Le gouvernement yéménite prend le contrôle de nouvelles zones dans la province d'Al-Bayda

Les troupes gouvernementales yéménites ont saisi des camions militaires et des munitions après avoir libéré plusieurs sites à Al-Bayda (Photo, fournie).
Les troupes gouvernementales yéménites ont saisi des camions militaires et des munitions après avoir libéré plusieurs sites à Al-Bayda (Photo, fournie).
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Publié le Dimanche 04 juillet 2021

Le gouvernement yéménite prend le contrôle de nouvelles zones dans la province d'Al-Bayda

  • Samedi, l'armée yéménite a lancé une nouvelle offensive pour libérer Al-Bayda des Houthis
  • Les médias nationaux et locaux ont diffusé des vidéos montrant ce qui semblait être des troupes gouvernementales à bord de véhicules armés entrant dans les zones libérées pour la première fois depuis 2015

ALEXANDRIE: Les troupes gouvernementales et les tribus locales ont libéré dimanche plusieurs villages et lieux vallonnés de la province centrale d'Al-Bayda au cours de la deuxième journée d'une offensive militaire visant à repousser de la région les Houthis soutenus par l'Iran, déclarent des responsables gouvernementaux et militaires.

Le ministre yéménite de l'Information Mu'amar Al-Eryani souligne que les troupes gouvernementales ont remporté des "victoires majeures" à Al-Bayda après avoir libéré des montagnes, des villages et d'autres sites militaires, principalement dans la région de Humaiqan dans le district d'Al-Zaher, à l'ouest d'Al-Bayda, ajoutant que les loyalistes ont coupé les lignes d'approvisionnement vers des poches de Houthis à Al-Zaher, Al-Jamajem et Al-Nasefa et que les forces gouvernementales continuent de se frayer un chemin dans de nouvelles zones.

« Nous saluons le grand rôle des chefs tribaux et des membres des tribus et de toutes les personnes qui ont soutenu les héros de l'armée nationale et de la résistance populaire dans la grande opération militaire (dans la province) », dit le ministre yéménite, notant que des dizaines de combattants rebelles ont été tués ou capturés et que des loyalistes ont saisi des véhicules armés, des camions et des munitions abandonnés par les Houthis en fuite.

Samedi, l'armée yéménite a lancé une nouvelle offensive pour libérer Al-Bayda des Houthis et soulager la pression sur les forces gouvernementales combattant les Houthis dans la province voisine de Marib.

Les médias d'État et locaux ont diffusé des vidéos montrant ce qui semblait être des troupes gouvernementales à bord de véhicules armés pénétrant dans les zones libérées pour la première fois depuis 2015, lorsque les Houthis ont pris le contrôle de la plupart des districts de la province.

Si les progrès se poursuivent à la même cadence, déclarent les commandants de l'armée locale et les analystes, les troupes gouvernementales pourraient être en mesure de libérer la ville d'Al-Bayda, la capitale de la province, et de pousser plus loin l'ouverture de nouveaux fronts dans les provinces voisines de Thamar et Ibb.

Les troupes gouvernementales yéménites ont saisi des camions militaires et des munitions après avoir libéré plusieurs sites à Al-Bayda (Photo, fournie).

Pendant six ans, les troupes gouvernementales yéménites ont tenté de prendre le contrôle de nouvelles zones dans la province d'Al-Bayda, mais n'ont pas réussi à avancer en raison de la vive résistance des Houthis.

Pour que les forces yéménites maintiennent l'élan de l'offensive, l'armée yéménite devrait lancer des assauts similaires contre les Houthis à Hodeidah, Taiz et Abyan pour distraire leurs forces, indique à Arab News Yasser Al-Yafae, un analyste politique basé à Aden.

" De grands succès militaires sont enregistrés pour la première fois depuis 2015. Pour que cette offensive militaire réussisse, le gouvernement légitime doit activer simultanément d'autres fronts à Ta'izz, sur la côte ouest et dans d'autres régions", dit-il, avertissant que si on permet aux Houthis de reprendre les zones libérées à Al-Bayda, ils tueraient, déplaceraient et feraient exploser les maisons des chefs tribaux qui ont aidé les troupes gouvernementales.

Par ailleurs, au moins deux soldats ont été tués et plus de 20 autres blessés lorsqu'une explosion a ravagé la mosquée d'une base militaire pendant la prière de l'après-midi dans la province méridionale d'Abyan, signale dimanche un journaliste local à Arab News.

Des dizaines de soldats de la 5e brigade d'infanterie se trouvaient à l'intérieur de la mosquée de la base lorsqu'une grande explosion, apparemment causée par un missile balistique ou un drone piégé tiré par les Houthis, a tué des soldats et partiellement détruit le bâtiment.

