La région arabe dans un cercle vicieux de conflits et de faim, selon la FAO

Selon les estimations de 2019, le rapport indique que près de 51,4 millions de personnes dans la région, soit environ 12,2 % de la population, étaient déjà touchées par la faim avant la pandémie de Covid-19. (AFP/Photo d'archive)
Selon les estimations de 2019, le rapport indique que près de 51,4 millions de personnes dans la région, soit environ 12,2 % de la population, étaient déjà touchées par la faim avant la pandémie de Covid-19. (AFP/Photo d'archive)
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Publié le Samedi 26 juin 2021

La région arabe dans un cercle vicieux de conflits et de faim, selon la FAO

Selon les estimations de 2019, le rapport indique que près de 51,4 millions de personnes dans la région, soit environ 12,2 % de la population, étaient déjà touchées par la faim avant la pandémie de Covid-19. (AFP/Photo d'archive)
  • Dans les pays arabes, la guerre et l'instabilité sapent les progrès réalisés jusqu'ici en matière de nutrition et de sécurité alimentaire, avertissent les organisations humanitaires
  • Dans la région NENA, 137 millions de personnes vivaient dans l'insécurité alimentaire et 12,2 % souffraient de la faim, même avant que la pandémie n'éclate.

BOGOTA, Colombie : La région du Proche-Orient et Afrique du Nord (NENA), dans son ensemble, a enregistré une hausse de la faim depuis 2015-17 en raison des conflits qui y sévissent. C'est ce que révèle un rapport publié jeudi par une coalition d'organismes d'aide, qui a également mis en évidence un écart considérable entre les pays arabes en proie aux hostilités et ceux qui vivent en paix.

Le rapport, intitulé « Aperçu régional de l'état de la sécurité alimentaire et de la nutrition - Proche-​Orient et Afrique du Nord 2020 : Améliorer la résilience des systèmes alimentaires dans les pays arabes », a examiné la résilience des systèmes alimentaires et la nutrition dans 22 pays depuis la Tunisie à l'ouest jusqu'au Yémen à l'est.

Selon les estimations de 2019, le rapport indique que près de 51,4 millions de personnes dans la région, soit environ 12,2 % de la population, étaient déjà touchées par la faim avant la pandémie de Covid-19, qui est venue exacerber les perturbations au niveau des chaînes d'approvisionnement et des moyens de subsistance.

Le rapport estime que quelque 137 millions de personnes vivant dans la région souffrent d'insécurité alimentaire modérée ou grave, sans accès régulier à une alimentation suffisante et nutritive ; cette tendance risque de se détériorer faute de mesures visant à améliorer la résilience du système alimentaire.

Compte tenu de cette tendance, le rapport prévoit, en toute probabilité, que la région n’arrivera pas à respecter ses engagements relatifs aux objectifs de développement durable des Nations unies qui ont pour ambition de supprimer la faim d'ici à la fin de la décennie. En effet, si l'on se fie à la trajectoire actuelle du nombre de personnes touchées par la faim, celui-ci devrait dépasser les 75 millions d'ici à 2030.

« La tempête d'instabilité et de conflits a soumis les systèmes alimentaires à des tensions, dont les répercussions, directes et indirectes, se font sentir de plusieurs manières. Cependant, la conséquence la plus visible se manifeste par la vague massive de migrations forcées, tant à l'intérieur d’un même pays que d'un pays à l'autre », explique à Arab News, Abdelhakim Elwaer, représentant de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) pour la région NENA.

« Ainsi, le rapport constate qu'en 2020, 5 millions de Syriens étaient dépendants de l'aide du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies. Par ailleurs, les ouvriers libanais entrent désormais en concurrence avec les migrants syriens pour les emplois agricoles. Cette situation accroît donc le chômage et la pauvreté dans les régions rurales et compromet l'accès à la nourriture ».

« Dans le même temps, on estime que 29,8 millions de personnes souffraient d'insécurité alimentaire aiguë en 2020 dans le sud du Yémen et cela est principalement imputable aux violences, conjuguées à d'autres conditions socio-économiques préexistantes ».

