Les parties yéménites soutiennent l'appel saoudien à respecter l'accord de Riyad

Le ministre yéménite des Affaires étrangères Ahmed Awad ben Moubarak a salué la déclaration saoudienne. (Photo, AFP/Archives)
Le ministre yéménite des Affaires étrangères Ahmed Awad ben Moubarak a salué la déclaration saoudienne. (Photo, AFP/Archives)
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Publié le Samedi 03 juillet 2021

Les parties yéménites soutiennent l'appel saoudien à respecter l'accord de Riyad

  • La déclaration saoudienne comprend un message clair pour respecter les engagements convenus
  • Les deux parties avaient déjà signé ce qu'on appelle l'accord de Riyad

ALEXANDRIE : Le gouvernement yéménite et les principaux partis politiques ont salué vendredi l'appel de l'Arabie saoudite aux signataires de l'accord historique de Riyad à respecter leurs engagements en matière de plan de paix.

Les parties ont souligné la nécessité du retour du conseil des ministres dans la ville côtière d'Aden, dans le sud-ouest, pour aider à rétablir la sécurité, relancer les institutions de l'État et répondre aux besoins de base des services.

Le ministre yéménite des Affaires étrangères, Ahmed Awad ben Moubarak, a déclaré : «Nous nous félicitons de la déclaration remise par l'Arabie saoudite, qui comprend des messages clairs pour respecter les engagements convenus dans le but d’arrêter l'escalade et préparer le retour rapide du gouvernement yéménite à Aden.

Vendredi, des représentants du gouvernement yéménite et du Conseil de transition du Sud (CTS) ont eu une réunion dans la capitale saoudienne pour discuter des moyens d'accélérer la mise en œuvre de l'Accord de Riyad et de mettre un terme à toutes les formes d'escalade militaire, sécuritaire, économique, sociale et médiatique.

La réunion a décrit les récentes nominations militaires et politiques du CTS et les activités médiatiques comme étant «incohérentes» avec les engagements pris dans l'accord.

Signé par le gouvernement yéménite et le CTS fin 2019, l'accord de Riyad a désamorcé les hostilités entre les deux parties à Aden et les autres provinces libérées du sud du pays et a conduit à la formation d'un nouveau gouvernement d'unité qui comprenait les séparatistes, ainsi que retrait des troupes de la province d'Abyan.

Les hostilités entre le gouvernement du Yémen internationalement reconnu et le CTS ont refait surface en mars lorsque des dizaines de manifestants ont pris d'assaut le palais présidentiel à Aden, exigeant des salaires impayés et le rétablissement des services de base.

Le gouvernement yéménite a reproché au CTS d'avoir incité les manifestants, l'accusant de perturber le travail du gouvernement.

Le CTS a récemment nommé de nouveaux commandants militaires pour les unités militaires alliées et a pris le contrôle d'établissements médiatiques clés à Aden, affirmant que le gouvernement yéménite n'avait pas rempli ses fonctions et payé les salaires.

Moubarak a également affirmé à Arab News le mois dernier que le CTS n'avait pas mis en place de volets sécuritaires et militaires de l'Accord de Riyad, notamment le démantèlement de ses unités militaires                     et leur intégration aux force militaires sous le contrôle du gouvernement d'unité.

Le gouvernement yéménite a mis en œuvre les aspects politiques et sécuritaires de l'accord en nommant un nouveau gouverneur et un chef de la sécurité pour Aden, a assuré le ministre.

Moubarak a de plus souligné que la réticence du CTS à fusionner ses unités militaires avec les organes de l'État avait conduit le Premier ministre yéménite Maeen Abdelmalek Saïd et la plupart des membres du Cabinet à quitter Aden.

«Nous croyons que cette affaire a eu des répercussions négatives, surtout l'incapacité du gouvernement à effectuer son travail dans la capitale, Aden», a ajouté Moubarak.

De son côté, le CTS a accusé le gouvernement yéménite d'avoir nommé un nouveau procureur général et le chef du Conseil de la Choura sans le consulter et d'avoir réprimé une manifestation de ses partisans dans la province de Chabwa.

Vendredi, le CTS n'était pas disponible pour faire un commentaire.

Pendant ce temps-là, plusieurs principaux partis politiques yéménites ont publié une déclaration commune appelant à la mise en œuvre des éléments sécuritaires et militaires de l'accord de Riyad et ont exigé que le gouvernement yéménite retourne à Aden pour mettre en marche les institutions de l'État                 et mettre fin aux problèmes de sécurité, en particulier les fusillades au volant de politiciens et de militants à Aden, a rapporté l'agence de presse officielle yéménite SABA.

Ce vendredi, deux personnes ont été tuées et d'autres blessées dans des affrontements entre les forces gouvernementales et les séparatistes dans la ville d’Abyan, a rapporté le site d'information «Aden Al-Ghad » (L'Aden de demain).

Les combats ont éclaté lorsqu'un chef de la sécurité séparatiste a refusé de remettre le bureau de la sécurité de la ville à un nouveau chef de la sécurité nommé par le gouvernement yéménite.

«Il y a des combats de rue et des bruits terrifiants à côté de notre maison à proximité du bureau de la sécurité et de l'hôpital d’Abyan», a publié Mohammed Muhayem, journaliste à Abyan, sur Facebook.

Par ailleurs, le département d'État américain a averti qu'il «en a ras-le-bol» des attaques des Houthis soutenues par l'Iran au Yémen, selon le porte-parole Ned Price lors d'un point de presse, ajoutant que les agressions ne font qu’aggraver la crise humanitaire dans le pays.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.