Les consommateurs américains se serrent la ceinture, les prix bondissent encore

Times Square noir de monde le 13 juillet 2021 à New York. Les marchés boursiers ont été légèrement plus faibles suite à l'annonce de la plus forte hausse de l'inflation américaine depuis plus de deux décennies et à la déception des résultats des banques d'investissement américaines. (Photo, AFP)
Times Square noir de monde le 13 juillet 2021 à New York. Les marchés boursiers ont été légèrement plus faibles suite à l'annonce de la plus forte hausse de l'inflation américaine depuis plus de deux décennies et à la déception des résultats des banques d'investissement américaines. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 14 juillet 2021

Les consommateurs américains se serrent la ceinture, les prix bondissent encore

  • Les yeux sont, plus que jamais, tournés vers la Fed : ses responsables continueront ils à assurer que cette hausse des prix n'est que temporaire?
  • La reprise de la demande et les difficultés mondiales d'approvisionnement tirent les prix à la hausse depuis plusieurs mois, mais ce nouveau bond est plus fort qu'attendu

WASHINGTON : Les prix ne cessent de grimper aux Etats-Unis, et ont connu en juin leur plus forte hausse en 13 ans, renforçant les inquiétudes sur le caractère durable de cette inflation alors que les consommateurs américains voient leur pouvoir d'achat s'éroder.

Les yeux sont, plus que jamais, tournés vers la Banque centrale américaine (Fed): ses responsables continueront-ils à assurer que cette hausse des prix n'est que temporaire?

L'inflation s'est en effet accélérée en juin, pour atteindre +5,4% par rapport au mois de juin 2020, et +0,9% par rapport au mois dernier, selon l'indice CPI publié mardi par le département du Travail.

La reprise de la demande aux Etats-Unis et les difficultés mondiales d'approvisionnement tirent les prix à la hausse depuis plusieurs mois, mais ce nouveau bond est plus fort qu'attendu.

Comme en mai, les prix de l'essence et des voitures d'occasion ont particulièrement augmenté sur un an, respectivement de 45,1% et 45,2%.

La demande reste très forte pour les voitures d'occasion, car les loueurs automobiles reconstituent leurs flottes après la pandémie, mais aussi à cause de la pénurie de semi-conducteurs qui ralentit la production de voitures neuves.

En excluant les prix volatils de l'alimentation et de l'énergie, l'inflation dite sous-jacente connaît, elle, sa plus forte hausse en 30 ans (4,5%).

Alors que la Maison Blanche table sur une hausse temporaire des prix, des élus républicains ont fait état de leur inquiétude. "Washington est hors de contrôle en termes de dépenses (...) et l'inflation suit cela", a fustigé le sénateur John Thune.

Le chef des républicains au Sénat, Mitch McConnell, y voit même un retour à l'inflation galopante des années 80, et s'est soucié mardi de ce "gros problème"

"Nous pensons qu'il s'agira du pic du taux d'inflation annuel car les effets de comparaison élevés s'atténueront au cours des prochains mois", commentent les économistes Kathy Bostjancic et Gregory Daco, d'Oxford Economics.

L'augmentation est, en effet, d'autant plus forte qu'il y a un an, les prix commençaient à peine à se redresser après avoir plongé à cause des premières mesures de confinement, créant un effet de comparaison très défavorable.

Mais attention, alertent-ils, il faudra continuer à mettre la main au portefeuille, car la reprise économique maintiendra une demande élevée, et les goulets d'étranglements persisteront. Ils prévoient une inflation supérieure à 2% jusqu'en 2022.

De nombreux économistes pensent en effet que cette hausse des prix, bien que très forte, ne durera que quelques mois, et n'est pas annonciatrice d'une spirale inflationniste, comme ce fut le cas dans les années 70 et 80.

Le sujet a été abordé par les dirigeants des grandes banques américaines, plusieurs ayant publié mardi leurs résultats trimestriels.

"Je pense que ce sera un peu pire que ce qu'anticipe la Fed. Je ne pense pas que ce soit seulement temporaire. Mais cela n'a pas d'importance si nous avons une très forte croissance", a ainsi observé Jamie Dimon, le patron de JPMorgan Chase, dans un communiqué.

