique, la frontière entre l'ambition et l'obsession commence à s'estomper.


Najm joue le rôle d'Ahlam, la fille de Samado, tandis que Jomah apparaît dans le rôle de Hakeem, un agent de relations publiques engagé pour aider à restaurer l'image publique de Samado. Al-Banawi joue le rôle d'Alaa, un autre agent de relations publiques qui travaille aux côtés de Hakeem.

Godus est célèbre pour son œuvre "Shams Alma'arif" (Le livre du soleil), également diffusée sur Netflix, et "Predicament in Sight".

Il a précédemment déclaré dans une interview accordée à Arab News : "(En Arabie saoudite), nous disposons d'un sol riche pour créer du contenu et nous avons tant d'histoires à raconter. Je pense qu'aujourd'hui, le soutien apporté par notre pays est tout simplement formidable. Les gens ont tellement de chances de créer des films aujourd'hui".

Mme Al-Banawi est connue pour ses rôles dans "Barakah Meets Barakah" et dans le thriller saoudien "Route 10".

Elle a fait ses débuts de réalisatrice avec "Basma", dans lequel elle joue également le rôle-titre - une jeune femme saoudienne qui revient dans sa ville natale de Jeddah après avoir étudié aux États-Unis. De retour chez elle, elle est confrontée à la maladie mentale de son père, à des liens familiaux tendus et au défi de renouer avec une vie passée qui ne lui semble plus familière.

"Je me suis vraiment lancée dans le cinéma - en 2015 avec mon premier long métrage en tant qu'actrice - avec une intention : combler le fossé entre les arts, l'impact social et la psychologie", avait-elle déclaré à Arab News. "Et j'ai pu me rapprocher de cette union lorsque je me suis positionnée en tant qu'auteur-réalisateur, plus qu'en tant qu'acteur."


Nintendo écoule 3,5 millions de consoles Switch 2 en 4 jours, un record

Cette photo d'archive prise le 5 juin 2025 montre un client (à droite) achetant une Nintendo Switch 2 dans un magasin d'électronique à Tokyo.(Photo de Kazuhiro NOGI / AFP)
Cette photo d'archive prise le 5 juin 2025 montre un client (à droite) achetant une Nintendo Switch 2 dans un magasin d'électronique à Tokyo.(Photo de Kazuhiro NOGI / AFP)
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  • « Il s'agit d'un record pour une console Nintendo sur les quatre premiers jours » de sa commercialisation, a indiqué le groupe dans un communiqué.
  • L'enjeu est énorme pour Nintendo : même s'il se diversifie dans les parcs à thème et les films à succès, environ 90 % de ses revenus proviennent de l'activité liée à sa console vedette.

TOKYO : Le géant japonais du jeu vidéo Nintendo a affirmé mercredi avoir vendu 3,5 millions d'unités de sa nouvelle console hybride Switch 2 à travers le monde en l'espace de quatre jours, établissant un nouveau record dans l'industrie.

« Il s'agit d'un record pour une console Nintendo sur les quatre premiers jours » de sa commercialisation, a indiqué le groupe dans un communiqué.

Selon plusieurs analystes, elle a également battu des records de ventes pour une console de salon, devançant la première Switch et la PlayStation 5 de Sony, respectivement vendues à 2,7 et 3,4 millions d'unités au cours de leur premier mois de commercialisation.

La Playstation 2, la console la plus vendue de tous les temps, n'avait franchi la barre des 2 millions de ventes qu'après deux semaines.

La Switch 2 avait fait l'objet d'une importante vague de précommandes, avec 2,2 millions de demandes sur la boutique en ligne Nintendo pour le seul Japon avant son lancement. 

Le géant japonais du jeu vidéo Nintendo a affirmé mercredi avoir vendu 3,5 millions d'unités de sa nouvelle console hybride Switch 2 à travers le monde en l'espace de quatre jours, établissant un nouveau record dans l'industrie.

« Il s'agit d'un record pour une console Nintendo sur les quatre premiers jours » de sa commercialisation, a-t-il indiqué dans un communiqué.

Selon plusieurs analystes, elle a également battu des records de ventes pour une console de salon, devançant la première Switch et la PlayStation 5 de Sony, respectivement vendues à 2,7 et 3,4 millions d'unités au cours de leur premier mois de commercialisation.

La Playstation 2, la console la plus vendue de tous les temps, n'avait franchi la barre des 2 millions de ventes qu'après deux semaines.

La Switch 2 avait fait l'objet d'une importante vague de précommandes, avec 2,2 millions de demandes sur la boutique en ligne Nintendo pour le seul Japon avant son lancement. 

« Le coffret Mario Kart World pour Switch 2 comprend une console Switch 2 en japonais (disponible au Japon uniquement) et une version numérique de Mario Kart World sortie le même jour. Il s'agit d'une offre à prix abordable », s'est défendu Nintendo mercredi.

Le géant japonais du jeu vidéo espère égaler le succès fulgurant de la Switch : sortie en mars 2017, elle s'est écoulée à plus de 154 millions d'exemplaires depuis, ce qui en fait la troisième console la plus vendue de tous les temps derrière la PlayStation 2 de Sony et la Nintendo DS.

Mais après huit ans, les ventes s'étaient essoufflées (elles ont plongé de 22 % en 2024-2025), laissant place à la lassitude des consommateurs qui attendaient la sortie d'une nouvelle version.

L'enjeu est énorme pour Nintendo : même s'il se diversifie dans les parcs à thème et les films à succès, environ 90 % de ses revenus proviennent de l'activité liée à sa console vedette.

Comme la Switch originale, la nouvelle version est une console hybride qui peut être utilisée en déplacement ou connectée à un téléviseur, mais elle dispose d'un écran plus grand, d'une mémoire huit fois supérieure et d'un micro intégré. 

De nouvelles fonctionnalités permettent aux utilisateurs de discuter en ligne et de partager temporairement une partie avec des amis, atout jugé crucial pour séduire des consommateurs habitués à regarder des jeux en streaming.