Pourquoi la hausse de l'inflation inquiète un peu partout dans le monde

Des clients achètent des produits dans un supermarché le 10 juin 2021 à Chicago, Illinois. L'inflation a augmenté de 5% au cours de la période de 12 mois se terminant en mai, le plus grand bond depuis août 2008. (Photo, AFP)
Des clients achètent des produits dans un supermarché le 10 juin 2021 à Chicago, Illinois. L'inflation a augmenté de 5% au cours de la période de 12 mois se terminant en mai, le plus grand bond depuis août 2008. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 17 juin 2021

Pourquoi la hausse de l'inflation inquiète un peu partout dans le monde

  • Aux Etats-Unis, l'inflation a atteint 5% sur un an en mai, sa plus forte progression depuis près de 13 ans. Elle pointait à 2,1% au Royaume-Uni et 2,5% en Allemagne
  • « L'augmentation de l'inflation reflète largement jusqu'ici la combinaison du rebond des prix des matières premières et une inflation liée à la réouverture des économies », explique Neil Shearing, chef économiste chez Capital Economics

PARIS: Avec la reprise économique et les tensions sur les matières premières, l'inflation reprend de la vigueur partout dans le monde, au point que certains craignent qu'elle menace la sortie de crise, même si la plupart des économistes jugent le mouvement temporaire.

Pourquoi les prix augmentent?

Aux Etats-Unis, l'inflation a atteint 5% sur un an en mai, sa plus forte progression depuis près de 13 ans. Elle pointait à 2,1% au Royaume-Uni et 2,5% en Allemagne.

En Chine aussi, la hausse des prix à la production était en avril à son plus haut niveau depuis près de quatre ans.

Les pays émergents, dont certains souffrent d'une inflation chronique, n'échappent pas au mouvement: +18% en mars au Nigeria, +8,06% en mai au Brésil, +17,14% en avril en Turquie.

« L'augmentation de l'inflation reflète largement jusqu'ici la combinaison du rebond des prix des matières premières et une inflation liée à la réouverture des économies », explique Neil Shearing, chef économiste chez Capital Economics, dans une note mardi.

Les cours du pétrole ont ainsi bondi, après leur chute l'an dernier, tandis que la forte reprise économique en Chine et aux Etats-Unis crée un appétit gigantesque en matières premières. La production a du mal à suivre le rythme, entraînant pénuries et flambée des prix.

Quelles conséquences pour les ménages et les entreprises?

Un peu partout dans le monde, des effets se font déjà sentir.

Au Nigeria, le prix des denrées alimentaires a bondi de 22,9% en mars, une catastrophe pour des millions d'habitants.

Aux Etats-unis, le prix du porc, très consommé par les Américains, a grimpé de 51% sur un an.

Les mises en chantiers y ont aussi été décevantes en mai, comme en France, où des chantiers de construction sont retardés, faute de pouvoir se fournir en béton ou bois à prix acceptables.

Les constructeurs automobiles s'inquiètent eux de la hausse des prix du rhodium, du palladium ou de l'acier. 

La Chine a ainsi décidé de puiser dans ses réserves de cuivre, d'aluminium et de zinc pour aider ses industriels.

Est-ce que cela va durer?

C'est tout l'enjeu pour l'avenir de la reprise. Pour William de Vijlder, chef économiste chez BNP Paribas, « le risque semble faible que le pic d'inflation » actuel conduise « à une inflation soutenue sur une plus longue durée ». 

Le « sous-emploi sur le marché du travail » ne va pas favoriser une augmentation des salaires, tandis que les « pressions concurrentielles » jouent contre une hausse des prix à long terme, développe-t-il dans une note récente.

« La pénurie de main d'œuvre dans des industries importantes pourrait faire grimper l'inflation et la faire persister plus longtemps », prévient toutefois Susannah Streeter, analyste pour la société financière Hargreaves Lansdown.

Pour l'instant, les banques centrales en charge de contrôler les niveaux d'inflation se veulent rassurantes, même si aux Etats-Unis, la Fed a relevé ses prévisions d'inflation pour 2021.

Pourquoi les yeux se tournent-ils vers les banques centrales?

Aux Etats-Unis, les massifs plans de soutien annoncés par l'administration Biden ont agi comme un électrochoc sur les marchés.

