Sommet tripartite Irak-Égypte-Jordanie à Bagdad

Le président irakien reçoit son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi le 27 juin (Photo, AFP).
Le président irakien reçoit son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi le 27 juin (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 28 juin 2021

Sommet tripartite Irak-Égypte-Jordanie à Bagdad

  • Les relations diplomatiques entre Bagdad et Le Caire n’ont toutefois cessé de s’améliorer ces dernières années
  • Dimanche, le roi de Jordanie et le chef de l'Etat égyptien ont été reçus par le président irakien Barham Saleh et le Premier ministre, Moustafa al-Kazimi

BAGDAD: Le roi Abdallah II de Jordanie et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi participent dimanche à un sommet tripartite à Bagdad, dans le cadre d'une rare visite en Irak, la première d'un chef d'Etat égyptien en trois décennies.

Abdallah II de Jordanie s'était rendu à Bagdad début 2019 pour la première fois depuis 10 ans, tandis que Sissi est le premier président égyptien à se rendre dans ce pays depuis l’invasion du Koweït par les troupes de l'ancien dictateur Saddam Hussein en 1990.

Les relations diplomatiques entre Bagdad et Le Caire n’ont toutefois cessé de s’améliorer ces dernières années, de nombreux hauts fonctionnaires des deux pays effectuant des visites croisées.

Dimanche, le roi de Jordanie et le chef de l'Etat égyptien ont été reçus par le président irakien Barham Saleh et le Premier ministre, Moustafa al-Kazimi.

Cette rencontre constitue « un message éloquent face aux énormes défis régionaux. Le redressement de l’Irak ouvre la voie à un système intégré pour notre région fondé sur la lutte contre l’extrémisme, le respect de la souveraineté et le partenariat économique », a écrit Saleh dans un tweet.

Le bureau du Premier ministre a de son côté indiqué sur Twitter que le sommet devait dans la foulée porter sur la coopération politique et économique, notamment le renforcement des investissements, et « les efforts conjoints dans la lutte contre le terrorisme ».

Le président irakien Barham Salih accueille le roi Abdallah II de Jordanie, le 27 juin à l’aéroport international de Bagdad (Photo, AFP).

L'Irak est fortement engagé dans un rapprochement avec les alliés arabes des Etats-Unis au Moyen-Orient, l'Arabie saoudite, l'Egypte et la Jordanie et soutient aussi activement la réintégration de la Syrie au sein de la Ligue arabe.

Des délégations iranienne et saoudienne se sont rencontrées en avril à Bagdad, qui cherche à se rendre indispensable comme médiateur régional pour éviter d'être réduit à un terrain d'affrontements entre ces puissances.

Grands rivaux régionaux, l'Iran et l'Arabie Saoudite avaient rompu leurs relations diplomatiques depuis plus de cinq ans, creusant une ligne de fracture dans le paysage moyen-oriental.

Ryad, allié des Etats-Unis, et Téhéran, ennemi de Washington, soutiennent des camps opposés dans les principaux conflits de la région, notamment au Yémen, en Syrie et en Irak. Ils s'opposent aussi au Liban et à Bahreïn.


Gaza: l'armée israélienne dit avoir mené des frappes aériennes sur plusieurs combattants

L'armée israélienne a dit avoir mené lundi des frappes aériennes sur plusieurs combattants palestiniens qui tentaient, selon elle, de placer des engins explosifs dans la bande de Gaza. (AFP)
L'armée israélienne a dit avoir mené lundi des frappes aériennes sur plusieurs combattants palestiniens qui tentaient, selon elle, de placer des engins explosifs dans la bande de Gaza. (AFP)
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  • Malgré le cessez-le-feu entre le Hamas et Israël en vigueur depuis le 19 janvier, l'armée mène régulièrement des frappes dans le territoire palestinien
  • Samedi, des frappes à Beit Lahia (nord) ont fait neuf morts, dont quatre journalistes palestiniens, selon la Défense civile de Gaza, le plus lourd bilan sur un même site depuis le 19 janvier

JERUSALEM: L'armée israélienne a dit avoir mené lundi des frappes aériennes sur plusieurs combattants palestiniens qui tentaient, selon elle, de placer des engins explosifs dans la bande de Gaza.

Une première frappe a visé "trois terroristes qui opéraient à proximité des troupes (de l'armée) et tentaient d'enfouir un engin explosif dans le sol, dans le centre de la bande de Gaza", a indiqué l'armée dans un communiqué, rapportant une autre frappe dans la région de Rafah (sud) contre "plusieurs terroristes".

Malgré le cessez-le-feu entre le Hamas et Israël en vigueur depuis le 19 janvier, l'armée mène régulièrement des frappes dans le territoire palestinien dévasté par la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste sur le sud d'Israël le 7 octobre 2023.

Samedi, des frappes à Beit Lahia (nord) ont fait neuf morts, dont quatre journalistes palestiniens, selon la Défense civile de Gaza, le plus lourd bilan sur un même site depuis le 19 janvier.

Le Hamas a dénoncé "une violation flagrante du cessez-le-feu".

L'armée a confirmé deux frappes à Beit Lahia, contre "deux terroristes opérant un drone" et un véhicule transportant "d'autres terroristes venus récupérer" le drone.

