Les objets connectés ont le vent en poupe grâce à la pandémie

La société allemande Nova a ainsi présenté au congrès de Barcelone des écouteurs sans-fil intégrés dans des boucles d'oreilles en perle (Photo, AFP).
La société allemande Nova a ainsi présenté au congrès de Barcelone des écouteurs sans-fil intégrés dans des boucles d'oreilles en perle (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 30 juin 2021

Les objets connectés ont le vent en poupe grâce à la pandémie

  • Une évolution qui fait partie des tendances évoquées au Salon mondial du mobile (MWC), qui se tient jusqu'à jeudi à Barcelone
  • Alors que les ventes mondiales de smartphones ont chuté l'an dernier, celles d'objets connectés ont bondi de 37% en 2020 par rapport à 2019

BARCELONE: Des écouteurs nichés dans des boucles d'oreille en perle, une montre qui prend la température, une alliance surveillant les cycles de sommeil : le marché des gadgets connectés a profité de l'intérêt pour la santé et le télétravail suscités par la pandémie de Covid-19.

Une évolution qui fait partie des tendances évoquées au Salon mondial du mobile (MWC), qui se tient jusqu'à jeudi à Barcelone.

Alors que les ventes mondiales de smartphones ont chuté l'an dernier, celles d'objets connectés ont bondi de 37% en 2020 par rapport à 2019, selon le cabinet de conseil Strategy Analytics.

Pour la première fois, les ventes mondiales de ces gadgets ont dépassé le demi-milliard d'objets et elles devraient dépasser celles de smartphones d'ici 2030, selon la même source.

Les accessoires pour oreilles, comme les écouteurs sans fil, qui permettent de passer des appels et d'écouter de la musique, représentaient près des deux-tiers des ventes d'objets connectés l'an dernier, beaucoup de télétravailleurs ayant investi dans des écouteurs compatibles avec les appels vidéos.

Viennent ensuite les gadgets pour poignets (36% des ventes mondiales), avec notamment les montres connectées enregistrant le nombre de pas, le rythme cardiaque et même les niveaux d'oxygène.

« Tout le monde fait beaucoup plus attention à sa santé et ces objets connectés aident beaucoup », a expliqué Neil Mawston, de Strategy Analytics.

Capteur haute précision

La baisse des prix et le perfectionnement de ces accessoires, qui prennent de nouvelles formes, expliquent aussi la hausse des ventes, selon les analystes.

Le chinois Huawei a ainsi lancé une nouvelle montre connectée avant le début du salon de Barcelone, qui inclut pour la première fois un capteur de haute précision qui détecte la température de la peau.

« Nous pensons que les fabricants vont continuer à ajouter des capteurs sur leurs appareils », prévoit Leo Gebbie, analyste chez CCS Insight, qui estime que 1,2 milliard d'objets connectés seront en circulation fin 2025.

« Il sera intéressant de voir ce qui peut être ajouté aux montres connectées, car je pense que les gens voudront de nouvelles fonctionnalités ».

Même si le marché reste dominé par les grands groupes comme Apple et Samsung, des entreprises plus petites axées sur des marchés bien particuliers sont « en pleine croissance », assure Ramon Llamas, spécialiste des objets connectés chez le consultant IDC.

La firme indienne boAt est ainsi devenue le cinquième fabricant mondial de gadgets connectés en visant uniquement l'Inde avec des écouteurs sans fil à bas prix.

Mais avec de plus en plus d'entreprises sur ce créneau, leurs produits deviennent de plus en plus difficiles à différencier pour le consommateur, prévient Gebbie.

Diamant incrusté

Les progrès dans le design nourrissent aussi l'attractivité des gadgets, alors que la miniaturisation des composants et batteries permet de créer des objets qui ne ressemblent plus à des objets électroniques.

La société allemande Nova a ainsi présenté au congrès de Barcelone des écouteurs sans-fil intégrés dans des boucles d'oreilles en perle.

L'appareil utilise une technologie brevetée qui envoie directement le son depuis le lobe de l'oreille jusque dans le conduit auditif, sans déperdition de son.

L'entreprise finnoise Oura propose une bague type alliance qui enregistre les données physiques de son propriétaire (sommeil, pas, rythme cardiaque, température).

La bague, proposée en différents métaux dont l'un avec un diamant incrusté, a été adoptée par de grandes équipes sportives américaines et par le prince Harry.

Mais pour Leo Gebbie, les consommateurs se sont de toute façon habitués à l'apparence des objets connectés, et le besoin « de faire en sorte qu'ils se fondent dans le paysage a un peu disparu ».

« Quand les montres connectées sont apparues, ce n'était pas forcément très bien vu d'en porter, ça faisait un peu geek. Mais je crois que la perception des gens a beaucoup changé », estime-t-il.


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com