La robuste reprise économique attendue dans les mois à venir "va de pair avec une plus forte inflation", a également commenté le directeur financier de la banque, Jeremy Barnum.

Evoquant les risques de surchauffe de l'économie américaine, le PDG de Goldman Sachs, David Solomon, a souligné que "des commentaires récents de la Réserve fédérale indiquent que la Banque centrale regarde de près ce risque, soutenant l'opinion de nos économistes selon laquelle les pressions inflationnistes pourraient être transitoires et que tout risque qui en résulte pourrait être géré de manière adéquate".

"Pour les responsables de la Fed, le message sur (l'aspect) transitoire pourrait devenir plus difficile à tenir si la hausse des prix continue de surprendre, même s'ils reflètent des facteurs susceptibles d'être temporaires", souligne ainsi Rubeela Farooqi, cheffe économiste pour HFE.

Le président de la puissante Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, devrait être interrogé sur le sujet par les parlementaires américains, mercredi et jeudi lors de ses auditions semi-annuelles.

Les responsables de la Fed avaient reconnu, lors de leur dernière réunion monétaire, mi-juin, avoir été surpris par l'ampleur de la hausse des prix.

Pour autant, ils martèlent, depuis des mois, qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Ils craignent aussi de compromettre le caractère durable de la reprise économique en resserrant trop tôt leur politique monétaire, et assurent qu'en dernier recours, ils ont des outils pour empêcher l'inflation de continuer à s'envoler.

Un autre indice mesurant l'inflation, l'indice PCE, celui que suit la Fed, s'est accéléré en mai, grimpant à 3,9%, mais a, sur un mois, ralenti à +0,4%.


Scandale des «vols fantômes»: amende de 66 millions de dollars pour Qantas

Un pêcheur conduit son bateau sur Botany Bay alors qu'un Boeing 737-838 de Qantas Airways décolle de l'aéroport international Kingsford Smith de Sydney, le 3 novembre 2023 (Photo, AFP).
Un pêcheur conduit son bateau sur Botany Bay alors qu'un Boeing 737-838 de Qantas Airways décolle de l'aéroport international Kingsford Smith de Sydney, le 3 novembre 2023 (Photo, AFP).
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  • Le montant de l'amende doit encore être validé par la justice
  • Qantas devrait verser 13 millions de dollars d'indemnisation à 86.000 voyageurs touchés par les annulations ou les reprogrammations bâclées

SYDNEY: La compagnie aérienne australienne Qantas devrait payer une amende de 66 millions de dollars et 13 millions de dollars d'indemnisation à des passagers victimes du scandale des "vols fantômes", annulés ou mal reprogrammés, a affirmé lundi l'organisme de surveillance de la concurrence australien.

Le montant de l'amende doit encore être validé par la justice.

La compagnie "a admis avoir trompé les consommateurs" en annonçant des sièges sur des dizaines de milliers de vols alors qu'ils avaient été annulés, selon la Commission australienne de la concurrence et de la consommation.

Qantas devrait verser 13 millions de dollars d'indemnisation à 86.000 voyageurs touchés par les annulations ou les reprogrammations bâclées, selon cette source.

"La conduite de Qantas était inacceptable", a déclaré la présidente de cette commission, Gina Cass-Gottlieb.

"De nombreux consommateurs auront fait des projets de vacances, d'affaires et de voyage après avoir réservé un vol fantôme qui avait été annulé", a-t-elle déploré.

Qantas a admis que, dans certains cas, les clients avaient réservé des vols qui avaient été annulés "deux jours ou plus" auparavant.

La nouvelle directrice générale de Qantas, Vanessa Hudson, a reconnu que la compagnie aérienne "avait laissé tomber les clients et n'avait pas respecté ses propres règles".

"Nous savons que beaucoup de nos clients ont été affectés par notre incapacité à fournir des notifications d'annulation en temps voulu et nous en sommes sincèrement désolés", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Longtemps surnommée "l'esprit de l'Australie", la compagnie aérienne nationale Qantas, vieille de 103 ans, s'est donné pour mission de redorer son blason après avoir été confrontée à une réaction violente des consommateurs après cette affaire, la flambée des prix des billets et le licenciement de 1.700 membres du personnel au sol pendant la pandémie de Covid-19.

