La Russie rejette l'idée d'un confinement malgré une flambée de l'épidémie

Sur l'ensemble du pays, la pandémie a fait plus de 5,5 millions d'infectés pour 136 565 morts, selon les chiffres officiels. (Photo, AFP)
Sur l'ensemble du pays, la pandémie a fait plus de 5,5 millions d'infectés pour 136 565 morts, selon les chiffres officiels. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 03 juillet 2021

La Russie rejette l'idée d'un confinement malgré une flambée de l'épidémie

  • La Russie avait mis en place un confinement national au printemps 2020. Mais les autorités ont depuis refusé de réintroduire cette mesure, afin de préserver une économie fragile
  • Sur l'ensemble du pays, les autorités ont recensé vendredi 23 218 nouvelles infections, ce qui correspond à des chiffres au plus haut depuis la mi-janvier

MOSCOU : Le Kremlin a écarté vendredi l'idée d'un confinement pour lutter contre la nouvelle vague meurtrière de l'épidémie de Covid-19 qui frappe durement la Russie, portée par le variant Delta et entraînant des records de décès.

Ce refus intervient alors que les mesures se multiplient pour encourager la population, méfiante, à se faire vacciner. Le pays a enregistré vendredi un nouveau record de décès quotidiens dus au coronavirus, pour la quatrième journée consécutive, avec 679 morts.

"Personne ne veut de confinements et (la question de leur introduction) n'est pas évoquée. Et pour qu'elle ne le soit pas, nous devons tous nous faire vacciner au plus vite", a déclaré aux journalistes le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

La Russie avait mis en place un confinement national au printemps 2020, lors de la première vague. Mais les autorités ont depuis refusé de réintroduire cette mesure, afin de préserver une économie fragile.

Sur l'ensemble du pays, les autorités ont recensé vendredi 23 218 nouvelles infections, ce qui correspond à des chiffres au plus haut depuis la mi-janvier, quand la Russie sortait d'une deuxième vague meurtrière.

"La situation est bien sûr tendue dans plusieurs régions", a reconnu Dmitri Peskov, tout en assurant que les autorités travaillaient "intensément" pour lutter contre "un ennemi perfide, le coronavirus et ses nouveaux variants". 

La capitale, Moscou, principal foyer de l'épidémie, et la deuxième ville du pays, Saint-Pétersbourg (nord-ouest), ont pour leur part enregistré respectivement 112 et 101 morts ces dernières 24 heures. Des niveaux toujours proches de leurs propres records établis en début de semaine.

Les autorités ont toutefois maintenu la tenue à Saint-Pétersbourg vendredi du quart de finale de l'Euro de football entre l'Espagne et la Suisse, qui doit réunir des milliers de supporters dont des étrangers.

L'épidémie de coronavirus est repartie depuis mi-juin en Russie alors que la campagne de vaccination est poussive. Lancée en décembre, elle n'a pour l'instant convaincu que 23,6 des 146 millions de Russes, soit 16% de la population, qui reste méfiante quant aux vaccins nationaux.

«On ne peut s'en passer»

Dans plusieurs régions, les autorités ont pris des mesures pour inciter les Russes à se faire vacciner, avec par exemple l'introduction d'un pass sanitaire pour aller au restaurant dans la capitale.

L'AFP a constaté de longues files d'attente dans un point de vaccination dans un centre commercial moscovite vendredi matin, avec plus de 100 personnes attendant l'injection.

"Je fais la queue depuis deux heures déjà", a confié Svetlana Stepereva, étudiante de 21 ans, dans un centre de vaccination dans l'est de Moscou. "Compte tenu du fait que les restrictions seront encore plus sévères, je veux avoir une injection et me sentir protégée".

"S'il y a la possibilité d'éviter des conséquences graves de la maladie, pourquoi pas?", abonde Evguéni Koutcherik, ingénieur de 49 ans.

"On ne peut pas s'en passer, nous devons nous faire vacciner", affirme également Raïssa Iermolaïeva, retraitée de 62 ans, dans la queue.

Moscou a aussi lancé jeudi une campagne de revaccination pour ceux ayant reçu leurs deux premières doses il y a plus de six mois. Il leur est proposé une troisième injection pour renforcer encore leurs défenses face aux nouveaux variants.

Appelant une nouvelle fois ses concitoyens à se faire vacciner, le président Vladimir Poutine a exhorté mercredi à "écouter les experts" et non les rumeurs sur le Covid-19, tout en s'opposant à une obligation vaccinale nationale.

Sur l'ensemble du pays, la pandémie a fait plus de 5,5 millions d'infectés pour 136 565 morts, selon les chiffres officiels. L'agence des statistiques Rosstat, qui a une définition plus large des décès liés au coronavirus, a pour sa part comptabilisé 270 000 morts fin avril.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.