Le Hamas: Israël s’engage dans un cessez-le feu pour mettre fin aux actes de violence le long de la frontière

Un policier s’adresse à des hommes sur un rickshaw à Gaza, après l’accord passé entre les factions palestiniennes et Israël, visant à contenir l’escalade de la violence à la frontière entre la bande de Gaza et Israël. (Reuters)
Un policier s’adresse à des hommes sur un rickshaw à Gaza, après l’accord passé entre les factions palestiniennes et Israël, visant à contenir l’escalade de la violence à la frontière entre la bande de Gaza et Israël. (Reuters)
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Publié le Jeudi 03 septembre 2020

Le Hamas: Israël s’engage dans un cessez-le feu pour mettre fin aux actes de violence le long de la frontière

  • Le Hamas et Israël ont annoncé mardi un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza après trois mois de violences
  • La trêve permettra aux deux camps de concentrer leurs efforts sur la lutte contre la propagation de la Covid-19

GAZA: Le Hamas et Israël ont annoncé mardi un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza après trois mois de violences.

Tous deux sont convenus de respecter les termes de la trêve conclue en octobre 2018 sous l’égide de l’Égypte, du Qatar et de l’ONU.

Selon plusieurs observateurs, cet accord permettrait à Israël de concentrer ses efforts sur la lutte contre le coronavirus (Covid-19) qui se propage dans le pays, avec 117 241 cas signalés à ce jour.

« Un accord a été conclu pour contenir l'escalade et mettre fin à l'agression d’Israël » contre Gaza, a indiqué dans un communiqué le bureau du chef politique du Hamas à Gaza, Yahya Sinouar, dès que le cessez-le-feu a été annoncé.

Le Hamas a promis d’annoncer une série de projets visant à atténuer les répercussions de la Covid-19.

Dans la foulée de cette annonce, les autorités israéliennes ont confirmé la réouverture de Kerem Shalom, seul point de passage des marchandises et du carburant vers Gaza. Ces trois dernières semaines, les autorités israéliennes auraient interdit la livraison de carburant à Gaza, ce qui a entraîné une coupure du courant dans toute la région.

De même, les autorités israéliennes ont autorisé la reprise de la pêche en Méditerranée dans un espace de 15 milles marins (28 km).

Les factions palestiniennes présentes dans la bande de Gaza sont convenues de cesser les tirs de ballons incendiaires et de projectiles sur les communautés israéliennes et de renoncer aux manifestations de nuit.

De leur côté, des responsables du Hamas revendiquaient surtout l’application des termes de l’accord de 2018 et la suspension des activités de la Grande marche du retour. À l’époque, les accords comprenaient des projets vitaux pour Gaza, sponsorisés par le Qatar, qui devaient contribuer à résoudre la crise de l’électricité, à ouvrir une zone industrielle au poste-frontière d’Erez, à créer des emplois et à alléger les restrictions sur l’import et l’export.

Ossama Hamdan, membre du bureau politique du Hamas, affirme que « la résistance marque des buts » et qu’elle « n’est pas sortie perdante de la confrontation. Elle a obtenu ce qu’elle espérait: rompre le blocus ». 

« Les dirigeants des factions de la résistance voulaient conclure un accord qui permettrait aux gens d’affronter la pandémie de Covid-19. Ils ne voulaient pas voir les forces de l’occupation profiter de la crise pour accentuer la pression sur notre peuple », ajoute Hamdan.

Selon Adnan Abou Amer, chroniqueur et spécialiste du dossier israélien, cet accord n’est qu’un décompte de points dont nul ne sort gagnant.

Il a expliqué que le Hamas s’était heurté à des conditions humanitaires et économiques qui se détérioraient à Gaza. L’accord permettrait d’engager des projets vitaux tout en épargnant à Israël la menace des attaques frontalières.

Pour Amer, la propagation de la Covid-19 à Gaza a accentué la pression sur le Hamas.

De son côté, le journaliste Fathi Sabah estime que l’accord n’a apporté à Gaza et au Hamas que des « promesses » de projets déjà convenus, qu’Israël refusait de mettre en place depuis 2018.

Dans une entrevue avec Arab News, Sabah affirme que « le Hamas s’est trouvé dans l’obligation de répondre aux tentatives en vue de calmer les confrontations. Il est plus conscient que d’autres que la situation à Gaza ne peut pas dégénérer en guerre et que deux millions de Palestiniens vivent dans des circonstances déplorables, que la pandémie a rendues plus dures encore ».

Ce texte est la traduction d'un article paru sur ArabNews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.