À Gaza, quand une bibliothèque donne aux enfants une chance de s'évader

La plupart des visiteurs de la bibliothèque sont des enfants et de jeunes adultes qui ont rarement accès aux livres chez eux. (Photo fournie)
La plupart des visiteurs de la bibliothèque sont des enfants et de jeunes adultes qui ont rarement accès aux livres chez eux. (Photo fournie)
La plupart des visiteurs de la bibliothèque sont des enfants et de jeunes adultes qui ont rarement accès aux livres chez eux. (Photo fournie)
La plupart des visiteurs de la bibliothèque sont des enfants et de jeunes adultes qui ont rarement accès aux livres chez eux. (Photo fournie)
Short Url
Publié le Vendredi 02 juillet 2021

À Gaza, quand une bibliothèque donne aux enfants une chance de s'évader

  • Fondée après la guerre de 2014, la bibliothèque publique Edward Saïd offre aux habitants de Gaza un accès gratuit à des œuvres intemporelles
  • «Il est rare de trouver des bibliothèques dans les maisons de Gaza », se désole Abou Toha

DUBAI : Alors qu’il fouillait dans les décombres du département d'anglais de son université, pulvérisée par une frappe aérienne israélienne, Mosab Abou Toha a balayé la fine pellicule de poussière qui recouvrait un livre enfoui sous les débris.

L’ouvrage, une anthologie de la littérature américaine classique, comprend des textes de grands écrivains tels que Ernest Hemingway et Walt Whitman.

Ce moment poignant passé dans les ruines de l'Université islamique de Gaza à l'été 2014, quand Israël et le groupe militant palestinien Hamas ont mené une guerre majeure pour la dernière fois, est resté gravé dans la mémoire d’Abou Toha.

img 1
Abou Toha veut que les enfants palestiniens découvrent le monde extraordinaire de la littérature et grandissent au-delà des limites mentales et physiques de Gaza. (Photo fournie)

Les vagues d’émotions ont de nouveau déferlé sur l’homme de 28 ans pendant les onze jours tumultueux du mois de mai de cette année, quand les hostilités entre les anciens adversaires ont repris.

Poète et professeur d'anglais, témoin de quatre guerres importantes à Gaza depuis 2008, Abou Toha a constaté alors l’urgence de protéger l'accès du public aux ressources d'apprentissage et aux œuvres littéraires classiques au milieu du blocus accablant et des bombardements réguliers. 

C'est au lendemain de la guerre de 51 jours en 2014 , «la plus dure de toutes les guerres», qu'Abou Toha commence à recevoir des dons grâce à une campagne sur les réseaux sociaux, qui a jeté les bases de ce qui allait devenir la bibliothèque publique.

img 2
Abou Toha : Ces enfants apprennent de nouvelles choses et ils seront meilleurs que moi. (Photo fournie)

Nommée en l'honneur du défunt universitaire et théoricien palestinien Edward Saïd, la première et unique bibliothèque anglophone de Gaza a ouvert ses portes en 2017 avec l'aide de collecteurs de fonds internationaux. Aujourd'hui, ses succursales à Beit Lahiya et Gaza comportent plus de 2 000 volumes, pour la plupart des ouvrages classiques de la littérature.

Les bibliothèques sont devenues un refuge au milieu du chaos, un lieu où les jeunes Palestiniens peuvent accéder librement aux œuvres intemporelles d'auteurs tels que William Shakespeare, Léon Tolstoï, Dr. Seuss, John Le Carré, Herman Melville, Mahmoud Darwish et, bien sûr, Edward Saïd.

Abou Toha décrit la bibliothèque comme une bougie dans le noir qui offre une échappatoire aux dures réalités de la vie à Gaza.

 

img 3
Mosab Abou Toha espère que les jeunes Palestiniens videront leurs traumatismes quotidiens dans des activités créatives enrichissantes. (Photo fournie)

«Beaucoup d'enfants semblent heureux dans la rue» a-t-il déclaré à Arab News. « Ils vous sourient, mais au fond d’eux, ils sont traumatisés. Si vous vous asseyez avec eux et leur posez quelques questions, si vous creusez profondément dans leur subconscient, vous sauriez que ces enfants font des cauchemars la nuit».

«Ces enfants ont besoin d'un espace pour comprendre que ce qu'ils vivent n'est pas normal. Ce dans quoi ils vivent est anormal».

La passion d'Abou Toha pour la lecture et la langue anglaise découle d'une enfance où il était entouré de livres. Après avoir obtenu un baccalauréat en cours de langue, il a enseigné l'anglais dans les écoles de l’Agence de secours et de travaux des Nations Unies (UNRWA).

img 4
La bibliothèque est un lieu où les jeunes Palestiniens peuvent accéder librement aux œuvres de William Shakespeare, Léon Tolstoï et John Le Carré. (Photo fournie)

Un tournant majeur, il est invité à se rendre aux États-Unis en 2019 en tant que poète invité à l'Université Harvard, dans le cadre du programme international Scholars at Risk (intellectuels à risque). C'était la première fois qu'il quittait la bande de Gaza.

