Royaume-Uni: le ministre de la Santé démissionne après avoir violé les règles anti-Covid

Le ministre britannique de la Santé Matt Hancock (Photo, AFP).
Le ministre britannique de la Santé Matt Hancock (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 26 juin 2021

Royaume-Uni: le ministre de la Santé démissionne après avoir violé les règles anti-Covid

  • Matt Hancock aurait violé les restrictions anti-Covid au cours d'une liaison avec une conseillère, étalée dans tous les médias
  • Il est remplacé par Sajid Javid, 51 ans, ancien ministre des Finances du Premier ministre Boris Johnson, a annoncé Downing Street

LONDRES: Sa position était devenue intenable : le ministre britannique de la Santé Matt Hancock, au coeur de l'action gouvernementale contre la pandémie, a démissionné samedi pour avoir violé les restrictions anti-Covid au cours d'une liaison avec une conseillère, étalée dans tous les médias.

Il est remplacé par Sajid Javid, 51 ans, ancien ministre des Finances du Premier ministre Boris Johnson, a annoncé Downing Street. Il revient ainsi au gouvernement après en avoir claqué la porte début 2020, mécontent des conditions imposées dans l'exercice de son portefeuille. 

Cet ex-banquier et fils d'un ancien chauffeur de bus pakistanais avait auparavant été le premier membre d'une minorité ethnique à prendre la tête du ministère de l'Intérieur sous le gouvernement conservateur précédent de Theresa May. 

Ce changement intervient à un moment critique pour le Royaume-Uni, endeuillé par plus de 128 000 morts et confronté à une flambée de contaminations par le coronavirus attribuée au variant Delta très contagieux. Le pays est engagé dans une course contre la montre pour vacciner le plus de monde possible avec l'objectif de lever en juillet les dernières restrictions encore en place.  

« Être honnêtes »

« Nous nous devons d'être honnêtes envers les gens qui ont tant sacrifié pendant cette pandémie, quand nous les avons déçus comme je l'ai fait en enfreignant les consignes », a écrit Matt Hancock, 42 ans, dans sa lettre de démission remise à Boris Johnson, réitérant ses excuses. 

Boris Johnson, qui avait initialement apporté son soutien à son ministre de la Santé, en poste depuis trois ans, s'est dit « désolé » de sa démission. « Vous devriez quitter vos fonctions très fier de ce que vous avez réalisé, pas seulement en vous attaquant à la pandémie mais aussi avant que la Covid-19 ne nous frappe », lui a-t-il répondu.  

Le tabloïd The Sun avait publié vendredi en Une une image tirée d'une caméra de surveillance montrant Matt Hancock, marié et père de trois enfants, embrasser Gina Coladangelo, une amie de longue date dont la discrète embauche avait déjà fait polémique, dans son bureau le 6 mai, à un moment où les accolades étaient interdites.

Reconnaissant avoir enfreint les règles, celui qui appelait très régulièrement les Britanniques à les respecter avait présenté des excuses et le chef de gouvernement lui avait réitéré sa confiance, jugeant le sujet « clos ». 

Mais le Sun a enfoncé le clou samedi, en diffusant sur son site internet une vidéo de la caméra de surveillance. 

Face à cette affaire relayée par tous les médias, les appels à la démission s'étaient multipliés, dans l'opposition comme dans le camp conservateur au pouvoir. Ils ont finalement eu raison du ministre accusé d'hypocrisie. 

« Matt Hancock a raison de démissionner. Mais Boris Johnson aurait dû le renvoyer », a réagi sur Twitter Keir Starmer, le chef du Parti travailliste, la principale formation d'opposition. 

Conflit d'intérêts ?

Le Parti travailliste s'est aussi interrogé sur un possible conflit d'intérêts dans la nomination au ministère de Gina Coladangelo, une lobbyiste que Matt Hancock connaît depuis l'université et qui dirige actuellement la communication d'une chaîne de boutiques fondée par son mari. Cette nomination n'avait pas été déclarée avant d'être révélée par la presse.

Avant cette affaire, d'autres accusations embarrassantes visaient déjà Matt Hancock, qui s'est surtout fait connaître des Britanniques durant la pandémie, animant régulièrement les conférences de presse quotidiennes du gouvernement au plus fort de la première vague.  

Lors d'une audition parlementaire en mai, l'ex-conseiller du Premier ministre, Dominic Cummings, l'avait accusé d'avoir « menti » à plusieurs reprises et jugé qu'il aurait dû être « viré ». Mi-juin, il a affirmé, capture d'écran à l'appui, que Boris Johnson avait qualifié Hancock de « putain de nul » dans sa gestion de la pandémie.

Il a aussi été vivement critiqué pour le manque de matériel de protection pour les soignants au début de la crise ou, plus tard, pour l'opacité entourant l'attribution de certains contrats publics. 

Diplômé des prestigieuses universités d'Oxford et de Cambridge, le quadragénaire avait pour la première fois été élu député pour le Parti conservateur en 2010. 

Ce grand amateur de cricket, ancien économiste à la Banque d'Angleterre, était entré pour la première fois au gouvernement en 2012, où il a occupé différents portefeuilles.  


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.