Les lourdes pertes subies par les Houthis ramènent le calme à Marib

Un combattant fidèle au gouvernement yéménite mitraille des positions houthies, au nord-ouest de Marib, le 28 juin 2021. (Photo, AFP)
Un combattant fidèle au gouvernement yéménite mitraille des positions houthies, au nord-ouest de Marib, le 28 juin 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 02 juillet 2021

Les lourdes pertes subies par les Houthis ramènent le calme à Marib

  • Des combats «inégalés» entre les forces gouvernementales yéménites et les miliciens ont éclaté dans plusieurs zones contestées au cours des cinq derniers jours
  • Le Yémen appelle les États-Unis à accroître leur soutien militaire aux garde-côtes du pays afin qu'ils puissent neutraliser la contrebande d'armes iraniennes vers les Houthis

ALEXANDRIE : Les combats sur les principaux champs de bataille à l'extérieur de la ville centrale du Yémen, Marib, se sont interrompues jeudi, quand les Houthis soutenus par l'Iran ont cessé leurs assauts après avoir subi de lourdes pertes humaines et matérielles, ont déclaré à Arab News deux responsables militaires locaux.

Ces développements surviennent après un appel lancé par gouvernement yéménite aux États-Unis pour accroître le soutien militaire et la formation des garde-côtes du pays, afin qu'ils puissent neutraliser la contrebande d'armes iraniennes aux Houthis.

Au cours des cinq derniers jours, des combats «inégalés» entre les forces gouvernementales yéménites et les Houthis ont éclaté dans plusieurs zones à l'extérieur de Marib. Les miliciens ont renouvelé leurs attaques contre les forces gouvernementales dans le but de réaliser des gains sur le terrain qui peuvent les rapprocher de la ville stratégique.

Des responsables de l'armée yéménite affirment que des dizaines de combattants et de soldats ont été tués dans les combats.

 Les Houthis ont été contraints de battre en retraite après une forte résistance et à de lourds bombardements aériens de la part des avions de guerre de la coalition arabe. 

«Un calme prudent régnait sur les champs de bataille jeudi, après que les Houthis aient subi de lourdes pertes lors de leur dernière attaque», révèle un responsable militaire de l'armée sous couvert d'anonymat.

Des milliers de combattants et de civils ont été tués dans des combats et des frappes de missiles dans la province de Marib depuis février, quand les Houthis ont entamés une offensive majeure pour prendre le contrôle du dernier bastion du gouvernement dans le nord du Yémen.

Un autre responsable militaire indique que l'armée yéménite a reçu jeudi des informations selon lesquelles les Houthis se regroupaient à l'extérieur de Marib, et qu’ils ont demandé des renforts de Sanaa et d'autres régions du nord du Yémen.

«L'armée nationale est consciente du regroupement des combattants et va certainement les vaincre», assure le responsable qui a préféré garder l'anonymat.

Mercredi, le vice-président yéménite Ali Mohsen Al-Ahmar a rencontré le vice-amiral Brad Cooper, commandant du commandement central des forces navales américaines et de la 5e flotte et les forces maritimes combinées américaines, pour discuter des derniers combats. Al-Ahmar a exhorté les États-Unis à former, armer et partager des renseignements avec les garde-côtes yéménites, qui tentent de déjouer une vague de contrebande d'armes de l'Iran aux Houthis à travers le long littoral du Yémen.

Al-Ahmar a également remercié les forces marines américaines et de la coalition arabe d'avoir saisi plusieurs cargaisons d'armes venant aux Houthis d'Iran. Il a ajouté que les garde-côtes de son pays ne sont pas capables de faire face à eux seuls au trafic d'armes et de drogue, a rapporté l'agence de presse officielle SABA. 

«Al-Ahmar a de plus souligné l'importance du soutien américain et international aux efforts de lutte contre le terrorisme et la contrebande dans notre pays et la région», rapporte SABA.

«Le Yémen attend avec impatience davantage de soutien et de formations pour les forces des garde-côtes, afin qu'elles puissent jouer un rôle plus important dans la lutte contre la contrebande d'armes iranienne ainsi qu’au resserrement des activités qui menacent la sécurité maritime».

Le trafic d'armes, de drogue et de migrants a augmenté depuis le début de 2015, lorsque les forces maritimes yéménites se sont effondrées au moment où les Houthis envahissaient rapidement le pays.

Peu de temps après son intervention militaire au Yémen pour soutenir le gouvernement internationalement reconnu en mars 2015, la coalition arabe a regroupé les forces dans des bases militaires à l'intérieur et à l'extérieur du pays. Après un entraînement militaire exhaustif, les forces ont été déployées sur le littoral du pays, sur la mer Rouge et la mer d'Arabie. 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.