«Je crois que mes expériences, surtout en tant qu'enfant qui n'a jamais voyagé hors de Gaza, qui y est resté jusqu'à l'âge de 27 ans, qui n'a pas d'aéroport dans son pays, qui n'a pas de port maritime, qui n'a jamais cessé d'entendre le bruit des drones dans le ciel et des bombardements de chars, m'a poussé à découvrir mon propre talent d'écriture créative», a révèle Abou Toha à propos de ses inspirations littéraires.

 

img 5
Edward Saïd n'était pas seulement un Palestinien mais un citoyen du monde, et donner son nom à la bibliothèque est un honneur pour nous, affirme Abou Toha. (Photo fournie)

Il espère que d'autres jeunes Palestiniens videront également leurs traumatismes quotidiens dans des activités créatives enrichissantes.

«Je pense qu'il est très important pour les jeunes écrivains de parler de leurs expériences dans différents genres, à la fois en arabe et en anglais», souligne-t-il. «C'est un devoir. Vous devez dire au monde ce que vous voyez».

La plupart des visiteurs de la bibliothèque sont des enfants et de jeunes adultes, a-t-il expliqué, qui ont rarement accès aux livres à la maison. 

«Il est rare de trouver des bibliothèques dans les maisons de Gaza », se désole Abou Toha. «C'est même très rare, peut-être à cause des circonstances financières; les gens peuvent à peine mettre de la nourriture sur leur table».

«Mais certains enfants, quand ils viennent à la bibliothèque, voient ces livres, de belles tables et chaises, et ils veulent s'en servir», poursuit-il.

Pour Abou Toha, la bibliothèque est devenue l'œuvre de sa vie. Mais remplir les étagères s'est avéré être une lutte sans fin en raison du blocus hermétique. Chaque livraison de nouveaux livres est retenue et minutieusement fouillée par la douane israélienne.

 

img 5
«Il est rare de trouver des bibliothèques dans les maisons de Gaza », se désole Abou Toha. (Photo fournie)

Néanmoins, grâce aux généreux dons de donateurs étrangers, dont de nombreux auteurs qui fournissent des éditions signées de leurs œuvres, la bibliothèque publique Edward Saïd est abondamment approvisionnée.

Même Noam Chomsky, le célèbre linguiste, philosophe et intellectuel américain, a contribué à la collection de la bibliothèque, en la décrivant la bibliothèque comme «une rare lueur vacillante de lumière et d'espoir pour les jeunes Gazaouis».

La famille d'Edward Saïd, après son décès en 2003 à l'âge de 67 ans, a aussi offert son soutien en envoyant des exemplaires des travaux influents du chercheur. Abou Toha n'a jamais rencontré Edward Saïd, mais il est convaincu que son nom est approprié pour la bibliothèque.

«C'est un symbole pour la Palestine, un symbole pour la liberté», a affirmé Abou Toha. «C’est un intellectuel public, qui n’a pas choisi de se mettre du côté de ceci ou de cela. Il a dit haut et fort ce qu'il pensait sans craindre l'Autorité palestinienne ou Israël ou encore l'administration américaine». 

«J’admets qu'il est un exemple marquant pour tous ceux qui recherchent la justice dans ce monde. Je crois qu'Edward Saïd n'était pas seulement un Palestinien mais un citoyen du monde, et donner son nom à la bibliothèque est un honneur pour nous».

 

img 6
Le célèbre philosophe américain Noam Chomsky a contribué à la collection de la bibliothèque. (Photo fournie)

Les deux succursales de la bibliothèque ont eu la chance de survivre aux hostilités de mai de cette année avec des dommages minimes.

«Bien que cette guerre fût courte, l'ampleur du terrorisme, des destructions et des expulsions de familles était aberrante. C'était très vraiment difficile», a confié Abou Toha. «De nouvelles armes ont été utilisées et c'était incroyablement effrayant. Même maintenant, quand je me souviens de ce qui s'est passé, je ne peux pas croire que nous sommes encore en vie».

 

img 7
Mosab Abou Toha contemple un livre qu'il a trouvé parmi les décombres à la suite d'une frappe aérienne israélienne. (Photo fournie)

Pour aider la communauté à se remettre sur pied, soutenir la bibliothèque et financer des programmes de soutien psychologique pour les familles touchées par la dernière guerre, Abou Toha a lancé une campagne de collecte de fonds qui a permis de récolter jusqu'à présent environ la moitié de son objectif de 20 000 $.