Les craintes d'une inflation durable ont engendré une hausse des taux d'intérêt sur le marché des dettes souveraines, les investisseurs anticipant que la Fed augmente prochainement ses taux directeurs pour limiter la surchauffe.

Lors de sa dernière réunion mercredi, l'idée d'une première hausse dès 2023 s'est d'ailleurs fait plus précise.

Par contagion, les taux d'intérêt ont également monté en Europe, mais de manière encore limitée, mettant aussi la Banque centrale européenne (BCE) sous pression.

Mais si la reprise économique s'y profile, elle reste encore fragile, et un resserrement de la politique monétaire pourrait la tuer dans l'oeuf.

« Cela entraînerait des taux d'intérêt plus élevés sur les prêts immobiliers et les crédits à la consommation » risquant de freiner la demande des ménages, explique Susannah Streeter.

Et cela pourrait "décourager" les entreprises « qui ont besoin d'emprunter de l'argent pour se développer », ajoute-t-elle.

C'est l'amère expérience faite par la zone euro après la crise de 2008, et que les Etats et la BCE veulent éviter cette fois.

Il est « prématuré » de réfléchir à une augmentation des taux et à une réduction du soutien à l'économie, a d'ailleurs souligné la présidente de la BCE Christine Lagarde la semaine dernière.

Mais en Islande, au Brésil et en Russie, les banques centrales ont déjà relevé leurs taux pour contrer l'inflation. 

 


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

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  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.

 


Le décret sur la programmation énergétique de la France, priorité du Premier ministre, assure Lescure

Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
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  • Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, a affirmé que la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3) est la priorité du gouvernement et qu’elle sera présentée « très bientôt » après plus de deux ans de retard
  • Ce texte stratégique doit définir la trajectoire énergétique de la France pour les dix prochaines années, combinant relance du nucléaire et développement des énergies renouvelables afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050

PARIS: Le décret traçant la stratégie énergétique de la France est en tête des priorités du ministre de l'Energie et de celles du Premier ministre, a affirmé mardi le ministre de l'Economie Roland Lescure, au sujet de ce texte sensible qui déchire la classe politique.

"La programmation pluriannuelle de l'énergie, elle est au sommet de la pile du ministre de l'Energie, elle est aussi au sommet de la pile du Premier ministre" Sébastien Lecornu, a assuré à la presse le ministre de l'Economie et des Finances, également chargé de l'énergie, lors d'un déplacement au salon du nucléaire civil près de Paris.

La programmation énergétique de la France, dite PPE3, qui a déjà plus de deux ans de retard, n'en finit pas de se faire attendre. Mais le ministre tient à rassurer: "on est en train de travailler, j'ai repris le crayon il y a maintenant trois semaines pour faire atterrir tout ça".

"On va rencontrer les parlementaires qui ont beaucoup travaillé là-dessus et on va vous revenir très vite avec une programmation pluriannuelle de l'énergie qui (...) va permettre de lancer les grands projets dont on a tant besoin", a-t-il dit.

Le gouvernement précédent avait promis de publier le décret de la PPE3 d'"ici à la fin de l'été", avant finalement de renoncer.

Le Premier ministre de l'époque François Bayrou, alors sous menace d'une censure du Rassemblement national, avait expliqué début août avoir retardé la publication "pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires" avec les partis et les groupes parlementaires.

Le texte a donné lieu à des débats enflammés dans la classe politique au printemps entre pronucléaires et partisans des renouvelables, lors de l'examen d'une proposition de loi elle aussi consacrée à la programmation énergétique.

La PPE3 fixe la feuille de route énergétique de la France sur 10 ans pour sortir des énergies fossiles et atteindre la neutralité carbone en 2050 grâce à une relance massive du nucléaire combinée au développement des renouvelables.

Initialement, le gouvernement avait prévu de présenter sa stratégie énergétique dans un projet de loi pour début 2024, avant finalement d'opter pour la voie réglementaire devant la "guerre de religion" qui oppose pro-renouvelables et pro-nucléaire, comme l'avait admis à l'époque le ministère de l'Energie alors dirigé par Roland Lescure lors de son précédent passage à Bercy.

Mais aujourd'hui, "la guerre des religions est terminée", a martelé mardi le ministre. "On a besoin d'engager des grands projets dans le nucléaire, dans l'éolien offshore" et "de continuer sur la dynamique des énergies renouvelables".