L'ex-PDG de la compagnie aérienne Qantas, Alan Joyce, avait annoncé en septembre sa retraite anticipée.

Le bénéfice net de Qantas a chuté de 13,2% en glissement annuel pour atteindre 869 millions de dollars australiens (526 millions d'euros) au deuxième semestre de 2023, la compagnie affirmant toutefois que la satisfaction des clients s'était améliorée sous l'impulsion de Vanessa Hudson.


Signature d’un partenariat stratégique entre FAMCO KSA et Ashok Leyland

Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
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  • La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029
  • L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

RIYAD : FAMCO Arabie saoudite a conclu un partenariat stratégique avec Ashok Leyland, un géant mondial et quatrième plus grand fabricant d'autobus au monde. Cette collaboration marque une étape importante dans la feuille de route de FAMCO pour une expansion commerciale rapide dans la région.

Le transport et la logistique sont un objectif majeur des programmes de la Vision 2030 du Royaume et un facteur vital pour les secteurs économiques vers un développement durable.

Fondée en 2011, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA est l'un des principaux fournisseurs de produits et de services au Royaume d'Arabie saoudite, spécialisé dans les secteurs de la construction et de l'énergie. En tant que distributeur exclusif de poids lourds de l'industrie tels que Volvo, Everdigm, CompAir, AGG et SDLG, FAMCO KSA offre des solutions de premier ordre à ses clients.

Stimulée par la Vision 2030, l'Arabie saoudite progresse rapidement vers une transformation et une croissance économique sans précédent. Les analystes du secteur s'attendent à ce que le marché des véhicules utilitaires du pays double presque, passant de 16,76 milliards de dollars US en 2022 à 30,93 milliards de dollars US en 2030.

La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029).

La stratégie prévoit le développement des infrastructures, le lancement d'un grand nombre de plates-formes et de zones logistiques dans le Royaume, la mise en œuvre de modèles et de systèmes d'exploitation avancés, et l’établissement et l'amélioration de partenariats efficaces entre les secteurs public et privé.

Récemment, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA s'est développé dans l'industrie du transport grâce à un partenariat stratégique avec Ashok Leyland à Riyad. L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

Ashok Leyland est une marque établie et redoutable qui détient une part de marché importante dans le segment des bus et des camions. Le constructeur est présent dans plus de 50 pays et propose une large gamme de véhicules commerciaux, notamment des camions, des autobus et des véhicules spéciaux, destinés à des secteurs économiques essentiels tels que la logistique, la construction et les transports publics.

Par ailleurs, le plan comprend des objectifs environnementaux, notamment une durabilité accrue, une réduction de la consommation du carburant de 25 % et la fourniture de solutions intelligentes aux défis du transport grâce à l'adoption de technologies mondiales innovantes de pointe.

Dans le paysage dynamique de l'Arabie saoudite, FAMCO KSA et Ashok Leyland sont deux entités bien placées pour devenir des acteurs à part entière.


Évolution du financement des banques saoudiennes face à la hausse de la demande de prêts hypothécaires, selon S&P Global

Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
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  • l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété
  • Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement

RIYAD : Les banques saoudiennes devraient poursuivre des stratégies alternatives de financement pour faire face à l'expansion rapide des prêts, alimentée par la demande de nouveaux prêts hypothécaires, selon S&P Global.

Dans son dernier rapport, l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété.

Selon l'analyse, le financement hypothécaire représentera 23,5 % de l'allocation totale de crédit des banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019.

« Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement, y compris l’externe », a déclaré S&P Global. 

Le rapport prévoit également que cette recherche de financement externe pourrait potentiellement avoir un impact sur la qualité de crédit du secteur bancaire saoudien.

Selon l'agence de notation basée aux États-Unis, la croissance des prêts parmi les banques saoudiennes a dépassé celle des dépôts, avec un ratio prêts/dépôts supérieur à 100 % en 2022, contre 86 % à la fin de 2019.

S&P Global s'attend à ce que cette tendance persiste, en particulier avec les prêts aux entreprises jouant un rôle plus important dans la croissance au cours des prochaines années. « Nous considérons que les banques saoudiennes se tourneront probablement vers des stratégies de financement alternatives pour soutenir cette expansion », indique le rapport.