ACWA Power, soutenue par le PIF, prévoit d'investir 16 milliards de dollars dans de nouveaux projets en 2021

Le portefeuille d’ACWA Power comprend 64 actifs d'une valeur d'investissement de 248 milliards de SR (environ 56 milliards d’euros).
Le portefeuille d’ACWA Power comprend 64 actifs d'une valeur d'investissement de 248 milliards de SR (environ 56 milliards d’euros).
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Publié le Jeudi 08 juillet 2021

ACWA Power, soutenue par le PIF, prévoit d'investir 16 milliards de dollars dans de nouveaux projets en 2021

  • Le développeur de services publics a récemment obtenu l'approbation officielle pour lancer son introduction en bourse
  • Son association avec le PIF lui a permis de remporter des contrats majeurs liés aux mégaprojets de la Vision 2030 du Royaume

RIYAD: ACWA Power, le développeur de services publics soutenu par le Fonds d'investissement public (PIF) saoudien, prévoit d'investir 16 milliards de dollars (un dollar = 0,84 euros) dans de nouveaux projets dans le monde en 2021, avant d’être coté en bourse. 

Au début de l'année dernière, le PDG, Paddy Padmanathan, avait déclaré que la société prévoyait d'investir 10 milliards de dollars dans de nouveaux projets en 2020. Compte tenu des restrictions mises en place par les gouvernements du monde à la suite de la pandémie du coronavirus (Covid-19), certains de ces plans ont pris plus de temps à se concrétiser.

«Le seul défi concernant la croissance des activités est que certaines des transactions qui ont été un succès ont pris entre trois et six mois de plus pour arriver à la fin de la phase de développement, avant le début de la mise en place», affirme à Arab News Rajit Nanda, directeur de la gestion de portefeuille d'ACWA, et directeur des investissements par intérim.

«Nous avons réalisé des projets d’une valeur approximative de 3,5 milliards de dollars  en 2020, les clôturant financièrement, et au cours de l’année 2021, nous avons pour objectif des projets d’une valeur de près de 16 milliards de dollars en cours de clôture. Quatre d'entre eux ont déjà été clôturés, d’autres suivront dans les trente prochains jours.

«Nous faisons exactement ce que nous avions voulu faire en 2021, et nous faisons un peu plus que ce que nous aurions dû faire en 2020. Il y a donc certaines retombées», précise-t-il.

Le responsable des investissements a affirmé que la priorité géographique d'ACWA Power était le Conseil de coopération du Golfe (CCG), en particulier l'Arabie saoudite, mais qu'il examinait également les opportunités en Afrique et sur les marchés d'Asie centrale, ainsi que certaines parties de l'Asie du sud-est, comme le Vietnam, l’Indonésie et le Bangladesh.

À la fin de l'année dernière, ACWA Power a annoncé qu'elle mettrait en place le premier développement d'énergie éolienne en Azerbaïdjan en collaboration avec des entités locales, dans le cadre de projets énergétiques communs avec le Royaume, d'une valeur de 300 millions de dollars.

«Nous nous sommes déjà positionnés de façon très importante dans des pays comme l'Égypte et le Maroc. Mais nous étudions d’autres destinations, comme le Sénégal, la Tunisie, etc…»,  explique Nanda.

Établie à Riyad en 2004, ACWA Power emploie près de 3 500 personnes. La société est actuellement opérationnelle dans 13 pays du Moyen-Orient, en Afrique, en Asie centrale et en Asie du sud-est. Son portefeuille comprend 64 actifs d'une valeur d'investissement de 248 milliards de SR (environ 56 milliards d’euros).

«L'entreprise a connu des dynamiques très intéressantes en termes d'évolution. L'une d'entre elles, très importante, est que le fonds souverain saoudien est désormais un actionnaire important à 50% d'ACWA Power», souligne Nanda.

Son association avec le PIF lui a permis de remporter des contrats majeurs liés aux mégaprojets de la Vision 2030 du Royaume. L'un des exemples récents les plus marquants est un projet de fourniture d’hydrogène de 6 milliards de dollars, en partenariat avec Neom et Air Products.

Le projet en est à ses débuts, et devrait être achevé d'ici à 2025. Dans une interview avec Asharq News, le président d'ACWA Power, Mohammad A. Abunayyan, a affirmé que «la ville de Neom bénéficie d'un emplacement stratégique pour les énergies renouvelables, en particulier avec l'énergie éolienne et solaire, qui permettra à la coentreprise de convertir pour la première fois de l'énergie renouvelable en hydrogène vert avec une nouvelle technologie. Ce projet profite non seulement à Neom, mais au monde entier, car ses produits d'énergie verte seront exportés partout».

Cette entreprise en partenariat avec Neom produira 650 tonnes par jour d'hydrogène sans carbone et 1,2 million de tonnes d'ammoniac vert par an, réduisant ainsi les émissions de dioxyde de carbone de l'équivalent de 3 millions de tonnes par an.

