La révocation des hauts responsables par le roi Salman prouve que «personne n’est au-dessus des lois»

Le monarque a publié lundi un décret royal ordonnant le limogeage du commandant saoudien des forces conjointes au Yémen, le général Fahad ben Turki ben Abdel Aziz. (SPA)
Le monarque a publié lundi un décret royal ordonnant le limogeage du commandant saoudien des forces conjointes au Yémen, le général Fahad ben Turki ben Abdel Aziz. (SPA)
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Publié le Mercredi 02 septembre 2020

La révocation des hauts responsables par le roi Salman prouve que «personne n’est au-dessus des lois»

  • Les avocats saoudiens ont salué le décret royal du monarque et sa position ferme contre la corruption dans le Royaume
  • « Tout le monde doit savoir que même la tentation d'être impliqué dans une action de corruption est un crime en soi, puni par la loi »

DJEDDAH : Les avocats saoudiens ont salué mardi le limogeage par le roi Salman de deux hauts fonctionnaires, dans le cadre d'une campagne anticorruption qui prouve que « personne n'est au-dessus des lois ».

Le monarque a publié lundi un décret royal ordonnant la destitution du commandant saoudien des forces conjointes au Yémen, le lieutenant général Fahad ben Turki ben Abdel Aziz et le vice-gouverneur de la région de Jouf, le prince Abdel Aziz ben Fahad ben Turki ben Abdel Aziz al-Saud, et l’ouverture d’une enquête pour corruption.

À sa demande, une enquête a également été ouverte contre un certain nombre d’agents, de fonctionnaires civils et d’autres sur la base d’un appel du prince héritier, Mohammed ben Salman. Ce dernier avait en effet contacté l'Autorité de contrôle et de lutte contre la corruption (Nazaha) pour examiner ce que le décret royal décrit comme « des opérations financières suspectes commises au sein du ministère de la Défense ».

Le décret royal détaille comment Nazaha, en relation avec le chef militaire et le prince, a « révélé la corruption financière » au ministère.

L'avocat saoudien Abdallah al-Khatib a déclaré à Arab News que Nazaha va engager des poursuites judiciaires contre les accusés.

« L'un des principaux objectifs de l'Autorité est de communiquer avec la population sur les enquêtes qu’elle mène, sur l’impartialité de ses processus et sur les mesures prises suivant l’approche judicieuse de nos dirigeants, pour parvenir à la justice dans notre pays et éliminer la corruption sous toutes ses formes », déclare-t-il.

Pour Majed Garoub, consultant juridique : « Cette action est une confirmation plus claire de la volonté du roi. Elle fait suite à une décision récente : les gouverneurs des villes d'Umluj et d’Al-Wajh sur la côte de la mer Rouge, le chef de la sécurité aux frontières et d'autres commandants locaux, ainsi que des responsables du ministère de l'Intérieur ont été limogés pour corruption dans des projets touristiques ; leurs noms et leurs fonctions ont même été, pour la plupart, divulgués. »

« Tout le monde doit savoir que même la tentation d'être impliqué dans une action de corruption est un crime en soi, puni par la loi. Il s'agit de confirmer que quiconque participe, aide, planifie, complote, dissimule ou initie le crime sera puni, et sa condamnation sera la même que s’il est seul coupable dans l’affaire de malversation financière, y compris dans les cas de pot-de-vin et de trafic d'influence », ajoute-t-il.

Garoub souligne que le décret du roi vise des hauts fonctionnaires ainsi que des membres de la famille royale saoudienne, envoyant un message clair : personne dans le Royaume n’est au-dessus de la loi.

« Le Royaume d'Arabie saoudite et ses richesses sont dans l'intérêt du pays et des citoyens, et non pour que les corrompus en profitent illégalement. »

« Il s'agit de déraciner la corruption de la pensée, de la culture et de la conscience saoudiennes, et de rappeler à tous ceux qui pensent pouvoir continuer leurs malversations en toute sécurité que le statut social et la position gouvernementale ne peuvent plus prévaloir sur la loi », note-t-il.

De son côté, l’avocate Njood al-Qassim, explique que le terme « corruption » recouvre toutes sortes de crimes, y compris les pots-de-vin et le trafic d'influence, l'abus de pouvoir, l'enrichissement illicite, la manipulation, le détournement de fonds, le gaspillage d'argent public, le blanchiment d'argent, la fraude comptable et commerciale, la contrefaçon et la falsification.

« La stratégie nationale d’intégrité et de lutte contre la corruption se concentre donc sur ces objectifs : vérifier les agissements de toutes les personnes reconnues coupables ou liées à ce type de délit ; mener à leur terme les procédures engagées ; prendre les mesures nécessaires ; et transmettre les résultats aux plus hautes autorités responsables. »

« Personne n'est au-dessus des lois selon la politique et la vision du royaume d'Arabie saoudite », conclut-elle.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com