L’Arabie saoudite met l'accent à l'ONU sur la protection des mineurs en zone de conflit

L'ambassadeur de l'Arabie saoudite auprès des Nations unies, Abdallah al-Mouallimi, participe à la deuxième conférence de haut niveau des chefs des agences de lutte contre le terrorisme des États membres, le 28 juin dernier. (SPA)
L'ambassadeur de l'Arabie saoudite auprès des Nations unies, Abdallah al-Mouallimi, participe à la deuxième conférence de haut niveau des chefs des agences de lutte contre le terrorisme des États membres, le 28 juin dernier. (SPA)
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Publié le Mardi 29 juin 2021

L’Arabie saoudite met l'accent à l'ONU sur la protection des mineurs en zone de conflit

  • Lors de la session du Conseil de sécurité, le représentant du Royaume auprès des Nations unies insiste sur l’importance de déployer des efforts concertés et collectifs pour combattre les causes et les répercussions de ce phénomène
  • Le rapport sur les enfants et les conflits armés apporte une nouvelle preuve du fait que les Houthis ne sont pas enclins à mettre un terme au conflit

LONDRES: L'Arabie saoudite estime que les membres de la communauté internationale sont tous tenus de protéger les enfants menacés par les conflits armés dans le monde, a déclaré lundi dernier le représentant permanent du Royaume auprès des Nations unies.

Abdallah al-Mouallimi souligne que son pays s'est joint à de nombreuses organisations internationales qui luttent contre ce problème. Il appelle par ailleurs à déployer des actions collectives et concertées afin de combattre les causes et les répercussions de ce phénomène.

S'exprimant lors d'une session virtuelle du Conseil de sécurité des Nations unies qui portait sur les enfants et les conflits armés, l'ambassadeur saoudien affirme que «protéger les enfants dans les conflits armés est primordial pour instaurer une paix durable et créer des générations équilibrées capables de bâtir un avenir plus stable et plus prospère dans les pays déchirés par les conflits».

Protection des enfants

M. Al-Mouallimi fait savoir que le Royaume a salué le rapport sur les enfants et les conflits armés que vient de présenter le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, dans lequel il atteste de l'engagement de la coalition arabe au Yémen en faveur de la protection des enfants et des actions importantes que cette dernière entreprend afin de mieux les protéger, conformément aux critères internationaux.

Ce rapport, selon le représentant, témoigne des efforts déployés par la coalition pour atteindre cet objectif et il peut servir de modèle aux coalitions similaires dans d'autres zones de conflit en matière de protection des enfants.

«Bien que nous ayons exprimé des réserves quant au nombre d'incidents attribués à la coalition, les conclusions du rapport du secrétaire général mettent en évidence la nullité des allégations malveillantes exprimées par certaines parties dans une tentative visant à déformer la véritable image de la coalition à des fins politiques, qui n’a absolument pas pour but de protéger les enfants, mais plutôt de mentir pour créer une réalité virtuelle qui détourne l'attention du véritable rôle constructif de la coalition au Yémen», souligne M. Al-Mouallimi.

Crimes horribles

Il réitère le soutien du Royaume au mandat de Virginia Gamba, représentante spéciale pour les enfants et les conflits armés au sein des Nations unies, et loue son action constructive pour la protection des enfants à travers le monde.

«Nous espérons maintenir une coopération constructive entre Mme Gamba et la coalition afin de développer des stratégies destinées à protéger les enfants dans le conflit armé au Yémen», ajoute-t-il.

Par ailleurs, M. Al-Mouallimi indique que le rapport du secrétaire général «a une fois de plus mis en lumière le rôle dévastateur que jouent les Houthis, soutenus par l'Iran, au Yémen. En effet, ce rapport apporte une nouvelle preuve du fait que cette milice n'est pas encline à mettre un terme au conflit et qu'elle commet des crimes horribles contre les Yéménites et leurs enfants».

La voie de la paix

Le représentant précise que les Houthis, qui rejettent les initiatives de paix et intensifient leurs attaques contre les civils, comme tout récemment à Marib, ne font qu’afficher leur idéologie hostile et leurs ambitions de pouvoir sans se soucier des incidences de leur coup d'État contre le gouvernement légitime du Yémen sur sa population, qu'il s'agisse de l'épuisement des ressources du pays, du chaos, de la faim et des maladies qu'il a semés parmi les citoyens.

L'ambassadeur rappelle que cette situation illustre également le rôle préjudiciable que joue l'Iran dans la région, dans la mesure où il cherche à imposer ses politiques expansionnistes sans prendre en compte les lourdes conséquences qui en découlent pour les populations des pays dans lesquels il intervient.

En outre, M. Al-Mouallimi exhorte le Conseil de sécurité, ainsi que la communauté internationale, à entreprendre toutes les actions nécessaires pour contraindre les Houthis à emprunter la voie de la paix et à soutenir les efforts déployés par les Nations unies en faveur d'une solution politique qui épargnera davantage de souffrances au peuple yéménite, et plus particulièrement aux enfants.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".