Un autre succès majeur dans le Royaume a été l'attribution d'un contrat par The Red Sea Development Company (TRSDC) pour concevoir, construire, exploiter et transférer l'infrastructure des services publics du Red Sea Project, l'un des nouveaux projets touristiques phares du Royaume.

Ce sera la première destination touristique de la région alimentée uniquement par des énergies renouvelables. Le contrat comprend la fourniture d'énergie renouvelable, d'eau potable, le traitement des eaux usées, la gestion des déchets solides et le refroidissement urbain pour les 16 hôtels, l'aéroport international, et les infrastructures qui composent la phase 1 du projet de la mer Rouge.

Pour financer ses ambitieux projets, ACWA Power a levé le mois dernier 2,8 milliards de SR (environ 630 000 euros) dès sa première émission de sukuk (équivalent islamique des obligations). Le sukuk aura une durée de sept ans et a été sursouscrit 1,8 fois.

«Se trouver dans une entreprise à forte intensité de capital comme la production d'électricité et d'eau fait partie de notre modèle commercial, qui consiste à évaluer en permanence les options de financement qui s'offrent à nous», affirme Nanda. «Nous avons établi nos rapports avec les marchés des capitaux d'emprunt. Nous avons présenté ACWA Power à ces investisseurs de haut niveau, et cette chaîne de relation est maintenant établie.»

Nanda n'a pas donné plus de détails sur l'introduction en bourse longtemps retardée d'ACWA Power, mais la Capital Market Authority a donné la semaine dernière son feu vert à une entrée en bourse à un niveau de 11,1%. L'approbation reste en place pendant six mois, mais le président Abunayyan a déclaré en novembre qu'il s'attendait à ce que l'introduction en bourse ait lieu d'ici à la fin de l’année 2021.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

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  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.

 


Le décret sur la programmation énergétique de la France, priorité du Premier ministre, assure Lescure

Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
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  • Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, a affirmé que la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3) est la priorité du gouvernement et qu’elle sera présentée « très bientôt » après plus de deux ans de retard
  • Ce texte stratégique doit définir la trajectoire énergétique de la France pour les dix prochaines années, combinant relance du nucléaire et développement des énergies renouvelables afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050

PARIS: Le décret traçant la stratégie énergétique de la France est en tête des priorités du ministre de l'Energie et de celles du Premier ministre, a affirmé mardi le ministre de l'Economie Roland Lescure, au sujet de ce texte sensible qui déchire la classe politique.

"La programmation pluriannuelle de l'énergie, elle est au sommet de la pile du ministre de l'Energie, elle est aussi au sommet de la pile du Premier ministre" Sébastien Lecornu, a assuré à la presse le ministre de l'Economie et des Finances, également chargé de l'énergie, lors d'un déplacement au salon du nucléaire civil près de Paris.

La programmation énergétique de la France, dite PPE3, qui a déjà plus de deux ans de retard, n'en finit pas de se faire attendre. Mais le ministre tient à rassurer: "on est en train de travailler, j'ai repris le crayon il y a maintenant trois semaines pour faire atterrir tout ça".

"On va rencontrer les parlementaires qui ont beaucoup travaillé là-dessus et on va vous revenir très vite avec une programmation pluriannuelle de l'énergie qui (...) va permettre de lancer les grands projets dont on a tant besoin", a-t-il dit.

Le gouvernement précédent avait promis de publier le décret de la PPE3 d'"ici à la fin de l'été", avant finalement de renoncer.

Le Premier ministre de l'époque François Bayrou, alors sous menace d'une censure du Rassemblement national, avait expliqué début août avoir retardé la publication "pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires" avec les partis et les groupes parlementaires.

Le texte a donné lieu à des débats enflammés dans la classe politique au printemps entre pronucléaires et partisans des renouvelables, lors de l'examen d'une proposition de loi elle aussi consacrée à la programmation énergétique.

La PPE3 fixe la feuille de route énergétique de la France sur 10 ans pour sortir des énergies fossiles et atteindre la neutralité carbone en 2050 grâce à une relance massive du nucléaire combinée au développement des renouvelables.

Initialement, le gouvernement avait prévu de présenter sa stratégie énergétique dans un projet de loi pour début 2024, avant finalement d'opter pour la voie réglementaire devant la "guerre de religion" qui oppose pro-renouvelables et pro-nucléaire, comme l'avait admis à l'époque le ministère de l'Energie alors dirigé par Roland Lescure lors de son précédent passage à Bercy.

Mais aujourd'hui, "la guerre des religions est terminée", a martelé mardi le ministre. "On a besoin d'engager des grands projets dans le nucléaire, dans l'éolien offshore" et "de continuer sur la dynamique des énergies renouvelables".