« Quatre soldats ont été grièvement blessés. Tous les soldats ciblés sont originaires d'Abyan », déclare le journaliste, qui a préféré ne pas révéler son identité.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le président des Émirats arabes unis à Oman pour renforcer les liens bilatéraux et condamner l'attaque israélienne

 Les dirigeants se sont entretenus à Qasr Al Hosn, à Salalah, et ont passé en revue la coopération croissante dans les domaines politique, économique, social et culturel. (WAM)
Les dirigeants se sont entretenus à Qasr Al Hosn, à Salalah, et ont passé en revue la coopération croissante dans les domaines politique, économique, social et culturel. (WAM)
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  • Les dirigeants se sont entretenus à Qasr Al Hosn, à Salalah, et ont passé en revue la coopération croissante dans les domaines politique, économique, social et culturel, en soulignant leur engagement commun à renforcer l'intégration du Golfe
  • Les deux dirigeants ont condamné les frappes israéliennes sur le Qatar, les décrivant comme une violation de la souveraineté, une infraction au droit international et une menace pour la stabilité régionale

DUBAI : Le président des Émirats arabes unis, Cheikh Mohamed bin Zayed Al-Nahyan, s'est rendu jeudi à Oman, où il a rencontré le sultan Haitham bin Tariq pour discuter de la coopération bilatérale et des développements régionaux, y compris les récentes attaques israéliennes sur le territoire qatari.

Les dirigeants se sont entretenus à Qasr Al Hosn, à Salalah, et ont passé en revue la coopération croissante dans les domaines politique, économique, social et culturel, en soulignant leur engagement commun à renforcer l'intégration du Golfe et à soutenir les progrès du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Les deux dirigeants ont condamné les frappes israéliennes sur le Qatar, les décrivant comme une violation de la souveraineté, une infraction au droit international et une menace pour la stabilité régionale. Ils ont réaffirmé leur solidarité avec le Qatar et se sont engagés à soutenir les mesures prises pour protéger sa sécurité et ses citoyens.

Le cheikh Mohamed a souligné la pérennité des relations entre les Émirats arabes unis et Oman, dont les racines remontent à feu le cheikh Zayed bin Sultan Al-Nahyan et au sultan Qaboos bin Said, dont les efforts ont jeté les bases de liens solides entre les deux nations.


Liban: un mort dans une frappe israélienne dans le Sud 

Une personne a été tuée dans une attaque de drone israélienne dans le sud du Liban jeudi, où Israël mène régulièrement des frappes affirmant viser le Hezbollah, a annoncé le ministère libanais de la Santé. (AFP)
Une personne a été tuée dans une attaque de drone israélienne dans le sud du Liban jeudi, où Israël mène régulièrement des frappes affirmant viser le Hezbollah, a annoncé le ministère libanais de la Santé. (AFP)
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  • "Un drone ennemi israélien a visé une moto sur la route d'Aïn Baal-Bazouriyé, tuant une personne", a indiqué le ministère dans un communiqué, précisant que l’attaque s’est produite dans le district de Tyr
  • Ces frappes sont survenues après des raids israéliens mardi et lundi, qui ont respectivement blessé un membre du Hezbollah au sud de Beyrouth, selon une source sécuritaire, et fait cinq morts sur des sites du Hezbollah dans l'est du Liban

BEYROUTH: Une personne a été tuée dans une attaque de drone israélienne dans le sud du Liban jeudi, où Israël mène régulièrement des frappes affirmant viser le Hezbollah, a annoncé le ministère libanais de la Santé.

"Un drone ennemi israélien a visé une moto sur la route d'Aïn Baal-Bazouriyé, tuant une personne", a indiqué le ministère dans un communiqué, précisant que l’attaque s’est produite dans le district de Tyr.

Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre 2024 à l'issue d'un an de conflit entre Israël et le Hezbollah, dont deux mois de guerre ouverte, l'armée israélienne continue de frapper le pays voisin, affirmant y cibler des sites et membres du Hezbollah pro-iranien.

Sorti très affaibli du conflit, celui-ci ne riposte pas.

L’Agence nationale de l’information (ANI) a indiqué que des frappes israéliennes avaient visé la région de Zrariyé, dans le district méridional de Saïda, ainsi que la vallée de la Békaa, à l’est du pays près de la frontière syrienne, sans faire état immédiatement de victimes.