Le rapport se fonde sur une collaboration entre la FAO, la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale, le Fonds international de développement agricole, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), le Programme alimentaire mondial (PAM) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

La constatation la plus alarmante concerne l'impact de la faim et de l'insécurité alimentaire sur la santé publique et le développement infantile. Conformément aux estimations du rapport pour l'année 2019,

22,5 % des enfants de moins de 5 ans présentaient un retard de croissance, 9,2 % étaient émaciés et 9,9 % souffraient de surpoids.

Du fait également de la mauvaise alimentation, 27 % de la population adulte de la région sont considérés comme obèses. Cela confère à la région arabe la deuxième place en termes d'obésité dans le monde. Ces carences alimentaires expliquent également l'anémie constatée chez 35 % des femmes en âge de procréer.

Les conflits apparaissent comme la principale cause de la situation alimentaire précaire dans la région arabe. Si le rapport fait état d'une baisse continue de la sous-alimentation dans les pays arabes depuis 2000-2002, cette tendance à la baisse s'est interrompue en 2014-2016, au moment où la violence régionale prenait de l'ampleur.

Le rapport estime que quelque 137 millions de personnes vivant dans la région souffrent d'insécurité alimentaire modérée ou grave, sans accès régulier à une alimentation suffisante et nutritive. (AFP/Photo d'archive)
Le rapport estime que quelque 137 millions de personnes vivant dans la région souffrent d'insécurité alimentaire modérée ou grave, sans accès régulier à une alimentation suffisante et nutritive. (AFP/Photo d'archive)

Au cours de cette période, Gaza a en effet enduré de lourds bombardements israéliens qui ont duré près de deux mois, Daësh a pris le contrôle de vastes régions d'Irak et de Syrie, la Libye a basculé dans sa deuxième guerre civile, les Houthis soutenus par l'Iran ont contrôlé la capitale du Yémen, Sanaa, et la violence a refait surface en Somalie et au Soudan – cette conjoncture ayant conduit aux déplacements humains les plus massifs depuis la Seconde Guerre mondiale –.

« Le repli de la sécurité alimentaire et de la lutte contre la faim était manifeste dans le monde depuis 2015. Les conflits qui secouent la région NENA ainsi que d'autres parties du monde comptent parmi les principaux facteurs qui ont contribué à ce repli », précise M. Elwaer.

« Toutefois, même au moment où le changement semblait aller dans le bon sens dans la région NENA, la faim et l'insécurité alimentaire aiguë touchaient 11 à 12 % de la population adulte de cette région».

Le rapport révèle que la sous-alimentation dans les pays non touchés par les conflits dans la région se situe entre 5 et 8 % depuis 2000-2002. Ce pourcentage représente environ deux à trois fois celui observé dans la plupart des pays développés, où la sous-alimentation est généralement inférieure à 2,5 %.

Selon les estimations du rapport pour l'année 2019, 22,5 % des enfants de moins de 5 ans présentaient un retard de croissance, 9,2 % étaient émaciés et 9,9 % souffraient de surpoids. (AFP/Photo d'archive)
Selon les estimations du rapport pour l'année 2019, 22,5 % des enfants de moins de 5 ans présentaient un retard de croissance, 9,2 % étaient émaciés et 9,9 % souffraient de surpoids. (AFP/Photo d'archive)

En revanche, les pays sans conflit affichent un taux de sous-alimentation beaucoup plus inférieur à celui des pays en conflit, où il oscille entre 24 et 30 %. La sous-alimentation a suivi une tendance à la baisse jusqu'en 2014-16, avant de repartir à la hausse.

Ainsi, l'Irak, déchiré par les conflits, a enregistré une baisse de la sous-alimentation, qui est tombée de 25 % en 2007-09 à 21,8 % en 2011-13, avant de remonter à 24 % en 2015-17.

Si ce chiffre est tombé à 23,7 % en 2017-2019, la croissance démographique signifie que le nombre de personnes sous-alimentées en Irak a régulièrement augmenté, pour passer de 6,5 millions en 2009-2011 à 9,1 millions en 2017-2019.

EN CHIFFRES

* 12,2 % - Proportion de la population de la région NENA qui souffrait de la faim avant la pandémie.

