Syrie: Assad prête serment pour un quatrième septennat               

Le président syrien Bachar el-Assad (d) recevant Alexander Lavrentiev, envoyé spécial du président russe Vladimir Poutine le 1er juillet 2021 dans la capitale Damas. Photo Sana/AFP
Le président syrien Bachar el-Assad (d) recevant Alexander Lavrentiev, envoyé spécial du président russe Vladimir Poutine le 1er juillet 2021 dans la capitale Damas. Photo Sana/AFP
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Publié le Samedi 17 juillet 2021

Syrie: Assad prête serment pour un quatrième septennat               

  • L'élection présidentielle «a prouvé la force de la légitimité populaire conférée par le peuple à l'Etat et a discrédité les déclarations des responsables occidentaux sur la légitimité de l'Etat, de la Constitution et de la patrie», a déclaré M. Assad en e
  • Le président syrien cherche à se présenter comme l'homme de la reconstruction, après avoir enchaîné depuis 2015 les victoires militaires avec l'appui de ses alliés, la Russie et l'Iran, reprenant les deux-tiers du territoire

 

DAMAS : Le président syrien, Bachar al-Assad, a prêté serment samedi pour un quatrième septennat lors d'une cérémonie au palais présidentiel à Damas, après avoir remporté le scrutin du 26 mai avec 95,1% des voix, largement critiqué par l'Occident et l'opposition syrienne.

Au pouvoir depuis 2000, M. Assad a prêté serment sur la Constitution et le Coran en présence de plus de 600 invités, parmi lesquels des ministres, hommes d'affaires, universitaires et journalistes, selon les organisateurs, dans un pays ravagé par plus de dix ans d'une guerre ayant fait près d'un demi million de morts.

L'élection présidentielle "a prouvé la force de la légitimité populaire conférée par le peuple à l'Etat et a discrédité les déclarations des responsables occidentaux sur la légitimité de l'Etat, de la Constitution et de la patrie", a déclaré M. Assad en entamant son discours d'investiture.

Washington et plusieurs puissances européennes avaient condamné en mai une élection "ni libre ni juste", tandis que l'opposition a dénoncé une "mascarade" dans ce pays frappé par une grave crise économique et financière.

La Syrie connaît une dépréciation historique de sa monnaie, une inflation galopante et un taux de pauvreté qui touche plus de 80% de ses habitants, selon l'ONU. La crise a été amplifiée par les sanctions internationales et l'effondrement économique et financier au Liban voisin, où les banques imposent depuis l'automne 2019 des restrictions draconiennes sur les retraits.  "Le plus gros obstacle actuellement, ce sont les fonds syriens gelés dans les banques libanaises", a affirmé M. Assad dans son discours, estimant leurs montants à des dizaines de milliards de dollars.  

Sous pression financière, le gouvernement syrien a augmenté ces dernières semaines les prix de l'essence, du diesel, du pain, du sucre et du riz non subventionnés, tandis que les pannes de courant se sont aggravées, les rationnements atteignant une vingtaine d'heures par jour.

«Terroristes turcs et américains»

Dans ce pays à l'économie aux abois et où la situation sociale ne cesse de se dégrader, les défis à relever sont nombreux. Un rapport de l'ONG World Vision évalue à plus de 1.000 milliards d'euros le coût économique de la guerre en Syrie.

"Pendant plus de dix ans de guerre, nos préoccupations étaient multiples, et la sécurité et la peur sur l'unité dominaient (...) mais aujourd'hui il s'agit surtout de libérer ce qui reste du territoire et de faire face aux répercussions économiques de la guerre", a encore dit M. Assad.  

Durant son discours, le président syrien a été interrompu à plusieurs reprises par des applaudissements et des ovations lui rendant hommage.  Après avoir enchaîné depuis 2015 les victoires militaires avec l'appui de ses alliés, la Russie et l'Iran, le régime syrien a réussi à reprendre les deux-tiers du territoire. 

Une partie de la région d'Idleb, dominée par les groupes rebelles et historiques, lui échappe toujours ainsi que les zones sous domination kurdes dans le nord et le nord-est syriens.  "La question de libérer ce qui reste de notre territoire est primordiale à nos yeux, de le libérer des terroristes et de leurs parrains turcs et américains", a déclaré M. Assad. 

La trêve imposée par Moscou et Ankara à Idleb ainsi que la présence de forces américaines dans les régions kurdes et turques dans le nord de la Syrie ont entravé jusqu'ici l'option militaire. Outre la reconquête de l'ensemble de la Syrie, le président syrien cherche à se présenter comme l'homme de la reconstruction, avec pour slogan "l'espoir par le travail", choisi pour sa campagne électorale.

Certains pays ont fait le pas de l'ouverture après la remise en selle du régime syrien par la Russie, son allié indéfectible qui tente de l'imposer sur la scène internationale.  M. Assad a d'ailleurs salué samedi le rôle de Moscou aux côtés de Pékin, dont le ministre des Affaires étrangères est arrivé samedi à Damas, une première depuis 2009.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com