Liban: La panne de courant alimente les troubles et menace d'une catastrophe à Tripoli

Le président du Parlement libanais, Nabih Berri, préside une session parlementaire à Beyrouth, au Liban, le 30 juin 2021. (Photo, Reuters)
Le président du Parlement libanais, Nabih Berri, préside une session parlementaire à Beyrouth, au Liban, le 30 juin 2021. (Photo, Reuters)
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Publié le Jeudi 01 juillet 2021

Liban: La panne de courant alimente les troubles et menace d'une catastrophe à Tripoli

  • Un enfant sous respirateur est décédé quand l’approvisionnement en oxygène a été coupé en raison de la grave pénurie de diesel qui a fait taire les générateurs de l’hôpital
  • Moustapha Alloush, vice-président du Mouvement du Futur estime que «l'explosion sociale» anticipée a commencé à Tripoli

BEYROUTH : La situation sécuritaire et sociale s'est détériorée mercredi à Tripoli, la deuxième plus grande ville du Liban, où plus de la moitié de la population vit dans la pauvreté et le noir.

Un enfant sous respirateur est décédé quand l’approvisionnement en oxygène a été coupé en raison de la grave pénurie de diesel qui a fait taire les générateurs de l’hôpital.

«Les gens sont en colère. Ils sont descendus dans la rue, certains armés, et ont obligé les magasins à fermer leur portes», raconte un témoin à Arab News.

Le maire de Tripoli, Riyad Yamaq, affirme dans une entrevue télévisée que «la situation dans la ville est hors de contrôle».

L'armée libanaise patrouille les rues, mais les gens lancent des pierres et des chaises sur les soldats qui rétorquent en tirant des coups de semonce.

Une fois le calme revenu, les manifestants se sont déplacés vers la compagnie d’électricité de Kadisha, située dans le quartier d'Al-Bahsas à Tripoli.

Ils ont pris d'assaut l’enceinte de la compagnie et ont forcé ses employés à rétablir le courant électrique dans certaines régions.

Moustapha Alloush, vice-président du Mouvement du Futur, originaire de la ville et qui y exerce son métier de médecin, estime que «l'explosion sociale» anticipée a commencé à Tripoli. D'autres «suivront si on n'intervient pas immédiatement pour arrêter l’effondrement».

Au moment où l'armée reprenait le contrôle de la ville, le Parlement libanais a tenu une session au Palais de l'UNESCO à Beyrouth. Le secteur était fortement gardé, ce qui a ajouté à la colère des citoyens. Ils se sont tournés vers les réseaux sociaux pour invectiver les députés et les autorités libanaises qu’ils accusent d'avoir causé la débâcle.

Les députés travaillaient dans une chaleur suffocante, car les climatiseurs ne fonctionnaient pas en raison de la coupure de courant. Ils ont approuvé la carte d’approvisionnement controversée malgré l'absence d'un gouvernement apte à prendre une telle décision.

Les députés du bloc parlementaire des Forces libanaises ont quitté la salle pour exprimer leur objection.

La carte cible les personnes les plus démunies, sans pour autant que leur nombre soit dévoilé. Le chiffre pourrait toutefois atteindre les 700 000, sachant que la Banque mondiale estime que plus de 50% de la population libanaise a déjà franchi le seuil de pauvreté.

Au cours de la session, le chef du Mouvement patriotique libre (MPL) Gebran Bassil a accusé «l'appareil sécuritaires, les députés, ainsi que les politiciens d'être impliqués dans le réseau et les opérations de contrebande transfrontalière».

Le député Michel Moussa du bloc de Développement et de Libération a signalé que la carte de rationnement «sera financée par des aides et des prêts existants qui n'ont pas encore été utilisés. Nous tenons à ne pas financer cette carte avec les fonds des déposants gelés dans les banques».

Le Syndicat des hôpitaux du Liban affirme dans un communiqué que «plusieurs hôpitaux ont déjà épuisé leurs stocks de diesel, et que les autres disposent de quantités qui ne suffisent même pas pour les prochaines 24 heures».

À Beyrouth, une violente bagarre à l’arme blanche a éclaté devant une station-service près de Dar Al-Fatwa. L'armée a dû intervenir pour l'arrêter.

L'explosion d'un réservoir de diesel dans la ville d'Al-Khyara, dans l'ouest de la Bekaa, a tué un homme dans la trentaine.

Dans d'autres développements, la Fédération des syndicats des employés de banque au Liban a exprimé son inquiétude. Des individus ont lancé un appel sur les réseaux sociaux pour prendre d'assaut les succursales des institutions financières à partir de jeudi, afin de protester contre leur incapacité à accéder à leurs dépôts bancaires gelés.

Elle a par conséquent menacé de fermer les portes au moindre signe de violence contre les banques.

Les chauffeurs de taxi ont refusé de se plier aux décisions de leurs syndicats, et certains ont augmenté le tarif à 8 000 LL (0,45 $) au lieu de 4 000 LL à cause de l'augmentation du prix du carburant qui a suivi la suppression partielle des subventions.

Pendant ce temps-là, Gebran Bassil s'est retourné à Twitter pour relancer sa campagne de provocation contre le Premier ministre désigné Saad Hariri. Il l'appelle à «décider s'il veut former un gouvernement ou annoncer sa démission».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com