Il souhaite en outre ouvrir plusieurs succursales supplémentaires de la bibliothèque afin que beaucoup plus d'enfants palestiniens puissent découvrir et explorer le monde extraordinaire de la littérature, mettre leur sort en perspective et, finalement, grandir au-delà des limites mentales et physiques de Gaza. 

 

Ces enfants font des cauchemars la nuit, explique Mosab Abou Toha. (Photo fournie)
Ces enfants font des cauchemars la nuit, explique Mosab Abou Toha. (Photo fournie)

«Ce qui me donne espoir, c'est quand je vois des enfants venir à la bibliothèque, lire des livres, participer à des activités, rentrer chez eux, raconter à leurs parents ce qu'ils ont fait, et revenir le lendemain avec leurs amis», a dévoilé Abou Toha.

«C’est la seule chose qui me donne de l'espoir : que ces enfants apprennent de nouvelles choses, et qu'ils deviennent meilleurs que moi».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Liban: deux morts dans une frappe israélienne sur le sud 

Deux personnes ont été tuées jeudi, selon le ministère de la Santé libanais, dans une frappe israélienne sur le sud du Liban, où l'armée israélienne mène régulièrement des raids affirmant cibler le Hezbollah pro-iranien malgré un cessez-le-feu. (AFP)
Deux personnes ont été tuées jeudi, selon le ministère de la Santé libanais, dans une frappe israélienne sur le sud du Liban, où l'armée israélienne mène régulièrement des raids affirmant cibler le Hezbollah pro-iranien malgré un cessez-le-feu. (AFP)
Short Url
  • Les Nations Unies ont annoncé mercredi avoir pu confirmer la mort de 103 civils au Liban depuis l'entrée en vigueur de la trêve entre Israël et le Hezbollah en novembre 2024, et appelé à un arrêt immédiat des hostilités
  • Mercredi, une personne a été tuée et cinq autres blessées dans une frappe sur le sud, selon le ministère de la Santé

BEYROUTH: Deux personnes ont été tuées jeudi, selon le ministère de la Santé libanais, dans une frappe israélienne sur le sud du Liban, où l'armée israélienne mène régulièrement des raids affirmant cibler le Hezbollah pro-iranien malgré un cessez-le-feu.

Les Nations Unies ont annoncé mercredi avoir pu confirmer la mort de 103 civils au Liban depuis l'entrée en vigueur de la trêve entre Israël et le Hezbollah en novembre 2024, et appelé à un arrêt immédiat des hostilités.

"L'ennemi israélien a visé une voiture sur la route Jarmak-Khardali, faisant deux morts et un blessé selon un bilan préliminaire", a indiqué le ministère libanais de la Santé dans un communiqué.

La frappe s'est produite à quelque 10 km de la frontière avec Israël.

L'armée israélienne mène régulièrement des frappes au Liban depuis la fin du conflit meurtrier avec le Hezbollah, affirmant viser des membres de la formation pro-iranienne et l'accusant de tenter de reconstituer ses forces.

Mercredi, une personne a été tuée et cinq autres blessées dans une frappe sur le sud, selon le ministère de la Santé.

Selon l'ONU, plus de 80.000 personnes restent déplacées au Liban à cause des violences, et environ 30.000 autres ont également été délogées dans le nord d'Israël.

Sorti affaibli de la guerre avec Israël, le Hezbollah, qui dominait la vie politique au Liban, est en outre soumis à une intense pression pour remettre ses armes à l'Etat libanais.

Le 27 septembre, son chef Naïm Qassem a affirmé que le Hezbollah refusait de désarmer, dans un discours retransmis devant des dizaines de milliers de ses partisans qui commémoraient l'assassinat par Israël, un an plus tôt, de son prédécesseur Hassan Nasrallah.


Le Qatar dit avoir obtenu des garanties de sécurité après un échange avec Trump et Netanyahu

 Le Qatar a affirmé mardi avoir reçu des garanties sur sa sécurité de la part des Etats-Unis et une promesse d'Israël qu'il n'attaquerait plus le pays du Golfe, lors d'une conversation téléphonique entre les trois parties la veille. (AFP)
Le Qatar a affirmé mardi avoir reçu des garanties sur sa sécurité de la part des Etats-Unis et une promesse d'Israël qu'il n'attaquerait plus le pays du Golfe, lors d'une conversation téléphonique entre les trois parties la veille. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar a affirmé mardi avoir reçu des garanties sur sa sécurité de la part des Etats-Unis et une promesse d'Israël qu'il n'attaquerait plus le pays du Golfe, lors d'une conversation téléphonique entre les trois parties la veille
  • Il s'est dit "satisfait" de ces "garanties", ajoutant que le Qatar avait aussi reçu "un engagement de la part d'Israël" de ne plus l'attaquer

DOHA: Le Qatar a affirmé mardi avoir reçu des garanties sur sa sécurité de la part des Etats-Unis et une promesse d'Israël qu'il n'attaquerait plus le pays du Golfe, lors d'une conversation téléphonique entre les trois parties la veille.