 

* 137 millions - Nombre d'habitants de la région NENA considérés comme étant en situation d'insécurité alimentaire modérée ou grave.

 

* 50% - Proportion de la population du monde arabe qui ne peut se payer une alimentation saine.

En revanche, en Algérie, pays relativement pacifique, la prévalence de la sous-alimentation diminue de manière constante. Elle est tombée de 5,6 % en 2007-2009 à 3,2 % en 2015-2017, et continue de baisser depuis. Quant au Koweït, pays riche du Golfe, son taux de sous-alimentation reste constamment inférieur à 2,5 % tout au long de cette même période.

Si le conflit constitue le facteur principal de la hausse de la faim et de l'insécurité alimentaire dans la région, il n'en est pas pour autant la seule cause. Le rapport insiste également sur la fragilité des systèmes alimentaires régionaux, affaiblis par les incidences du changement climatique, mais aussi par les mauvaises décisions politiques et les perturbations économiques, avant même le déclenchement de la pandémie de Covid-19.

« L'impact intégral de la pandémie sur la sécurité alimentaire dans la région est difficile à évaluer dans ce rapport, qui rend compte de la situation d'avant la Covid-19 », précise M. Elwaer. « Toutefois, on peut affirmer avec certitude que la pandémie a davantage souligné les vulnérabilités de la région ».

D'autres contraintes pesant sur les chaînes d'approvisionnement alimentaire ont été constatées, telles que la pénurie d'eau, la forte dépendance aux importations, les inégalités, la croissance démographique ou encore les migrations massives.

Le rapport constate que les régimes alimentaires sains sont inaccessibles pour plus de 50 % de la population du monde arabe, soit un pourcentage plus élevé que la moyenne mondiale établie à 38 %. (AFP/Photo d'archive)
Le rapport constate que les régimes alimentaires sains sont inaccessibles pour plus de 50 % de la population du monde arabe, soit un pourcentage plus élevé que la moyenne mondiale établie à 38 %. (AFP/Photo d'archive)

« Outre les mauvaises politiques, les bouleversements et les tensions risquent, eux aussi, de nuire à l'économie agroalimentaire au point d'aggraver la faim et la nutrition. Dans certains pays, les politiques gouvernementales imposent une pression additionnelle sur les ressources, notamment par l'extraction non durable des eaux souterraines, ce qui les amène à recourir à l'eau salée », ajoute-t-il.

« Prenons l'exemple de l'Arabie saoudite qui, par le passé, cultivait le blé de manière intensive, au détriment des aquifères d'eau douce. Cette pratique a été redressée grâce aux récentes politiques qui sont plus durables et plus performantes ».

En effet, le coût élevé d'une alimentation saine s'est avéré être un autre facteur déterminant. Une alimentation nutritive est composée de fruits et légumes frais, de légumineuses, de viande et de produits laitiers. On estime qu'elle est 5 fois plus coûteuse qu'une alimentation qui satisfait les besoins en énergie fournis par les féculents tels que le riz et le pain.

En effet, le rapport atteste que les régimes alimentaires sains sont inaccessibles pour plus de 50 % de la population du monde arabe, soit un pourcentage plus élevé que la moyenne mondiale établie à 38 %.

Le nombre de personnes touchées par la faim risque de dépasser les 75 millions d'ici à 2030. (AFP/Photo d'archive)
Le nombre de personnes touchées par la faim risque de dépasser les 75 millions d'ici à 2030. (AFP/Photo d'archive)

« La sensibilisation est primordiale si nous souhaitons améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition auprès de la population. Certains pays de la région ont fait preuve de détermination pour s'attaquer aux facteurs défavorables. Toutefois, il faut aller beaucoup plus loin pour inverser le repli de la sécurité alimentaire et de la nutrition », affirme-t-il.

« Cette exigence pourrait paraître bien lourde pour les pays qui luttent actuellement contre la pandémie. Néanmoins, la sécurité alimentaire et la nutrition sont essentielles à la réalisation des objectifs de développement durable, qui ont une incidence sur le bien-être des populations et sur la croissance économique et sociale dans son ensemble ».

