Macron annonce des mesures pour inciter les Français à se vacciner

Le président français Emmanuel Macron s’est exprimé à la télévision lundi soir (Photo, AFP).
Le président français Emmanuel Macron s’est exprimé à la télévision lundi soir (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 13 juillet 2021

Macron annonce des mesures pour inciter les Français à se vacciner

  • «Nous devons aller vers la vaccination de tous les Français», a déclaré le président dans une allocution détaillant les mesures décidées pour atténuer les effets de la 4e vague de Covid
  • En nette baisse depuis des semaines, le nombre de contaminations par jour est récemment reparti à la hausse, à plus de 4 200 dimanche

PARIS: Emmanuel Macron a annoncé lundi un train de mesures pour inciter fortement les Français à se vacciner, notamment la généralisation du pass sanitaire et une obligation de vaccination pour les soignants, afin d'essayer d'enrayer la progression du variant Delta.

 

« Nous devons aller vers la vaccination de tous les Français », a déclaré le président dans une allocution détaillant les mesures décidées pour atténuer les effets de la 4e vague de Covid.

 

Il a résumé l'idée générale ainsi : « faire porter les restrictions sur les non-vaccinés plutôt que sur tous », avant d'annoncer la généralisation du pass sanitaire, un dispositif qui permet de vérifier qu'une personne est vaccinée ou non contaminée.

« Le pass sanitaire s'appliquera dans les cafés, les restaurants, les centres commerciaux, ainsi que dans les hôpitaux, les maisons de retraite établissements médico-sociaux, mais aussi dans les avions, trains et cars pour les longs trajets, là encore, seuls les vaccinés et les personnes testées négatives pourront accéder à ces lieux », a déclaré Macron, qui a ajouté qu'il serait aussi imposé dans une dizaine de jours pour les lieux de loisirs et culture comme les cinémas par exemple.

Les Français commençaient depuis quelques jours à profiter du déconfinement complet et ont recommencé à fréquenter bars, restaurants, musées, qui avaient été longuement fermés pendant les premières vague de la pandémie. Tout un pan de la vie économique et sociale du pays est en train de repartir. Emmanuel Macron a d'ailleurs déclaré que la croissance était attendue à 6% en 2021.

L'autre annonce principale du président a été d'imposer la vaccination obligatoire « pour les personnels soignants et non soignants des hôpitaux, des cliniques, des maisons de retraite des établissements pour personnes en situation de handicap pour tous les professionnels ou bénévoles qui travaillent au contact des personnes âgées ou fragiles, y compris à domicile ».

Seulement 40% du personnel des maisons de retraite seraient vaccinées, selon le conseil scientifique, qui guide le gouvernement français.

Ces personnes auront jusqu'au 15 septembre pour s'y plier. « A partir du 15 septembre, si vous êtes soignant et que vous n'êtes pas vacciné, vous ne pourrez plus travailler et vous ne serez plus payé », a précisé le ministre de la Santé Olivier Véran sur la télévision LCI.

La France prend ces mesures pour tenter d'enrayer la rapide propagation du variant Delta. « Chez nous, en France, la situation est pour le moment, maîtrisé, si nous n'agissons pas dès aujourd'hui le nombre de cas va continuer de monter fortement et entraînera inévitablement des hospitalisations en hausse dès le mois d'août », a mis en garde le chef de l'Etat.

17 000 rendez-vous par minute

En nette baisse depuis des semaines, le nombre de contaminations par jour est récemment reparti à la hausse, à plus de 4 200 dimanche. Il pourrait monter « au-dessus de 20 000 début août si nous n'agissons pas », a mis en garde dimanche le ministre de la Santé Olivier Véran.

Le nombre de patients malades de la Covid-19 en soins critiques était en légère hausse lundi par rapport à la veille, à 957, soit dix de plus que dimanche, mais loin des quelque 6 000 patients atteints au pic de la troisième vague fin avril.

Le gouvernement va aussi taper au portefeuille pour inciter à la vaccination, en commençant à faire payer à l'automne les tests PCR « de confort », sauf prescription médicale, alors qu'ils sont actuellement gratuits.

Ces annonces ont entraîné un pic de prise de rendez-vous pour obtenir un rendez-vous et se faire vacciner. « 17 000 rendez-vous pris toutes les minutes en ce moment sur Doctolib #Macron20h #VaccinationCovid », a tweeté la plate-forme internet Doctolib utilisée pour obtenir ces rendez-vous.

Emmanuel Macron a également annoncé qu'une campagne de rappel vaccinal allait cibler les personnes qui ont été vaccinées en janvier et février, instituant une troisième injection. « Dès la rentrée, une campagne de rappel (de vaccination) sera mise en place ».

A moins d'un an de la présidentielle, Emmanuel Macron a tenu aussi à se projeter au delà de la crise sanitaire qui a mobilisé pratiquement toute l'action publique depuis plus d'un an. 

En plus d'annonces d'aides pour les jeunes, il a ainsi remis sur les rails l'entrée en vigueur en octobre de l'assurance-chômage, et annoncé le chantier de la controversée réforme des retraites qui « sera engagée dès que les conditions sanitaires seront réunies ».

La cheffe du parti d'extrême droite Rassemblement national (RN) Marine Le Pen a dénoncé dans ces mesures un « recul grave des libertés individuelles (...) Pour nous c’est non ! »


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.