Manifestations contre les violences policières aux USA : Un mort en marge des heurts

Le maire de Portland, Ted Wheeler, s’exprime en conférence de presse à la suite de la manifestation ayant couté la vie d’un homme (Photo, Nathan HOWARD/AFP).
Le maire de Portland, Ted Wheeler, s’exprime en conférence de presse à la suite de la manifestation ayant couté la vie d’un homme (Photo, Nathan HOWARD/AFP).
Short Url
Publié le Lundi 31 août 2020

Manifestations contre les violences policières aux USA : Un mort en marge des heurts

  • La police locale a rapporté « des violences entre manifestants et contre-manifestants » et indiqué que des policiers étaient « intervenus »
  • L'homme décédé portait une casquette « Patriot Prayer », un groupe local d'extrême-droite actif contre les manifestations antiracistes qui se déroulent à Portland depuis trois mois

SAN FRANCISCO : Une personne a été tuée par balles samedi à Portland dans l'Oregon, dans le nord-ouest des Etats-Unis, dans des circonstances confuses pendant une soirée de heurts entre des manifestants antiracistes et des partisans de Donald Trump.

Portland est le lieu de manifestations quotidiennes contre les violences policières aux Etats-Unis depuis la mort de George Floyd, un quadragénaire noir asphyxié sous le genou d'un policier blanc, en mai dernier. Ce mouvement a été ravivé quand Jacob Blake, un autre Afro-Américain, a été grièvement blessé par des tirs de la police à Kenosha dans le Wisconsin.

Plusieurs centaines de voitures conduites par des partisans du président américain, avec drapeaux des Etats-Unis et drapeaux pro-Trump, ont convergé de façon organisée en file sur Portland samedi, y compris dans le centre-ville où se trouvaient les manifestants du mouvement Black Lives Matter, ce qui a donné lieu à des échanges d'insultes, des altercations et des tirs de paintball d'au moins un partisan pro-Trump, et des jets de bombes lacrymogènes, selon des images amateures.

La police locale a rapporté « des violences entre manifestants et contre-manifestants » et indiqué que des policiers étaient « intervenus » et avaient « procédé dans certains cas à des arrestations ».

Les tirs mortels ont eu lieu à 20H45 locales environ dans le centre-ville, a affirmé la police dans un communiqué, ajoutant qu'une enquête pour homicide était en cours.

Des policiers « ont entendu des tirs venant du quartier (..) et ont trouvé sur place une victime touchée par balle à la poitrine », établit le communiqué.

On ignore dans quelles circonstances cet homme a été touché, et si sa mort était liée aux manifestations. Selon des photographies, l'homme décédé portait une casquette « Patriot Prayer », un groupe local d'extrême-droite actif contre les manifestations antiracistes qui se déroulent à Portland depuis trois mois.

« Envoyez la Garde nationale ! »

Donald Trump a réagi par des dizaines de tweets et retweets dimanche matin critiquant l'action du maire démocrate de Portland, Ted Wheeler, et son refus d'appeler la Garde nationale, et plus généralement dénonçant ce qu'il considère être le laxisme des villes gérées par les démocrates face à la délinquance et à la violence, la police étant une responsabilité locale aux Etats-Unis.

« Notre grande Garde nationale pourrait résoudre ces problèmes en moins d'une heure », a-t-il affirmé.

A Portland, « ils continuent de refuser n'importe quelle forme d'aide du gouvernement pour stopper les actes de violences qui se déroulent depuis près de 90 jours », a renchéri le secrétaire américain à la Sécurité intérieure, Chad Wolf, sur la chaîne ABC.  

Trump, qui joue sa réélection le 3 novembre, avait adressé lors de son discours d'investiture à la convention républicaine le même message de rétablissement de l'ordre. Il se rendra mardi à Kenosha, où un jeune homme de 17 ans est accusé d'avoir tué deux personnes par balles dans les émeutes qui ont suivi les tirs sur Jacob Blake. 

 Incitation à la violence

De son côté, le candidat démocrate à la Maison Blanche, Joe Biden, a accusé Donald Trump d' « encourager la violence ».

« Peut-être croit-il que tweeter sur la loi et l'ordre le rend fort », a déclaré Joe Biden dans un communiqué, « mais son incapacité à appeler ses partisans à cesser de chercher le conflit est révélatrice de sa faiblesse ».

Son équipe de campagne a fait savoir dimanche soir que l'ex-vice-président prononcerait un discours lundi pour poser une question aux électeurs selon elle cruciale à l'approche du scrutin : « Etes-vous en sécurité dans l'Amérique de Donald Trump ? »

Le maire de Portland a envoyé une lettre ouverte à Donald Trump vendredi pour dénoncer sa « politique de division et de démagogie ». « Nous savons que vous en êtes venus à la conclusion que les images de violences et de vandalisme sont votre seul passeport vers la réélection », a écrit Ted Wheeler. 

Le président « voit la violence, et sa capacité à l'aggraver encore plus comme un atout pour sa campagne », a renchéri le parlementaire démocrate Adam Schiff dimanche sur CNN.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Short Url
  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.