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Twitter: @RobertPEdwards

 

Ce teste est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


L'écrivain Boualem Sansal ne se pourvoira pas en cassation en Algérie

L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal pose après avoir reçu le Grand Prix du Roman à l'Académie française à Paris, le 29 octobre 2015. (Photo de FRANCOIS GUILLOT / AFP)
L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal pose après avoir reçu le Grand Prix du Roman à l'Académie française à Paris, le 29 octobre 2015. (Photo de FRANCOIS GUILLOT / AFP)
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  • « D'après nos informations, il ne fera pas de pourvoi en cassation », a d'abord assuré Noëlle Lenoir, présidente du comité de soutien international à l'écrivain franco-algérien, sur la station de radio publique française France Inter.
  • Ses proches, qui précisent qu'il est « bien traité », espèrent néanmoins qu'il obtiendra une « grâce humanitaire à titre personnel ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison pour « atteinte à l'unité nationale » en Algérie, ne fera pas de pourvoi en cassation, a appris l'AFP de sources concordantes samedi.

« D'après nos informations, il ne fera pas de pourvoi en cassation », a d'abord assuré Noëlle Lenoir, présidente du comité de soutien international à l'écrivain franco-algérien, sur la station de radio publique française France Inter.

« Cela signifie que la condamnation est définitive. D'ailleurs, compte tenu de l'état de la justice en Algérie, il n'a aucune chance en cassation pour faire requalifier son infraction », a ajouté l'ancienne ministre.

Des proches de l'écrivain ont ensuite indiqué à l'AFP qu'il avait « renoncé à un recours ».

Sollicité par l'AFP, son avocat français, Me Pierre Cornut-Gentille, a refusé de faire tout commentaire.

Emprisonné depuis plus de sept mois, le romancier et essayiste de 80 ans a vu sa condamnation confirmée en appel mardi. Il dispose en principe de huit jours pour introduire un pourvoi en cassation.

Parmi les faits qui lui sont reprochés par la justice algérienne, figurent notamment des déclarations faites en octobre 2024 au média d'extrême droite français Frontières, dans lesquelles l'écrivain estimait que l'Algérie avait hérité de territoires appartenant jusque-là au Maroc sous la colonisation française.

Selon ses proches, M. Sansal, atteint d'un cancer de la prostate, ne figurait pas parmi les milliers de personnes graciées par la présidence algérienne vendredi, à la veille de la fête de l'indépendance du pays, et rien ne laissait présager une grâce imminente ce week-end.

Ses proches, qui précisent qu'il est « bien traité », espèrent néanmoins qu'il obtiendra une « grâce humanitaire à titre personnel ».

Noëlle Lenoir estime également qu'il ne faut pas s'attendre à une grâce à l'occasion de la fête de l'indépendance, même si elle a assuré à France Inter « garder l'espoir ». 

« Nous pensons qu'il sera libéré. Il est impossible que l'Algérie prenne la responsabilité de sa mort en prison », a-t-elle avancé.

L'écrivain fait l'objet d'une âpre lutte diplomatique entre l'Algérie et la France depuis son arrestation à son arrivée à Alger, le 16 novembre.


334 000 citoyens saoudiens ont reçu une formation à intelligence artificielle

Le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a participé au Forum du secteur à but non lucratif sur l'éducation et la formation 2025 le 2 juillet, en compagnie du ministre de l'Éducation, Yousef Al-Benyan, et du vice-ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture, Mansour Al-Mushaiti. (SPA)
Le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a participé au Forum du secteur à but non lucratif sur l'éducation et la formation 2025 le 2 juillet, en compagnie du ministre de l'Éducation, Yousef Al-Benyan, et du vice-ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture, Mansour Al-Mushaiti. (SPA)
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  • Lancé en septembre 2024, ce programme de formation s'adresse aux citoyens de tous âges et de tous horizons professionnels.
  • Lors de la session plénière du Forum, le directeur de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a souligné les principales caractéristiques du programme.

RIYAD : Selon l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle, 334 000 citoyens saoudiens ont bénéficié d'un programme gouvernemental leur permettant d'acquérir des compétences en intelligence artificielle.

