Opep + : Accord sur une augmentation progressive de la production

Le logo de l'Opec devant les drapeaux des pays membres (Reuters)
Le logo de l'Opec devant les drapeaux des pays membres (Reuters)
Short Url
Publié le Dimanche 18 juillet 2021

Opep + : Accord sur une augmentation progressive de la production

  • L'accord prévoit que les 23 membres du groupe Opep+ augmentent leur production de 400.000 barils par jour (bpj) à partir du mois d'août
  • « Nous espérons une suppression progressive des réductions de production d'ici septembre 2022, si les conditions le permettent », a déclaré le ministre saoudien de l’Énergie

PARIS: Les principaux producteurs de pétrole, réunis dimanche en vidéo-conférence, sont convenus de continuer à augmenter modestement leur production à partir du mois d'août, a annoncé l'Opep dans un communiqué, surmontant le blocage d'un accord par les Émirats arabes unis au début du mois. L’Opep prévoit en outre une diminution progressive des réductions jusqu’à leur suppression d’ici septembre 2022.

L'accord prévoit que les 23 membres du groupe Opep+, dont l’Arabie saoudite et la Russie, augmentent leur production de 400.000 barils par jour (bpj) à partir du mois d'août, selon le communiqué, afin de contribuer à alimenter la reprise économique mondiale alors que la pandémie s'atténue. L’accord qui était initialement valable jusque avril prochain, a été prolongé jusqu’à décembre 2022.

Les pays de l’Opep se sont mis d’accord pour passer de 43,8 à 45,5 millions de barils produits par jour à partir de mai 2022.  A cette date, l’Arabie saoudite et la Russie passeront de 11 à 11,5 millions de barils par jour tandis que l’Irak et le Koweït produiront 150 000 barils supplémentaires. « Nous espérons une suppression progressive des réductions de production d'ici septembre 2022, si les conditions le permettent », a déclaré le ministre saoudien de l’Énergie.

« Rôle constructif » de l’Arabie saoudite

De leur côté, les Emirats arabes unis se sont engagés à relever leur production à 3,5 millions de barils par jour et ont « remercié l’Arabie saoudite pour son rôle constructif dans la conclusion de l'accord OPEP + », par la voix du ministre émirati de l’Energie.

A cet égard, le ministre saoudien de l'Énergie a déclaré: « Les liens qui unissent nos pays sont bien plus forts que ce qu’en dit la presse, qui n'a pas su apprécier ce qui nous allie »

Une première réunion était prévue début juillet autour de cet agenda mais avait dû être annulée en raison d'un désaccord intervenu entre les Emirats arabes unis et le reste de l'alliance sur un point technique : son volume de production de référence.          
Ce seuil arrêté à la date d'octobre 2018 correspond pour Abou Dhabi à 3,17 millions de barils par jour. Il ne reflète effectivement pas la pleine capacité de production du pays, qui est montée à plus de 3,8 millions de barils par jour en avril 2020, à la veille des coupes drastiques du cartel.

Un marché secoué par la pandémie

Depuis mai, l'Opep+ a timidement rouvert le robinet d'or noir après l'avoir fortement serré au début de la pandémie de Covid-19, avec un certain succès au niveau des prix -du point de vue des producteurs- puisque ceux-ci ont grimpé.
Les prix du pétrole, déjà en recul en raison des inquiétudes concernant l'économie mondiale, s'étaient effondrés en avril 2020 avec la propagation du coronavirus qui a mis à mal les chaînes de consommation, de transport et d'approvisionnement mondiales.     
L'Opep+ avait alors décidé de retirer 9,7 millions de bpj du marché et de rétablir progressivement l'approvisionnement d'ici à la fin avril 2022, contribuant à faire rebondir le prix de l'or noir.
L'accord de dimanche était attendu par les analystes car "une rafale de pourparlers a eu lieu samedi pour tenter de combler le désaccord", a tweeté Herman Wang, spécialiste de l'industrie énergétique chez S&P Global Platts.


