La paix est possible dans une confédération israélo-palestinienne

Josef Avesar a montré que la paix est possible lorsque vous réunissez Israéliens et Palestiniens sur une plate-forme égale de respect mutuel. (fournie)
Josef Avesar a montré que la paix est possible lorsque vous réunissez Israéliens et Palestiniens sur une plate-forme égale de respect mutuel. (fournie)
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Publié le Dimanche 04 juillet 2021

La paix est possible dans une confédération israélo-palestinienne

La paix est possible dans une confédération israélo-palestinienne
  • M. Avesar a montré que la paix est possible lorsque vous réunissez Israéliens et Palestiniens sur une plate-forme égale de respect
  • L'IPC pense que, une fois l’égalité atteinte, un processus peut commencer, qui mène à la justice, puis à la paix

Josef Avesar a prouvé une chose avec le plan expérimental de Confédération israélo-palestinienne (IPC) qu'il a mis au point il y a quelques années: si vous laissez le choix au peuple et que vous éliminez les politiciens, vous multipliez les chances de parvenir à la paix.

M. Avesar a montré que la paix est possible lorsque vous réunissez Israéliens et Palestiniens sur une plate-forme égale de respect mutuel.

Dans une confédération, vous aurez toujours des divisions; mais cela permet également de rassembler beaucoup plus facilement la majorité des voix modérées et de neutraliser les extrémistes, qui compensent leur petit nombre en recourant à la violence et à la haine.

J'ai observé cette semaine soixante-quinze membres de l'IPC faire davantage en une vidéoconférence de quatre-vingt-dix minutes que toutes les négociations de paix israélo-palestiniennes qui, depuis la capitulation d'Anouar el-Sadate, en 1979, ont échoué – au total, quarante-deux ans de troubles tragiques et de frustration accrue.

L'IPC a résumé l'ensemble du conflit en un seul objectif: se concentrer sur le principe de l'égalité des droits. À partir de là, Israéliens et Palestiniens peuvent être en désaccord sur les problèmes sans recourir à la violence et travailler ensemble sur les fondements d'une véritable démocratie – que la majorité, et non des fanatiques extrémistes violents, gouverne.

L'égalité est le véritable élément manquant des relations entre Israéliens et Palestiniens. En conséquence, l'idée d'une confédération dans laquelle les deux parties se réunissent en préservant leurs identités et leurs histoires individuelles tout en acceptant de se reconnaître et de travailler d'une seule voix pour apporter un changement pacifique est très attrayante.

En d'autres termes, dans l'esprit de l'IPC, la solution à deux États n’existe plus. C’est ce qu’a martelé le journaliste israélien Gideon Levy, un conférencier invité lors de la réunion de cette semaine. M. Levy note que la solution à deux États est un rêve qui a été détruit par les extrémistes des deux côtés et que le gouvernement israélien n'a jamais eu l'intention de la mettre en œuvre ni même de la soutenir. Le gouvernement israélien «n'a jamais eu l'intention d'opter pour une solution à deux États», résume-t-il.

L'IPC pense que, une fois que l’égalité est atteinte, un processus peut commencer – une réaction en chaîne, en quelque sorte – qui mène à la justice, puis à la paix. Il était rafraîchissant d’écouter ces membres de l’IPC, israéliens et palestiniens, qui ont élu leurs propres présidents et parlements «confédérés».

Le prétendu processus de paix actuel est une imposture; il n’existe pas. Les Israéliens vivent dans le déni total de la réalité de la relation actuelle avec les Palestiniens. Ces derniers vivent sous une occupation brutale et un système d'apartheid qui leur refuse des droits fondamentaux, mais la plupart des Israéliens s'en moquent.

L'IPC a résumé l'ensemble du conflit en un seul objectif: se concentrer sur le principe de l'égalité des droits.

Ray Hanania

Levy et d'autres ont reconnu que la pression exercée pour obtenir une solution à deux États n'est, en réalité, qu'un moyen de ralentir et de préserver le statu quo. Les Israéliens espèrent renforcer leurs politiques de séparation et d'apartheid qui refusent l'égalité des droits aux non-Juifs, tandis que les extrémistes palestiniens, qui ont réussi à saper les espoirs d'une paix véritable, voudraient un jour vaincre Israël et imposer leur tyrannie.

L'aspect encourageant du rassemblement IPC de Juifs et de Palestiniens réside dans le fait que la plupart des personnes présentes étaient remplies d'espoir et de respect. Quelques voix qui représentaient l'activisme ancien, qui a échoué, se sont jointes et ont persisté à contester et à vouloir saper les efforts de l’IPC, mais cela n'a pas fonctionné. Les modérés doivent aller de l'avant et considérer les véritables modalités de la paix. Il est nécessaire que les deux parties se respectent. Elles ont besoin de voir l'autre côté comme un égal, doivent faire des compromis et ne pas insister sur des diktats rigides et intransigeants.

La solution à un seul État que défend l'IPC n'est pas la même que celle que prônent souvent les extrémistes anti-israéliens désireux de prendre le contrôle. L’IPC préconise un État dans lequel les Israéliens et les Palestiniens disposent de voix égales.

Il ne serait pas facile de mettre en œuvre le principe «une personne, un vote» et d'inclure non seulement tous les habitants d'Israël, mais aussi tous ceux de la Palestine (à la fois en Israël et dans les territoires occupés). Mais M. Levy souligne que, dans les années 1980, personne ne croyait que le peuple sud-africain n'obtiendrait jamais le principe «une personne, un vote» – une égalité qui mettrait fin à l'apartheid et qui ouvrirait la porte à une véritable démocratie.

Le fait que le dialogue soit respectueux constitue une autre vertu de l'IPC. Bien qu'il y ait des divisions, les gens parviennent à être en désaccord tout en restant cordiaux.

Dans le compromis, toutes les injustices ne seront pas atténuées; Palestiniens et Israéliens devront vivre avec le fait que l'histoire a imposé des réalités qui ne peuvent pas changer. Le réalisme, c’est de tout réinitialiser et de tout recommencer, de regarder vers l’avant plutôt que de toujours se retourner vers un passé laid et douloureux.

 

 

Ray Hanania est un ancien journaliste politique et chroniqueur à l'hôtel de ville de Chicago. Il est joignable sur son site web à l'adresse www.hanania.com.

Twitter: @RayHanania

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