RSF condamne l'arrestation de 12 journalistes en Ethiopie

Le gouvernement éthiopien a imposé de rudes conditions aux journalistes qui ont couvert le conflit au Tigré (Photo, AFP).
Le gouvernement éthiopien a imposé de rudes conditions aux journalistes qui ont couvert le conflit au Tigré (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 12 juillet 2021

RSF condamne l'arrestation de 12 journalistes en Ethiopie

  • La plupart des journalistes, dont l'un gère une chaîne YouTube critique à l'égard du gouvernement, ont été arrêtés le 30 juin à Addis Abeba, précise RSF dans ce communiqué
  • «Nous condamnons ces arrestations massives de journalistes qui visent clairement à les dissuader d'enquêter de manière indépendante sur le conflit dans la région du Tigré»

NAIROBI: Reporters sans frontières (RSF) a appelé lundi à la libération immédiate de 12 journalistes éthiopiens arrêtés, selon l'ONG, pour « dissuader d’enquêter de manière indépendante sur le conflit dans la région du Tigré ».

La plupart des journalistes, dont l'un gère une chaîne YouTube critique à l'égard du gouvernement, ont été arrêtés le 30 juin à Addis Abeba, précise RSF dans ce communiqué. 

RSF souligne qu'aucune explication à leur arrestation n'a été donnée jusqu'au 2 juillet, date à laquelle la police a « finalement soutenu que les journalistes étaient maintenus en détention en raison de leur affiliation à un ‘groupe terroriste’ récemment banni par le parlement éthiopien, le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) ».

Ce parti, dont était issues les autorités régionales du Tigré, a été accusé par le Premier ministre Abiy Ahmed d'avoir orchestré des attaques militaires contre des bases de l'armée fédérale.  

Ahmed a lancé en novembre une opération militaire dans cette région du nord du pays pour désarmer et capturer les dirigeants du TPLF. Après huit mois d'affrontement, l'armée s'est retirée fin juin face à l'avancée de ces troupes pro-TPLF. 

« Nous condamnons ces arrestations massives de journalistes qui visent clairement à les dissuader d'enquêter de manière indépendante sur le conflit dans la région du Tigré », a déclaré le responsable Afrique de RSF, Arnaud Froger. 

« Ces arrestations effectuées dans la plus grande opacité sont d'autant plus choquantes que le parlement éthiopien a voté, il y a seulement quelques mois, une nouvelle loi sur les médias qui décriminalise la plupart des délits de presse. RSF exige la libération immédiate et sans condition de ces journalistes », ajoute-t-il.

Au cours du week-end, la Commission éthiopienne des droits humains (EHRC), un organisme indépendant mais rattaché au gouvernement, a exprimé de « graves » inquiétudes s'agissant de ces arrestations, affirmant que « les détenus n'ont pas obtenu de droit de visite de leur avocat et de leur famille ». 

Le gouvernement éthiopien a imposé de rudes conditions aux journalistes qui ont couvert le conflit au Tigré.

En mai, les autorités éthiopiennes ont expulsé le correspondant dans le pays du New York Times, Simon Marks, après avoir révoqué sa licence pour sa couverture « déséquilibrée » de la guerre au Tigré. 

Plusieurs journalistes et traducteurs travaillant pour des médias internationaux - dont l'AFP, Reuters, la BBC et le Financial Times - ont été détenus ces derniers mois dans le cadre de leur métier. 

L'Ethiopie occupe actuellement le 101e rang sur 180 pays dans le classement de la liberté de la presse établi chaque année par RSF. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.