Pétrole: les prix s’appuient sur les gains de la semaine précédente, les risques d’approvisionnement augmentent

Les contrats à terme sur le pétrole brut Brent destiné à la livraison en mai ont grimpé de 32 cents, soit 0,4%, à 85,66 dollars le baril (1 dollar = 0,92 euro) à 7h16, heure saoudienne. (Shutterstock)
Les contrats à terme sur le pétrole brut Brent destiné à la livraison en mai ont grimpé de 32 cents, soit 0,4%, à 85,66 dollars le baril (1 dollar = 0,92 euro) à 7h16, heure saoudienne. (Shutterstock)
Short Url
  • Une baisse des taux d’intérêt stimulerait la demande aux États-Unis – le plus grand consommateur de pétrole au monde –, soutenant ainsi les prix du pétrole
  • Les deux contrats pétroliers de référence ont enregistré des gains la semaine dernière, malgré une baisse vendredi

NEW DELHI: Lundi, les prix du pétrole ont augmenté dans le commerce asiatique, prolongeant les gains de la semaine dernière, durant laquelle les prix avaient augmenté de près de 4% en raison d’un resserrement de l’offre, avec des risques exacerbés par de nouvelles attaques contre les infrastructures énergétiques russes, selon Reuters. 

Les contrats à terme sur le pétrole brut Brent destiné à la livraison en mai ont grimpé de 32 cents, soit 0,4%, à 85,66 dollars le baril (1 dollar = 0,92 euro) à 7h16, heure saoudienne. Le contrat d’avril pour le brut américain West Texas Intermediate était en hausse de 40 cents, ou 0,5%, à 81,44 dollars. Le contrat de livraison de mai le plus actif pour le WTI a été échangé en hausse de 37 cents, soit 0,5%, à 80,95 dollars le baril. 

«Les frappes contre les raffineries russes ont ajouté 2 à 3 dollars de prime de risque par baril au brut la semaine dernière. Cette prime reste en vigueur alors que la semaine débute après d’autres attaques pendant le week-end», souligne Vandana Hari, fondatrice du fournisseur d’analyses du marché pétrolier Vanda Insights. 

Toutefois, pour la prochaine évolution importante à la hausse ou à la baisse, le brut attendra de nouveaux signaux, précise Vandana Hari. 

Samedi, l’une des grèves a déclenché un bref incendie à la raffinerie de Slaviansk, à Kasnodar, qui traite 8,5 millions de tonnes de pétrole brut par an, soit 170 000 barils par jour. 

Une analyse de Reuters révèle que les attaques ont ralenti environ 7% de la capacité de raffinage russe au premier trimestre. Les complexes de raffinage traitent et exportent des variétés brutes vers plusieurs marchés, dont la Chine et l’Inde. 

Au Moyen-Orient, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a confirmé dimanche qu’il poursuivrait sa progression dans l’enclave de Rafah, à Gaza, où se réfugient plus d’un million de personnes déplacées, défiant la pression des alliés d’Israël. Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a déclaré que cette mesure rendrait la paix régionale «très difficile». 

Cette semaine, les investisseurs attendent les résultats de la réunion de la Réserve fédérale américaine, qui se tient sur deux jours et se termine mercredi. Cela apportera plus de clarté au calendrier des baisses de taux d’intérêt, écrit Tony Sycamore, analyste de marché chez IG, dans une note. 

La Réserve fédérale américaine maintiendra probablement ses taux inchangés au cours du présent mois, tandis que la possibilité d’une réduction des taux d’intérêt lors de la réunion de juin «est désormais un jeu de hasard», a déclaré Sycamore. 

Une baisse des taux d’intérêt stimulerait la demande aux États-Unis – le plus grand consommateur de pétrole du monde –, soutenant ainsi les prix du pétrole. 

Les deux contrats pétroliers de référence ont enregistré des gains la semaine dernière, malgré une baisse vendredi. Le pétrole est resté relativement stable pendant une grande partie du mois dernier, mais, jeudi, un rapport optimiste sur la demande de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a fait grimper les prix à leur plus haut niveau depuis novembre. 

L’agence, qui représente les pays industrialisés, a renforcé ses prévisions de la demande pour la quatrième fois depuis novembre, alors que les attaques des Houthis en mer Rouge ont dissuadé les transporteurs de brut et de carburant, réduisant ainsi le pétrole accessible aux utilisateurs. Pour la première fois, l’AIE prédit également un léger déficit de l’offre cette année, au lieu d’un excédent. 

La demande de carburant aux États-Unis a également soutenu les prix alors que les raffineries ont terminé certains projets. 

