Les pèlerins arrivent au mont Arafat

Des milliers de pèlerins sont en train de marcher dans un campement à Mina, dimanche dernier. Pour la deuxième année consécutive, le Hajj se limite aux pèlerins vivant en Arabie saoudite. (AP)
Des milliers de pèlerins sont en train de marcher dans un campement à Mina, dimanche dernier. Pour la deuxième année consécutive, le Hajj se limite aux pèlerins vivant en Arabie saoudite. (AP)
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Publié le Lundi 19 juillet 2021

Les pèlerins arrivent au mont Arafat

  • Des milliers de pèlerins sont en train de marcher dans un campement à Mina, dimanche dernier. Pour la deuxième année consécutive, le Hajj se limite aux pèlerins vivant en Arabie saoudite. (AP)
  • Pour la deuxième année consécutive, le Hajj se limite cette année aux pèlerins qui vivent en Arabie saoudite

MINA: Les pèlerins qui sont venus pour accomplir le Hajj ont afflué vers le mont Arafat lundi matin. Ils s'étaient rassemblés à Mina (NDRL: ville de campement située à proximité de la Mecque) pour le jour de Tarwiya, qui correspond au huitième jour du mois de Dhou al-hijja.

C'est dans la mosquée de Namira qu’ils accompliront les prières écourtées de midi (Dhuhr) et de l'après-midi (Asr) et qu’ils assisteront au sermon du Hajj, marchant sur les pas du prophète Mahomet (la paix soit sur lui), qui a délivré son dernier sermon le 9 de ce mois, dix ans après avoir émigré de La Mecque vers Médine.

L'année dernière, le sermon du Hajj portait sur la solidarité au sein de la société et sur les mesures sanitaires contre le coronavirus (Covid-19).

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Les pèlerins venus accomplir le Hajj ont afflué vers le Mont Arafat lundi matin; ils s'étaient rassemblés à Mina pour le jour de Tarwiya. (SPA)

Après le coucher du soleil, les pèlerins passeront la nuit à Mouzdalifah. À leur arrivée sur le Lieu saint, ils effectueront la prière du Maghrib, puis la prière abrégée d'Isha.

Les pèlerins ont passé le jour de Tarwiya – ou jour de la désaltération – à Mina, priant et se recueillant jusqu'au lever du soleil de lundi.

La ville de Mina, située à 7 kilomètres au nord-est de la Grande Mosquée de La Mecque, héberge la plus grande cité de campement au monde: elle accueille près de 2,5 millions de pèlerins. Dans le cadre de la Vision 2030, l'Arabie saoudite s'efforce de faire en sorte que Mina, Mouzdalifah et Arafat puissent accueillir le plus de pèlerins possible.

 

Faits marquants

Dans un contexte de pandémie de Covid-19, le Hajj n'accueille cette année que 60 000 pèlerins du Royaume.

Le nom de «Tarwiya» vient du fait que, ce jour-là, les premiers pèlerins ont reçu l'ordre de boire une grande quantité d'eau et de remplir leurs bidons de cuir avant de se rendre au mont Arafat et de revenir à Mina, car l'eau était peu abondante et Mina était le site le plus proche de la Grande Mosquée où l’on pouvait boire au puits de Zamzam.

Les premiers pèlerins tenaient à ce que leurs animaux reçoivent une nourriture adéquate et une quantité d'eau suffisante, ce qui leur permettait de poursuivre leur voyage. Cette coutume remonte à l'époque où le prophète Mahomet a effectué son seul Hajj, en 632 de l'ère commune, quelques mois avant sa mort, survenue à l'âge de 62 ans.

Le cheikh Abdelaziz ben Abdallah Al-Cheikh, grand mufti d'Arabie saoudite, a exhorté les pèlerins à consacrer leur temps au Tout-Puissant pendant les jours du Hajj.