 


Liban: l'armée israélienne dit avoir «frappé» des membres du Hezbollah dans le sud du pays

"Il y a peu, deux terroristes du Hezbollah qui servaient d'agents d'observation et dirigeaient des activités terroristes ont été frappés par les FDI (armée israélienne, NDLR) dans la région de Yohmor, dans le sud du Liban". (AFP)
"Il y a peu, deux terroristes du Hezbollah qui servaient d'agents d'observation et dirigeaient des activités terroristes ont été frappés par les FDI (armée israélienne, NDLR) dans la région de Yohmor, dans le sud du Liban". (AFP)
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  • L'armée israélienne a déclaré lundi avoir mené des frappes aériennes sur deux membres du mouvement chiite Hezbollah dans le sud du Liban, pays avec lequel elle a signé un accord de trêve le 27 novembre
  • "Il y a peu, deux terroristes du Hezbollah qui servaient d'agents d'observation et dirigeaient des activités terroristes ont été frappés par les FDI (armée israélienne, NDLR) dans la région de Yohmor, dans le sud du Liban"

JERUSALEM: L'armée israélienne a déclaré lundi avoir mené des frappes aériennes sur deux membres du mouvement chiite Hezbollah dans le sud du Liban, pays avec lequel elle a signé un accord de trêve le 27 novembre.

"Il y a peu, deux terroristes du Hezbollah qui servaient d'agents d'observation et dirigeaient des activités terroristes ont été frappés par les FDI (armée israélienne, NDLR) dans la région de Yohmor, dans le sud du Liban", précise le communiqué publié au lendemain d'une autre annonce de l'armée dans laquelle elle affirmait avoir identifié un tir depuis le Liban sur Israël.

 


Les autorités syriennes accusent le Hezbollah d'avoir tué trois militaires

Une source de sécurité libanaise a déclaré à l'AFP que "les tensions ont commencé après que trois membres de la sécurité générale syrienne ont pénétré en territoire libanais dans le village de Qasr, où ils ont été abattus par des hommes armés locaux liés à une famille impliquée dans la contrebande". (AFP)
Une source de sécurité libanaise a déclaré à l'AFP que "les tensions ont commencé après que trois membres de la sécurité générale syrienne ont pénétré en territoire libanais dans le village de Qasr, où ils ont été abattus par des hommes armés locaux liés à une famille impliquée dans la contrebande". (AFP)
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  • Le ministère a ajouté qu'il prendrait "toutes les mesures nécessaires après cette dangereuse escalade de la part de la milice du Hezbollah", précisant que l'incident s'était produit près du barrage de Zeita, à l'ouest de Homs, dans le centre de la Syrie
  • Le Hezbollah a nié, dans un communiqué, toute implication dans des affrontements avec les forces de sécurité syriennes ou en territoire syrien

DAMAS: Le ministère syrien de la Défense a accusé dimanche le Hezbollah, ancien allié du président déchu Bachar al-Assad, d'avoir enlevé et exécuté trois soldats syriens après les avoir emmenés au Liban.

"Un groupe de la milice du Hezbollah (...) a enlevé trois membres de l'armée syrienne à la frontière syro-libanaise (...) avant de les emmener en territoire libanais et de les éliminer", a affirmé le ministère, cité par l'agence officielle Sana.

Le ministère a ajouté qu'il prendrait "toutes les mesures nécessaires après cette dangereuse escalade de la part de la milice du Hezbollah", précisant que l'incident s'était produit près du barrage de Zeita, à l'ouest de Homs, dans le centre de la Syrie.

Le Hezbollah a nié, dans un communiqué, toute implication dans des affrontements avec les forces de sécurité syriennes ou en territoire syrien.

Le mouvement libanais a dit "nier catégoriquement tout lien avec les événements qui se déroulent aujourd'hui à la frontière libano-syrienne" et "réaffirmé ses précédentes déclarations selon lesquelles le Hezbollah n'a aucun lien avec les événements qui se déroulent sur le territoire syrien".

Par ailleurs, l'agence de presse officielle libanaise Ani a rapporté que des roquettes tirées depuis la Syrie avaient atterri dans le village libanais de Qasr, près de la frontière.

"De nombreuses roquettes, tirées depuis la région de Qusayr en territoire syrien, sont tombées sur la ville frontalière de Qasr", a indiqué l'agence.

Une source de sécurité libanaise a déclaré à l'AFP que "les tensions ont commencé après que trois membres de la sécurité générale syrienne ont pénétré en territoire libanais dans le village de Qasr, où ils ont été abattus par des hommes armés locaux liés à une famille impliquée dans la contrebande".

Cette source a indiqué que la raison pour laquelle ils étaient entrés au Liban n'était pas connue. Après leur mort, "les hommes armés ont remis leurs corps à l'armée libanaise, qui les a ensuite remis à la partie syrienne".

Ani a également rapporté que les corps de trois soldats avaient été remis à la Syrie par l'intermédiaire de la Croix-Rouge libanaise.

Selon la source libanaise, "les forces de sécurité syriennes ont ensuite bombardé des maisons à Qasr".

Le Hezbollah a été l'un des principaux soutiens de Bachar al-Assad avant qu'il ne soit renversé le 8 décembre par une offensive de groupes rebelles menés par des islamistes radicaux.

Les nouvelles autorités syriennes ont annoncé en février le lancement d'une campagne de sécurité dans la province frontalière de Homs, visant à fermer les routes de contrebande d'armes et de marchandises avec le Liban. Elles ont accusé le Hezbollah de lancer des attaques et de soutenir des groupes de contrebandiers.