Intitulé « Un million de Saoudiens dans l'IA », il a été mis en place en septembre 2024 en partenariat avec le ministère de l'Éducation et le ministère des Ressources humaines et du Développement social.

Lors de la session plénière du Forum du secteur à but non lucratif dans l'éducation et la formation 2025, qui s'est tenue à Riyad le 2 juillet, le directeur de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a souligné les principales caractéristiques du programme.

Il a déclaré que les partenariats noués par l'autorité avec d'autres agences gouvernementales avaient permis au Royaume de se positionner au niveau mondial en matière d'autonomisation des femmes dans le domaine de l'IA et de sensibilisation de la communauté, a récemment rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Lancée lors du Sommet mondial sur l'IA, l'initiative SAMAI s'adresse aux citoyens de tous âges et de tous horizons professionnels.

Il a également cité plusieurs initiatives nationales issues de cette collaboration, notamment l'Olympiade nationale de programmation et d'intelligence artificielle, ou concours ATHKA.

Plus de 260 000 élèves de collèges et de lycées y ont participé et 10 000 d'entre eux se sont qualifiés pour la finale, a-t-il ajouté.

Le directeur de la SDAIA a également cité le programme « Road to ATHKA », qui a formé plus de 570 000 élèves aux concepts de l'IA.

Une autre initiative, intitulée « Future Intelligence Programmers », a permis de former plus de 10 000 enseignants.

La SDAIA et le ministère de l'Éducation ont également créé le Centre d'excellence en éducation.

Il a été conçu pour « institutionnaliser l'intégration technologique dans le secteur de l'éducation, soutenir les initiatives tournées vers l'avenir et tirer parti de l'IA pour améliorer les résultats scolaires ». 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza : la Défense civile annonce 32 morts dans des raids et tirs israéliens

Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne dans le camp d'Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 4 juillet 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne dans le camp d'Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 4 juillet 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
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  • Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation de premiers secours de Gaza, cinq personnes ont été tuées dans un raid aérien sur une école de Gaza-ville (nord), qui servait de refuge à des déplacés.
  • Une frappe nocturne à proximité d'une autre école de la ville a coûté la vie à trois Palestiniens et fait une dizaine de blessés, dont des enfants, a indiqué la même source.

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : La Défense civile locale a fait état de 32 Palestiniens tués samedi dans la bande de Gaza, où Israël a étendu son offensive, près de 21 mois après le début de la guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation de premiers secours de Gaza, cinq personnes ont été tuées dans un raid aérien sur une école de Gaza-ville (nord), qui servait de refuge à des déplacés.

Une frappe nocturne à proximité d'une autre école de la ville a coûté la vie à trois Palestiniens et fait une dizaine de blessés, dont des enfants, a indiqué la même source.

Depuis le début de la guerre, déclenchée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, de nombreux Gazaouis déplacés par le conflit trouvent refuge dans des bâtiments scolaires, qui ont été à plusieurs reprises la cible d'attaques israéliennes.

Selon l'armée israélienne, ces attaques visent des combattants du Hamas qu'elle accuse de se cacher parmi les civils.

M. Bassal a également fait état de huit Palestiniens tués par des tirs de l'armée israélienne à proximité d'un centre de distribution d'aide humanitaire, dans le sud du territoire assiégé par Israël.

Quatre Palestiniens, membres d'une même famille, ont été tués par une frappe qui a touché leur tente dans le secteur d'Al-Mawassi, dans le sud de la bande de Gaza, d'après la même source.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré ne pas être en mesure de faire de commentaires sur des frappes en particulier, en l'absence de coordonnées géographiques précises.

Compte tenu des restrictions imposées par Israël aux médias et des difficultés d'accès au terrain à Gaza, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les affirmations de la Défense civile.

Vendredi soir, le Hamas a affirmé être prêt à engager « immédiatement » des négociations sur la mise en œuvre d'une proposition de cessez-le-feu parrainée par les États-Unis.

Un responsable gouvernemental israélien a indiqué à l'AFP qu'« aucune décision n'avait été prise à ce stade sur la question ».