En outre, il les a invités à se conformer aux mesures sanitaires pour prévenir la propagation de la Covid-19 et a précisé que le gouvernement, ainsi que les établissements privés, ne ménageaient pas leurs efforts pour que les pèlerins puissent accomplir leur devoir religieux dans les meilleures conditions au cours du Hajj de cette année.

«Des mesures sont également mises en place pour veiller à ce que les pèlerins accomplissent le Hajj en toute sécurité, conformément aux mesures de précaution approuvées par les autorités compétentes qui sont destinées à assurer la sécurité des pèlerins et celle des organisateurs», confie le grand mufti à l'Agence de presse saoudienne (SPA).

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Les pèlerins ont passé le jour de Tarwiya – ou jour de la désaltération – à Mina, priant et se recueillant jusqu'au lever du soleil de lundi. Photo fournie

Selon lui, l'Arabie saoudite et ses dirigeants ont toujours été au service des pèlerins et ont constamment veillé à leur confort.

Pour la deuxième année consécutive, le Hajj se limite cette année aux pèlerins qui vivent en Arabie saoudite. Cette décision a pour but de protéger les pèlerins contre la pandémie.

Le ministère de la Santé a fait savoir que le nombre de nouveaux cas de Covid-19 en Arabie saoudite oscillait entre 1 000 et 1 200 par jour.

Toutefois, le Royaume enregistre un nombre similaire de guérisons chaque jour.

L'Autorité de santé a vacciné plus de 22 millions sur les 35 millions de citoyens et résidents que compte le pays. Toutes les personnes qui ont été sélectionnées pour participer au Hajj cette année ont reçu les deux doses du vaccin.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Le Premier ministre du Qatar juge le cessez-le-feu à Gaza incomplet sans "un retrait total" d'Israël

Le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al-Thani, s'exprime lors de la première journée de la 23e édition du Forum annuel de Doha, à Doha, au Qatar, le 6 décembre 2025. (Reuters)
Le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al-Thani, s'exprime lors de la première journée de la 23e édition du Forum annuel de Doha, à Doha, au Qatar, le 6 décembre 2025. (Reuters)
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  • Le Qatar affirme qu’un cessez-le-feu réel à Gaza ne peut être atteint sans un retrait total des forces israéliennes et le rétablissement de la stabilité dans l’enclave
  • Les médiateurs — Qatar, Turquie, Égypte et États-Unis — travaillent à une seconde phase incluant retrait complet, désarmement du Hamas et déploiement d’une Force internationale de stabilisation (FIS)

DOHA: Le cessez-le-feu dans la bande de Gaza reste incomplet sans un "retrait total" des forces israéliennes du territoire palestinien, a affirmé samedi le premier ministre du Qatar, pays médiateur dans le conflit.

"Nous sommes à un moment critique (...) Nous ne pouvons pas encore considérer qu'il y a un cessez-le-feu, un cessez-le-feu ne peut être complet qu'avec le retrait total des forces israéliennes, (et) un retour de la stabilité à Gaza", a affirmé Cheikh Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani, lors d'une conférence à Doha.

Après deux ans de guerre dévastatrice entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, les pays médiateurs - Qatar, Etats-Unis et Egypte - ont arraché un accord de cessez-le-feu, entré en vigueur le 10 octobre.

La première phase prévoyait la restitution de tous les otages du 7-Octobre - les vivants comme les morts dont un dernier doit encore être remis à Israël - , en échange de la libération de centaines de prisonniers palestiniens, ainsi qu'un retrait partiel des forces israéliennes de Gaza.

La deuxième étape du plan, qui n'a pas encore été approuvée, prévoit le retrait total de l'armée israélienne, le désarmement du Hamas, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale de stabilisation (FIS).

"En ce moment, nous (...) le Qatar, la Turquie, l'Égypte, avec les États-Unis, nous nous réunissons pour faire avancer la prochaine phase", a relevé le premier qatari. "Et cette prochaine phase est également temporaire de notre point de vue" dans l'attente d'une "solution durable", a-t-il ajouté.

