La pandémie de Covid-19 tourne à la catastrophe sanitaire en Tunisie

Une infirmière tunisienne s'occupe d'un patient atteint de Covid-19 dans une unité de soins intensifs (USI) d'un hôpital de la ville de Beja (nord-ouest), le 22 juin 2021, alors que les autorités sanitaires tunisiennes font face à un pic de cas de Covid-19 dans la région. FETHI BELAID / AFP
Une infirmière tunisienne s'occupe d'un patient atteint de Covid-19 dans une unité de soins intensifs (USI) d'un hôpital de la ville de Beja (nord-ouest), le 22 juin 2021, alors que les autorités sanitaires tunisiennes font face à un pic de cas de Covid-19 dans la région. FETHI BELAID / AFP
Short Url
Publié le Lundi 28 juin 2021

La pandémie de Covid-19 tourne à la catastrophe sanitaire en Tunisie

  • Au mois de juin 2020, la Tunisie s’enorgueillissait d’avoir pu maîtriser la première vague de Covid-19
  • On déplore aujourd’hui plus de 14 000 morts en Tunisie, soit presque autant que dans les quatre autres pays du Maghreb réunis

TUNIS: La «victoire» contre la première vague de la pandémie, qui n’avait fait que 350 victimes, n’est plus qu’un lointain souvenir. Un an plus tard, le plus petit pays du Maghreb détient le triste record des infections et des morts dues à ce virus.

Au mois de juin 2020, la Tunisie s’enorgueillissait d’avoir pu maîtriser la première vague de Covid-19. Elyes Fakhfakh, le chef du gouvernement de l’époque, clamait alors haut et fort: «La Tunisie a vaincu la pandémie.»

Un an après, la situation a changé du tout au tout: la Tunisie est aujourd’hui la moins bien lotie en ce qui concerne la propagation du virus et le nombre de victimes.

À ce jour, on recense 391 411 cas au total. C’est moins que le Maroc (527 696 cas, mais le royaume chérifien compte plus de trois fois plus d’habitants: 33,7 millions, contre 11,7 pour la Tunisie), mais davantage que la Libye (191 660 cas), l’Algérie (137 049 cas) et la Mauritanie (20 473 cas).

Il en est de même pour le nombre de morts. On en déplore plus de 14 000 en Tunisie, soit presque autant que dans les quatre autres pays du Maghreb réunis: Maroc (9 254 décès), Algérie (3 660), Libye (3 185) et Mauritanie (483). Ce sont là les chiffres officiels; certaines personnes, comme l’ancien député Souhail Alouini, n’excluent pas que le bilan soit plus lourd, avoisinant peut-être 20 000 morts.

Et le pire est peut-être encore à venir, puisqu’on assiste à une dangereuse accélération de la propagation du virus. Tombé à près de 300 après le dernier confinement en date (du 6 au 19 mai), le nombre de nouveaux cas était de 3 950 au 23 juin. Selon les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il s’élève à 118,8 cas pour 100 000 habitants, soit le taux le plus élevé du monde arabe, selon le Dr Souhail Alouini, ancien conseiller pour l’OMS et qui fut chef du service de chirurgie pédiatrique à l'hôpital militaire Zayed d’Abu Dhabi. La Tunisie se situe loin devant le Koweït, Oman, Bahreïn et les Émirats arabes unis.

Le pays du Jasmin détient même le record d’infections dans le monde arabo-musulman, avec un rapport de 1 179 cas pour un million d’habitants; elle dépasse ainsi le Liban (1 146 infections), l’Iran (984) et la Jordanie (945).

Les quatre gouvernorats les plus touchés sont Kairouan, dans le centre du pays, Siliana et Béja, au Nord-Ouest, et Zaghouan, à près de 58 kilomètres au sud de la capitale, Tunis; ils viennent d’être confinés pour une semaine. Jendouba et Le Kef, au Nord-Ouest, Kasserine et Sidi Bouzid, au Centre, Nabeul, au Nord-Est, et Manouba, à l’ouest de Tunis, risquent de connaître le même sort.

Originaire de Kairouan, le Dr Alouini pense que ce gouvernorat a en quelque sorte eu de la chance dans son malheur: premier à être touché, il a bénéficié d’un élan de solidarité qui lui a permis d’obtenir un renfort de médecins, d’équipements et de médicaments.

«Les autres vont souffrir en raison du manque de moyens dont souffre le pays», déplore le médecin – d’autant plus s’ils sont touchés par le variant indien, déjà repéré en Tunisie, et qui a été jugé soixante fois plus contagieux que les autres.


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Short Url
  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Short Url
  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Short Url
  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".