Pandémie: la descente aux enfers de la Tunisie

Une infirmière accompagne une femme âgée pour recevoir une dose du vaccin contre le coronavirus à la salle de sport El-Menzah à Tunis, le 12 avril 2021. (Photo d'archives FETHI BELAID / AFP)
Une infirmière accompagne une femme âgée pour recevoir une dose du vaccin contre le coronavirus à la salle de sport El-Menzah à Tunis, le 12 avril 2021. (Photo d'archives FETHI BELAID / AFP)
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Publié le Mardi 13 juillet 2021

Pandémie: la descente aux enfers de la Tunisie

  • Bénigne dans sa première vague, en décembre 2020, la pandémie de Covid-19 fait des ravages aujourd’hui
  • Le nombre de cas actifs est passé de 288 seulement au mois d’août 2020 à 86 760 aujourd’hui

TUNIS: Le mois de juin a été fatal à ce petit pays du Maghreb qu’est la Tunisie: le nombre de cas et de décès a été multiplié par quatre en autant de semaines, et la situation ne devrait pas à s’améliorer avant la fin juillet.

Annoncée depuis quelques mois déjà par les spécialistes, la catastrophe sanitaire est bel et bien en marche. Bénigne dans sa première vague, en décembre 2020, la pandémie de Covid-19 fait des ravages aujourd’hui, avec une aggravation notable au cours du mois de juin dernier.

En quatre semaines, tous les indicateurs se sont détériorés. D’abord, le nombre de nouveaux cas a progressé de 400% entre le 9 juin (2 373) et le 9 juillet (9 286) pour dépasser la barre des 490 000. Principalement, explique un spécialiste, parce que le nombre de tests réalisés a fortement augmenté. Par ailleurs, le nombre de cas actifs est passé de 288 seulement en août 2020 à 86 760 aujourd’hui. Enfin, le nombre de décès a pratiquement été multiplié par quatre, passant de 52 à 194 par jour, soit une moyenne de 140 sur les sept derniers jours et un total de 16 244.

Et ce n’est pas fini. En effet, le pic n’a sans doute pas encore été atteint. D’après les spécialistes, il ne le sera pas avant la fin du mois de juillet. Le nombre total de décès pourrait alors s’établir à 20 000 – sauf, bien sûr, si le nombre de morts maintient son rythme de progression quotidienne actuel.

Cette dégradation catastrophique de la situation sanitaire a récemment fait l’objet d’une polémique entre les différents responsables du secteur de la santé. Jeudi 8 juillet, le Dr Nissaf ben Alaya, porte-parole du ministère de la Santé, a affirmé sur la chaîne de radio Mosaïque FM:«Le système sanitaire s’est effondré.»

Cette déclaration a fait le tour du monde, mais le ministère de la Santé l’a démentie dès le lendemain à travers un communiqué. Un confrère de Dr Alaya rappelle quant à lui qu’«on parle d’effondrement lorsque les hôpitaux ne peuvent plus soigner les malades de la Covid-19 ni les autres; or ce n’est pas encore le cas».

D’après un témoin qui souhaite garder l’anonymat, les hôpitaux manquent avant tout d’équipement et de ressources humaines, et notamment de médecins, de techniciens et d’infirmiers de réanimation. Cela n’a rien d’étonnant, car, parmi les quelque 9 000 compétences qui ont quitté la Tunisie depuis 2011, on dénombrait en 2018 1 500 médecins, parmi lesquels près de 500 spécialistes de la réanimation, c’est-à-dire plus que ceux restés en Tunisie: ils seraient 410 d’après Habib Ghedira, membre du comité scientifique qui lutte contre le coronavirus, et seulement 160 dans les hôpitaux publics.

Selon un médecin qui a fait partie de ce comité, il en faudrait une cinquantaine de plus, ainsi que quatre cents infirmiers, pour que la situation se décante un peu.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com