Des discussions sur la structure de la FIS et les pays qui pourraient y participer sont en cours, a affirmé de son côté le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan.

Mais le premier objectif de cette force doit être "de séparer les Palestiniens des Israéliens", a-t-il souligné. "Cela doit être notre objectif principal. Ensuite, nous pourrons aborder les autres questions en suspens".

Ankara a indiqué qu'elle souhaitait participer à la FIS, mais Israël l'accuse d'être trop proche du Hamas, dont l'attaque sans précédent sur Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre à Gaza.

"La seule manière viable de terminer cette guerre est de s'engager sincèrement et fermement dans des pourparlers de paix", a également affirmé M.Fidan.

Egalement présent à Doha, le ministre des Affaires étrangères égyptien, Badr Abdelatty, a rencontré son homologue qatari, en marge de la conférence.

Les deux hommes ont appelé à "la formation rapide de la FIS pour lui permettre de remplir son mandat", a indiqué le ministère égyptien.

Ils ont également "souligné l'importance de poursuivre les efforts visant à mettre en oeuvre l'accord de paix (...) dans toutes ses étapes, à consolider le cessez-le-feu".


Le Liban assure ne pas vouloir de guerre avec Israël, après de premières discussions directes

Le Premier ministre Nawaf Salam a souligné la nécessité d'une force internationale pour soutenir l'armée lorsque la FINUL mettra fin à son mandat dans le sud du Liban. (Fourni)
Le Premier ministre Nawaf Salam a souligné la nécessité d'une force internationale pour soutenir l'armée lorsque la FINUL mettra fin à son mandat dans le sud du Liban. (Fourni)
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  • Le Liban, par la voix du président Joseph Aoun, réaffirme qu’il ne veut pas d’une nouvelle guerre avec Israël et mise sur la diplomatie pour faire cesser les frappes israéliennes dans le sud du pays
  • Le Hezbollah soutient l’approche diplomatique de Beyrouth mais critique l’inclusion d’un civil libanais dans le comité de surveillance du cessez-le-feu

BEYROUTH: Le Liban ne veut pas d'une nouvelle guerre avec Israël, a assuré vendredi son président, Joseph Aoun, deux jours après de premières discussions directes, depuis plusieurs décennies, entre des représentants des deux pays.

Le Hezbollah pro-iranien a de son côté assuré soutenir l'approche diplomatique de Beyrouth "pour faire cesser l'agression" israélienne. Mais il a  qualifié d'"erreur" l'inclusion, pour la première fois, d'un civil libanais dans le comité de surveillance du cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à sa dernière guerre avec Israël.

Alors qu'Israël a multiplié ces dernières semaines ses frappes aériennes au Liban, disant viser le Hezbollah, des responsables civils libanais et israélien ont participé mercredi à une réunion de cet organisme, une rencontre inédite depuis plusieurs décennies entre les deux pays, toujours en état de guerre.

Israël justifie ses frappes en accusant le Hezbollah de se réarmer en violation du cessez-le-feu, ce que le mouvement chiite dément.

Beyrouth pour sa part accuse régulièrement Israël de violer la trêve en poursuivant ses raids et en maintenant une présence militaire dans cinq positions dans le sud du Liban.

Les Libanais "ne veulent pas d'une nouvelle guerre, ils ont assez souffert et il n'y aura pas de retour en arrière", a déclaré M. Aoun à une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU en visite dans son pays, selon un communiqué de la présidence.

- "Sous les bombes" -

Auprès de ses interlocuteurs, il "a insisté sur la nécessité de faire pression sur la partie israélienne pour mettre en oeuvre le cessez-le-feu et son retrait" du sud du Liban.

Mettant en avant "l'engagement de la partie libanaise à appliquer les résolutions internationales", il a aussi appelé la communauté internationale à "soutenir l'armée libanaise dans sa mission" de désarmement du Hezbollah.

