Loukachenko veut «traduire en justice les sales ONG qui cultivent la terreur au Bélarus »

Cette série de descentes des services de sécurité du Bélarus survient au lendemain d’une rencontre en Russie du président Alexandre Loukachenko avec son homologue et principal allié : Vladimir Poutine. (Photo, AFP)
Cette série de descentes des services de sécurité du Bélarus survient au lendemain d’une rencontre en Russie du président Alexandre Loukachenko avec son homologue et principal allié : Vladimir Poutine. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 15 juillet 2021

Loukachenko veut «traduire en justice les sales ONG qui cultivent la terreur au Bélarus »

  • Nouvelle cascade de perquisitions chez les principaux groupes de défense des droits humains et plusieurs arrestations de militants
  • Depuis des mois, le régime poursuit sans relâche une répression avec l'espoir de mater définitivement le mouvement de contestation historique de 2020

MOSCOU : Les services de sécurité du Bélarus ont perquisitionné mercredi les bureaux d'au moins douze organisations, dont les, et arrêté plusieurs militants, dans un nouveau coup de force contre toute contestation.

La veille, le président Alexandre Loukachenko avait appelé à "traduire en justice" les "sales ONG" cultivant, selon lui, "la terreur" dans le pays. Il avait fait cette déclaration lors d'une rencontre en Russie avec son homologue et principal allié : Vladimir Poutine.

Depuis des mois, le régime de M. Loukachenko poursuit sans relâche une répression visant opposants, journalistes et militants avec l'espoir de mater définitivement le mouvement de contestation historique de 2020 contre sa réélection.

Alors que les autorités ont effectué des perquisitions la semaine dernière visant des médias indépendants, l'organisation de défense des droits humains Viasna a indiqué mercredi que ses bureaux à Minsk et les domiciles d'au moins cinq de ses membres à travers le pays avaient été perquisitionnés.

Elle a aussi affirmé qu'au moins dix de ses membres avaient interpellés, dont son directeur Ales Beliatski.

Selon Viasna, fondée en 1996 et qui suit activement la répression en cours contre l'opposition et la société civile, d'autres militants et intellectuels à Minsk et en région ont également été ciblés.

"Le régime n'a plus le contrôle et le dissimule en usant de la violence et de l'arbitraire", a réagi l'opposante en exil Svetlana Tikhanovskaïa sur Telegram, estimant que le pouvoir espère "à nouveau se sentir fort en faisant taire tout le monde dans le pays".

L'ONG Amnesty International a dénoncé dans un communiqué la "destruction en cours d'une société civile au coeur de l'Europe".

Les perquisitions ont visé les bureaux d'au moins six ONG (Viasna, Belarusski Helsinki Comitet, Gender Perspectives, Lawtrend, Imena, Human Constanta), selon les signalements de ces structures.

Des descentes de police ont également ciblé les locaux de l'Association des journalistes bélarusses, du parti d'opposition Front populaire, du mouvement dissident "Pour la Liberté", d'un groupe de recherche économique, d'une agence de communication et d'une organisation d'aide aux Bélarusses vivant à l'étranger.

A Grodno, une autre a eu lieu chez le militant Viktor Sazonov qui a été interpellé, d'après Viasna. A Orsha, ville proche de la frontière avec la Russie, les autorités ont arrêté le rédacteur en chef du site web régional orsha.eu et le militant Igor Kazmerchak, toujours selon l'ONG.

Le responsable d'une campagne contre l'abolition de la peine de mort dans le pays, Andreï Palouda, a été interpellé après une perquisition à son domicile.

La semaine dernière, les autorités bélarusses ont bloqué l'accès à Nacha Niva, un des principaux médias d'opposition en ligne, et effectué une série de perquisitions dans des journaux indépendants et d'opposition, puis dans des médias régionaux.

Ces opérations avaient eu lieu au lendemain de la condamnation à 14 ans de prison pour corruption de Viktor Babaryko, 57 ans, une des figures de proue de l'opposition. Il était considéré au moment de son arrestation en juin 2020 comme l'adversaire le plus sérieux de M. Loukachenko pour la présidentielle.

Minsk a également arrêté fin mai un journaliste d'opposition en exil, Roman Protassevitch, en détournant un avion de ligne à bord duquel il se trouvait, suscitant un tollé international.

Les autorités ont également bloqué le principal média indépendant du pays, TUT.by, et arrêté une douzaine de ses employés. Ces derniers mois, des opposants, journalistes et manifestant ont également été condamnés à de lourdes peines de prison.

Pour dénoncer la répression, l'Union européenne, les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux ont pris des sanctions contre des responsables bélarusses et des secteurs économiques clés.

Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, a été réélu en août pour un cinquième mandat avec officiellement 80% des voix.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.