L’urgence climatique bouscule la campagne électorale en Allemagne

Ce devait être avant tout une tournée d'adieu amicale, mais la visite d'Angela Merkel à Washington jeudi, sa dernière en tant que chancelière, a été endeuillée par les catastrophiques inondations en Allemagne. lors d'une conférence de presse commune, Merkel s'est dite "profondément touchée" par cette tragédie, tandis que le président américain Joe Biden lui a présenté ses « sincères condoléances ». (Photo, AFP)
Ce devait être avant tout une tournée d'adieu amicale, mais la visite d'Angela Merkel à Washington jeudi, sa dernière en tant que chancelière, a été endeuillée par les catastrophiques inondations en Allemagne. lors d'une conférence de presse commune, Merkel s'est dite "profondément touchée" par cette tragédie, tandis que le président américain Joe Biden lui a présenté ses « sincères condoléances ». (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 17 juillet 2021

L’urgence climatique bouscule la campagne électorale en Allemagne

  • Les responsables politiques de tous bords pointent du doigt le réchauffement… une célérité nouvelle pour certains caciques du parti conservateur
  • «Le fait qu'autant de personnes meurent dans des inondations en Europe en 2021 représente un échec monumental du système »

BERLIN : Les prétendants à la succession de la chancelière Angela Merkel rivalisaient de promesses "vertes" dans la campagne pour les législatives de septembre. Les inondations meurtrières qui ont frappé l'ouest de l'Allemagne accentuent encore l'enjeu de l'urgence climatique pour les candidats.

Au point de rebattre les cartes, à moins de trois mois des élections législatives du 26 septembre ?

La question n'est pas encore ouvertement évoquée. L'Allemagne reste sous le choc d'une tragédie qui a fait au moins 108 morts.

Mais "maintenant que la question (du climat) est de retour dans la campagne électorale, il est peu probable qu'elle disparaisse. Ce qui s'est passé cette semaine est trop grave pour cela", analysait vendredi l'hebdomadaire Spiegel, parlant d'une "catastrophe qui change la campagne".

Favori des sondages pour les élections du 26 septembre, le conservateur Armin Laschet dirige la région de Rhénanie du Nord-Westphalie, l'une des deux plus touchées par la tragédie, avec celle voisine de Rhénanie-Palatinat.

Dans cette partie prospère de l'Allemagne, qui compte des métropoles comme Düsseldorf, Cologne et Bonn, des villages entiers ont été dévastés par les rivières sorties de leur lit.

"Le fait que des gens meurent dans un pays hautement industrialisé à cause de conditions météorologiques extrêmes (...) montre simplement que nous atteignons de plus en plus les limites de notre capacité d'adaptation", a mis en garde le météorologue Mojib Latif, chercheur à l'institut d'océanographie de Kiel, dans le quotidien Neue Osnabrücker Zeitung.

Les responsables politiques allemands de tous bords ont eux aussi immédiatement mis en cause les conséquences du réchauffement, une célérité nouvelle pour certains caciques du parti conservateur.

"+Qui est en mesure de nous protéger ?+, c'est la question qui jouera désormais un rôle essentiel" dans la campagne électorale, affirme le politologue Karl-Rudolf Korte, interrogé par la chaîne ZDF.

L'empressement de certains élus à se rendre dans les régions sinistrées a été épinglé par le co-dirigeant des Verts, Robert Habeck. "C'est maintenant l'heure des sauveteurs et non l'heure des politiciens qui se contentent de rester là en travers du chemin", a-t-il observé sur son compte Instagram.

Les Verts sont désormais largement devancés par les conservateurs dans les intentions de vote, après une série de polémiques qui ont plombé la campagne de leur candidate Annalena Baerbock, l'autre cheffe du parti écologiste.

Si, dans l'émotion des événements, les Verts n'ont pas encore mis en cause frontalement les politiques climatiques menées durant les 16 années de l'ère Merkel, les activistes s'en sont chargés.

"Les conséquences catastrophiques des fortes pluies de ces derniers jours sont en grande partie de notre propre responsabilité ", a critiqué Holger Sticht, président de la branche de Rhénanie-du-Nord-Westphalie du BUND (Fédération allemande pour l'environnement et la protection de la nature).

Il a notamment fustigé les constructions en zones inondables et le déboisement des pentes de basse altitude qui empêche de retenir les pluies.

Pour la ministre de l'Environnement de cette région, Ursula Heinen Esser (CDU), les bouleversements du climat sont les principaux facteurs du drame.

"Le défi est que nous devons parfois faire face à une sécheresse extrême et parfois à des pluies extrêmement fortes", a-t-elle déclaré au journal local Kölner Stadt-Anzeiger.

Le sol était "à peine capable d'absorber davantage d'eau en raison de la sécheresse des années précédentes et des précipitations des dernières semaines", a-t-elle estimé, affirmant que dans cette situation, il était "pratiquement impossible de réagir à court terme".

Les scientifiques sont plus sévères.

Pour Hannah Cloke, professeur d'hydrologie à l'Université britannique de Reading, "le fait qu'autant de personnes meurent dans des inondations en Europe en 2021 représente un échec monumental du système".

"La cause de ces fortes pluies semble être un convoyeur d'air chaud et humide en provenance du nord, qui a déversé d'énormes quantités d'eau sur un sol déjà humide", explique-t-elle. Or "ces torrents de pluie estivaux soudains et à haute énergie sont exactement ce que nous anticipons d'un climat qui se réchauffe rapidement".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.