Beyrouth a choisi "la diplomatie pour faire cesser l'agression israélienne" et "nous soutenons cette approche", a de son côté déclaré le chef du Hezbollah, Naïm Qassem dans une allocution télévisée.

Le groupe invoque notamment le maintien par Israël de cinq postes dans le sud du Liban pour s'opposer à son désarmement, pour la mise en oeuvre duquel les Etats-Unis et Israël exercent une forte pression sur Beyrouth.

Arrivée de Damas, la délégation des 15 diplomates onusiens doit rencontrer plusieurs responsables libanais vendredi. Elle se rendra samedi dans la région frontalière du sud, accompagnée de l'émissaire américaine pour le Proche-Orient Morgan Ortagus.

Le Liban a qualifié de "positives" les discussions directes avec Israël, mais le pays voisin a de nouveau bombardé le lendemain, jeudi, le sud du Liban, disant viser des infrastructures militaires du Hezbollah.

"Il est inacceptable de négocier sous les bombes", a souligné le président du Parlement Nabih Berri, proche allié du Hezbollah, après avoir rencontré la délégation onusienne.

L'issue de ces pourparlers "dépend principalement de la position d'Israël, qui déterminera si les négociations aboutiront à des résultats concrets ou échoueront", a prévenu M. Aoun.

La commission chargée de superviser le cessez-le-feu tiendra de nouvelles sessions avec la participation de délégués civils libanais et israélien à partir du 19 décembre.


L’Arabie saoudite et ses partenaires régionaux rejettent tout déplacement forcé des Palestiniens de Gaza

Les ministres des Affaires étrangères d'Arabie saoudite, d'Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d'Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi leur profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l'ouverture du passage de Rafah dans un seul sens. (AFP)
Les ministres des Affaires étrangères d'Arabie saoudite, d'Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d'Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi leur profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l'ouverture du passage de Rafah dans un seul sens. (AFP)
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  • Les ministres ont exprimé une profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes sur l’ouverture du passage de Rafah dans un seul sens

RIYAD : Les ministres des Affaires étrangères d’Arabie saoudite, d’Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d’Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi une profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l’ouverture du passage de Rafah dans un seul sens, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

Dans une déclaration conjointe, les ministres ont estimé que cette mesure pourrait faciliter le déplacement des Palestiniens de la bande de Gaza vers l’Égypte.

Ils ont fermement rejeté toute tentative de forcer les Palestiniens à quitter leurs terres, soulignant la nécessité d’une pleine application du plan proposé par le président américain Donald Trump, qui prévoyait l’ouverture du passage de Rafah dans les deux sens et garantissait la liberté de circulation sans coercition.

Les ministres ont insisté sur la création de conditions permettant aux Palestiniens de rester sur leurs terres et de participer à la reconstruction de leur pays, dans le cadre d’un plan global visant à restaurer la stabilité et à répondre à la crise humanitaire à Gaza.

Ils ont réitéré leur appréciation pour l’engagement de Trump en faveur de la paix régionale et ont souligné l’importance de la mise en œuvre complète de son plan, sans entrave.

La déclaration a également mis en avant l’urgence d’un cessez-le-feu durable, de la fin des souffrances des civils, de l’accès humanitaire sans restriction à Gaza, ainsi que du lancement d’efforts de relèvement et de reconstruction précoces.

Les ministres ont en outre demandé la mise en place de conditions permettant à l’Autorité palestinienne de reprendre ses responsabilités dans l’enclave.

Les huit pays ont réaffirmé leur volonté de continuer à coordonner leurs actions avec les États-Unis et les partenaires internationaux pour assurer la pleine mise en œuvre de la résolution 2803 du Conseil de sécurité de l’ONU et des autres résolutions pertinentes, en vue d’une paix juste et durable fondée sur le droit international et la solution à deux États, incluant la création d’un État palestinien indépendant selon les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com