« Ne vous découragez pas! » lance le pape aux Libanais en crise

Arrivés jeudi matin à la maison Sainte-Marthe, où réside le pape dans la Cité du Vatican, les neuf dignitaires sont d'abord allés ensemble se recueillir dans la Basilique Saint-Pierre pour "invoquer la paix au Liban". (Photo, AFP)
Arrivés jeudi matin à la maison Sainte-Marthe, où réside le pape dans la Cité du Vatican, les neuf dignitaires sont d'abord allés ensemble se recueillir dans la Basilique Saint-Pierre pour "invoquer la paix au Liban". (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 02 juillet 2021

« Ne vous découragez pas! » lance le pape aux Libanais en crise

  • François s’est entretenu avec neuf chefs religieux chrétiens libanais avec qui il a participé à une prière œcuménique ponctuée de textes en arabe, syriaque, arménien et chaldéen
  • Le pape ne s'est pas privé d'adresser quelques coups de griffe aux politiques « qui poursuivent leurs intérêts personnels » et aux pays tiers accusés d'«ingérences abusives»

CITE DU VATICAN : Le pape François a adressé jeudi un message d'espoir aux Libanais, les suppliant de ne pas se décourager, tout en enjoignant leurs dirigeants politiques de trouver "des solutions urgentes et stables à la crise économique, sociale et politique actuelle".

Le pape, après s'être entretenu dans la journée avec neuf chefs religieux chrétiens libanais, a exprimé lors d'un discours à la basilique Saint-Pierre sa "préoccupation forte à la vue de ce pays que je porte dans le cœur et que j’ai le désir de visiter, précipité dans une grave crise".

Arrivés jeudi matin à la maison Sainte-Marthe, où réside le pape dans la Cité du Vatican, les neuf dignitaires sont d'abord allés ensemble se recueillir dans la Basilique Saint-Pierre pour "invoquer la paix au Liban".

Ils ont ensuite rejoint le palais apostolique pour trois séances de travail à huis clos, alors que le Liban subit la pire crise économique de son histoire, qualifiée d'une des plus graves dans le monde depuis 1850 par la Banque mondiale.

C'est en fin de journée, après une prière œcuménique "pour la paix" ponctuée de textes en arabe, syriaque, arménien et chaldéen, que le pape a prononcé son discours très attendu en présence de diplomates, s'adressant directement aux Libanais et à leurs dirigeants politiques mais aussi aux "membres de la communauté internationale", leur demandant à ce que, "par un effort conjoint, les conditions soient posées pour que le pays ne s’effondre pas, mais entame un chemin de reprise".

Le pape ne s'est pas privé d'adresser quelques coups de griffe. A la classe politique libanaise tout d'abord, en affirmant que le Liban "ne peut être laissé à la merci du sort ou de ceux qui poursuivent sans scrupules leurs intérêts personnels" et qu'"il n’y a pas de paix sans justice".

Mais aussi aux pays tiers accusés d'"ingérences abusives": "Cela suffit d’utiliser le Liban et le Moyen-Orient pour des intérêts et des profits étrangers!" a-t-il tancé.

Le Liban, face à un "extrême danger" qui menace son existence même, ne peut pas être "abandonné à sa solitude", avait déjà plaidé en septembre le pape François dans un vibrant message au pays, un mois après la tragédie de l'explosion du port de Beyrouth.

"Le Liban est un petit-grand pays, mais il est davantage : il est un message universel de paix et de fraternité qui se lève du Moyen-Orient", a-t-il affirmé jeudi, alors que la présence chrétienne dans le pays semble menacée par un nombre croissant de candidats au départ.

Le pape pourrait "peut-être" se rendre au Liban entre la fin 2021 et le début 2022, de préférence en présence d'un gouvernement nouvellement formé, selon le Vatican.

Aujourd'hui, "50 à 60% de nos jeunes vivent à l'étranger, il n'y a plus que les vieux et les enfants", déplorait le vicaire patriarcal maronite Samir Mazloum, interrogé par l'AFP avant la rencontre à laquelle il ne participait pas, en pointant le chômage et la dégringolade historique de la livre libanaise.

La faute à "l'absence de gouvernement capable de prendre des décisions et de relancer l'économie, ou du moins de mettre fin à l'hémorragie", pointe l'évêque maronite, qui explique aussi que l'affaiblissement de la présence chrétienne est liée aussi à des "divisions politiques interchrétiennes".

Parmi les neuf dignitaires invités au Vatican se trouvait notamment le patriarche maronite Bechara Boutros Raï, à la tête de la plus grande communauté chrétienne du Liban, qui ne cesse d'envoyer des messages très critiques sur la corruption de la classe politique.

Pour un autre participant, Mgr César Essayan, vicaire apostolique de Beyrouth pour les catholiques de rite romain (une très petite communauté), "le Liban est en pleine crise d'identité" et la corruption touche toutes les sphères de la société, y compris la sphère religieuse.

"C'est un moment très important pour nous", mais "pas évident", a-t-il confié lors d'une conférence de presse en ligne. "Les attentes des Libanais sont très élevées. On attend des miracles du pape François, de nous aussi! Mais les résultats ne seront pas immédiats", a-t-il averti.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com