"Les assurances en matière de sécurité et les engagements qui ont été donnés" lors de cette conversation "par le président Trump et le Premier ministre israélien étaient très clairs" et assortis de "la garantie du président américain que le Qatar ne serait jamais attaqué", a déclaré le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed al-Ansari.

Il s'est dit "satisfait" de ces "garanties", ajoutant que le Qatar avait aussi reçu "un engagement de la part d'Israël" de ne plus l'attaquer.

 

 


Plan pour Gaza: le Hamas veut amender la clause sur le désarmement, selon une source proche du mouvement

Le plan du président américain, approuvé par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, prévoit un cessez-le-feu, la libération de tous les otages retenus par le Hamas, le désarmement du mouvement palestinien et un retrait progressif d'Israël de la bande de Gaza. (AFP)
Le plan du président américain, approuvé par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, prévoit un cessez-le-feu, la libération de tous les otages retenus par le Hamas, le désarmement du mouvement palestinien et un retrait progressif d'Israël de la bande de Gaza. (AFP)
Short Url
  • Les négociateurs du mouvement islamiste palestinien ont tenu des discussions mardi à Doha, la capitale du Qatar, avec les médiateurs qataris et égyptiens ainsi que des responsables turcs, a indiqué cette source sous couvert d'anonymat
  • Le Hamas a besoin de "deux ou trois jours tout au plus" pour donner sa réponse, a-t-elle ajouté

DOHA: Le Hamas souhaite amender des clauses du plan de Donald Trump pour Gaza, notamment sur le désarmement, a affirmé mercredi à l'AFP une source palestinienne proche de la direction du mouvement, le Premier ministre du Qatar soulignant que certaines dispositions devaient être clarifiées.

Les négociateurs du mouvement islamiste palestinien ont tenu des discussions mardi à Doha, la capitale du Qatar, avec les médiateurs qataris et égyptiens ainsi que des responsables turcs, a indiqué cette source sous couvert d'anonymat.

Le Hamas a besoin de "deux ou trois jours tout au plus" pour donner sa réponse, a-t-elle ajouté.

Le plan du président américain, approuvé par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, prévoit un cessez-le-feu, la libération de tous les otages retenus par le Hamas, le désarmement du mouvement palestinien et un retrait progressif d'Israël de la bande de Gaza.

Mais le Hamas "souhaite modifier certaines clauses comme celle sur le désarmement et l'expulsion des cadres du Hamas", selon cette même source.

Les dirigeants du Hamas veulent également des "garanties internationales" qu'Israël se retirera intégralement de la bande de Gaza et qu'il n'y aura plus d'assassinats à l'intérieur ou à l'extérieur du territoire palestinien, a-t-elle ajouté.

Six personnes ont été tuées en septembre dans une attaque israélienne visant des responsables du Hamas réunis à Doha pour discuter d'une proposition de cessez-le-feu.

"Besoin de clarifications" 

Le Hamas est également en contact avec "d'autres parties régionales et arabes", a ajouté la source, sans donner de détails.

Une autre source proche des négociations a déclaré à l'AFP qu'"il existe deux opinions au sein du Hamas" concernant le plan américain.

"La première soutient l'approbation inconditionnelle, car la priorité est un cessez-le-feu dans le cadre des garanties données par Trump, avec des médiateurs veillant à ce qu'Israël mette en œuvre le plan", a déclaré cette source.

"La seconde émet de sérieuses réserves concernant des clauses clés, rejetant le désarmement et les expulsions (...) Elle privilégie une approbation conditionnelle, assortie de clarifications reflétant les exigences du Hamas et des mouvements de la résistance", a-t-elle ajouté.

"Le Hamas et les mouvements veulent un cessez-le-feu immédiat, mais pas au prix d'un compromis sur les principes nationaux fondamentaux", a-t-elle conclu.

Le Premier ministre du Qatar, dont le pays joue le rôle de médiateur avec l'Egypte et les Etats-Unis, a affirmé mardi que le plan visait à mettre fin aux souffrances des Palestiniens, tout en soulignant que certaines de ses dispositions devaient être précisées.

Il y a "des choses qui ont besoin d'être clarifiées, qui devront certainement faire l'objet de discussions et de négociations", a déclaré Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani dans une interview à chaîne qatarie Al Jazeera.

"La question du retrait (israélien), bien sûr, nécessite des clarifications et du travail, et je pense que cela doit être discuté en détails. C'est avant tout le devoir de la partie palestinienne, avec la partie israélienne", a-t-il ajouté.