À la clôture de vendredi, les contrats à terme sur le Brent et le WTI étaient en hausse de 11% et 13%, respectivement, en 2024. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Vietnam: la montée des eaux salées pourrait engendrer près de 3 milliards de dollars de pertes de récoltes par an

Un agriculteur dans une rizière sèche au milieu d’une longue vague de chaleur dans la province de Ca Mau, au sud du Vietnam (Photo, AFP).
Un agriculteur dans une rizière sèche au milieu d’une longue vague de chaleur dans la province de Ca Mau, au sud du Vietnam (Photo, AFP).
Short Url
  • Les niveaux d'eaux salées sont souvent plus élevés à la saison sèche
  • La situation de la province la plus au sud de Ca Mau est la plus critique avec une perte estimée à 665 millions de dollars

HANOÏ: La montée des eaux salées sur les terres cultivées pourrait engendrer pour le Vietnam une perte annuelle de près de 3 milliards de dollars de récoltes, a rapporté dimanche le site internet d'informations contrôlé par l’État, VNExpress.

Les dégâts sont concentrés dans la région du Delta du Mékong, surnommée le "bol de riz du Vietnam", car c'est lui qui produit la nourriture de dizaines de millions de personnes, selon le média qui cite une étude d'un institut scientifique dédié aux ressources en eau rattaché au ministère de l'Environnement.

Les niveaux d'eaux salées sont souvent plus élevés à la saison sèche, mais ils s'intensifient encore avec la montée du niveau de la mer, des sécheresses, des variations de marée et le manque d'apport d'eau douce en amont, conduisant à une perte de 2,94 milliards de dollars en récolte, d'après l'étude.

Situation critique 

La situation de la province la plus au sud de Ca Mau est la plus critique avec une perte estimée à 665 millions de dollars.

"Avec le scénario actuel, ce sont 29% des arbres fruitiers qui seraient touchés" et "14% pour le riz", tandis que le secteur de la pêche reculeraient de 30% avec des pertes évaluées à 840 millions de dollars, poursuit l'étude.

Plus tôt ce mois-ci, le département des ressources en eau avait déjà averti que la montée des eaux salées pourrait affecter 80.000 hectares de riz et de fruits dans le Delta du Mékong.

Cette montée dans la zone en 2023-2024 est supérieure à la normale, selon le centre des prévisions météo.

Le Delta a souffert d'une vague de chaleur anormalement longue en février qui a conduit à des sécheresses et à des niveaux d'eau douce bas dans les canaux de la région.


L'UE signe un accord de partenariat pour 7,4 mds d'euros avec l'Egypte

Le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi rencontre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen au palais présidentiel Ittihadiya au Caire, en Égypte (Photo, Reuters).
Le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi rencontre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen au palais présidentiel Ittihadiya au Caire, en Égypte (Photo, Reuters).
Short Url
  • Le volet migratoire de l'accord est du même type que celui signé en juillet avec la Tunisie
  • Cet accord sera signé au Caire entre le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen

LE CAIRE: L'Union européenne (UE) va signer dimanche un accord de partenariat pour 7,4 milliards d'euros avec l'Egypte, plongée dans sa pire crise économique, en majorité des prêts étalés jusqu'en 2027, mais aussi des aides et des investissements, a indiqué un responsable européen.

L'accord comprend "cinq milliards d'euros de prêts dont un milliard versé avant fin 2024, 1,8 milliard d'investissements, 400 millions d'aide pour des projets bilatéraux et 200 millions d'aide pour des programmes portant sur les questions de migration", a détaillé ce haut responsable de la Commission européenne sous le couvert de l'anonymat.

Cet accord sera signé au Caire entre le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, aux côtés de cinq chefs d'Etat et de gouvernements européens.

«S’éloigner du gaz russe»

L'UE veut "coopérer dans les domaines de l'énergie, plus particulièrement dans le domaine du gaz naturel liquéfié, pour s'éloigner encore plus du gaz russe", a affirmé le responsable européen.

L'UE veut aussi travailler avec l'Egypte sur "la sécurité, le contre-terrorisme et la protection des frontières, en particulier la frontière sud", vu que "l'Egypte est sous encore plus de pression venant du Soudan" en guerre depuis près d'un an.

Le volet migratoire de l'accord est du même type que celui signé en juillet avec la Tunisie: les Européens attendent des pays d'origine ou de transit des migrants qu'ils stoppent les départs et qu'ils réadmettent leurs ressortissants en situation irrégulière dans l'UE.