L’armée israélienne a indiqué dans un communiqué avoir frappé une "infrastructure terroriste du Hezbollah sur un site utilisé pour la production et le stockage d’armes stratégiques" dans la Békaa, ainsi que d’autres infrastructures du groupe dans la région de Zrariyé.

Ces frappes sont survenues après des raids israéliens mardi et lundi, qui ont respectivement blessé un membre du Hezbollah au sud de Beyrouth, selon une source sécuritaire, et fait cinq morts sur des sites du Hezbollah dans l'est du Liban.

Elles interviennent aussi au moment où l’émissaire spécial français pour le Liban Jean-Yves Le Drian - dont le pays supervise avec les Etats-Unis l'application du cessez-le-feu - s'entretient avec les dirigeants libanais à Beyrouth.

Le mois dernier, le gouvernement libanais avait demandé à l’armée d’élaborer un plan pour désarmer d'ici la fin de l'année le Hezbollah, sous forte pression américaine.

L’armée libanaise doit achever le désarmement du Hezbollah dans la partie du sud du pays proche de la frontière avec Israël d'ici trois mois, a déclaré mardi à l'AFP le ministre des Affaires étrangères du Liban, Youssef Raggi.

Selon un communiqué de la présidence, le président libanais Joseph Aoun a déclaré à M. Le Drian que "toute pression française ou américaine sur Israël pour qu’il réponde à la volonté de la communauté internationale en cessant les attaques contre le Liban contribuera à mettre en oeuvre le plan proposé par l’armée et approuvé par le gouvernement".


La Syrie dit avoir démantelé une cellule liée au Hezbollah libanais

Les autorités syriennes ont annoncé jeudi avoir démantelé dans la région de Damas une cellule "terroriste" affiliée au Hezbollah libanais, qui projetait de mener des opérations sur le sol syrien. (AFP)
Les autorités syriennes ont annoncé jeudi avoir démantelé dans la région de Damas une cellule "terroriste" affiliée au Hezbollah libanais, qui projetait de mener des opérations sur le sol syrien. (AFP)
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  • Le Hezbollah, qui a combattu aux côtés des troupes du président déchu Bachar al-Assad durant les plus de 13 ans de guerre civile en Syrie et contrôlait alors des régions à la frontière libano-syrienne, a démenti toute implication
  • Dans un communiqué, le ministère syrien de l'Intérieur a indiqué que ses forces avaient "réussi à arrêter les membres d'une cellule terroriste affiliée à la milice du Hezbollah, qui opéraient dans les localités de Saasaa et Kanaker"

DAMAS: Les autorités syriennes ont annoncé jeudi avoir démantelé dans la région de Damas une cellule "terroriste" affiliée au Hezbollah libanais, qui projetait de mener des opérations sur le sol syrien.

Le Hezbollah, qui a combattu aux côtés des troupes du président déchu Bachar al-Assad durant les plus de 13 ans de guerre civile en Syrie et contrôlait alors des régions à la frontière libano-syrienne, a démenti toute implication.

Dans un communiqué, le ministère syrien de l'Intérieur a indiqué que ses forces avaient "réussi à arrêter les membres d'une cellule terroriste affiliée à la milice du Hezbollah, qui opéraient dans les localités de Saasaa et Kanaker dans l’ouest de la province de Damas".

"Les premières investigations ont montré que les membres de la cellule avaient reçu un entraînement dans des camps situés au Liban et qu’ils projetaient de mener des opérations sur le sol syrien", a-t-il ajouté.

Des "rampes de lancement de roquettes ont été saisies, ainsi que 19 roquettes de type Grad, des missiles antichars, en plus d’armes individuelles et de grandes quantités de munitions" ont été saisis, selon lui.

Dans un communiqué, le mouvement libanais pro-iranien a "nié catégoriquement ce qu’a rapporté le ministère syrien de l’Intérieur concernant l’appartenance au Hezbollah des personnes arrêtées dans la région de la Ghouta occidentale".

Le mouvement a assuré qu’il n'avait "aucune présence ni activité sur le territoire syrien, et qu’il (était) particulièrement attaché à la stabilité de la Syrie et à la sécurité de son peuple".

Après la chute de Bachar al-Assad, renversé en décembre par des rebelles islamistes dirigés par l'actuel président Ahmad al-Chareh, les routes d'approvisionnement du Hezbollah ont été coupées et plusieurs tentatives de contrebande d'armes à destination du Liban ont été déjouées selon les autorités syriennes.

En mars, des affrontements meurtriers avaient éclaté dans l'est du Liban, près de la frontière syrienne. Les autorités syriennes avaient accusé le Hezbollah d'avoir enlevé trois militaires syriens et de les avoir tués, ce que le mouvement avait nié.