Forbidden Stories, une plateforme engagée pour la protection des journalistes

Capture d'écran du site internet de la plateforme Forbidden Stories ("Histoires interdites").
Capture d'écran du site internet de la plateforme Forbidden Stories ("Histoires interdites").
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Publié le Mardi 20 juillet 2021

Forbidden Stories, une plateforme engagée pour la protection des journalistes

  • Son objectif : «S'assurer qu'un maximum de personnes a accès à une information non-censurée tout en dissuadant les assassins d'agir»
  • «Ils ont tué le messager. Ils ne tueront pas le message»:  le créateur de la plateforme voulait proposer une «réponse journalistique aux crimes commis contre la presse»

PARIS : Protéger le travail des journalistes menacés en poursuivant leurs enquêtes: c'est l'ambition de la plateforme Forbidden Stories ("Histoires interdites"), qui a coordonné la vaste enquête de 17 médias internationaux sur le logiciel israélien d'espionnage Pegasus.

Lancé en 2017 sur une idée du documentariste français Laurent Richard, avec le soutien de l'ONG Reporters sans frontières, ce réseau de journalistes d'investigation du monde entier a frappé un grand coup dimanche avec le "projet Pegasus".

"C'est sans doute l'affaire de cyberespionnage la plus importante depuis l'affaire Snowden", résume la cellule investigation de Radio France, qui a participé à l'enquête.

Sous la houlette de Forbidden Stories, et avec l'appui technique du Security Lab de l'ONG Amnesty International, un consortium de dix-sept médias internationaux --dont Le Monde, The Guardian et The Washington Post-- s'est penché sur le logiciel-espion de la société israélienne NSO Group, qui permet de récupérer les contenus des smartphones infectés.

Ce n'est pas le premier fait d'armes de la plateforme, "association à but non-lucratif basée en France et enregistrée sous le nom de Freedom Voices Network", qui dépend du "soutien financier d'organismes philanthropiques" et de "dons du public".

Elle s'est donnée pour mission de "poursuivre et de publier le travail" de confrères "menacés, emprisonnés ou (qui) ont été assassinés", comme elle l'explique sur son site internet.

Premier-né de cette démarche, le "projet Daphne" a ainsi été lancé après l'assassinat de la journaliste et blogueuse anticorruption maltaise Daphne Caruana Galizia, tuée le 16 octobre 2017, à 53 ans, dans l'explosion de sa voiture piégée.

Pendant six mois, 45 journalistes provenant de 18 médias de par le monde ont travaillé ensemble en reprenant l'énorme masse de documents laissée par leur consoeur, dévoilant par exemple les coulisses du business des passeports maltais.

Depuis son lancement, "60 médias et plus d'une centaine de journalistes –-originaires de 38 pays différents et des cinq continents-–" ont ainsi participé aux enquêtes collaboratives de la plateforme. Tels les projets "cartel", sur les cartels de la drogue mexicains et "Green Blood" (sang vert) "sur les dommages environnementaux et autres abus de compagnies minières" en Inde, en Tanzanie et au Guatemala.

Freedom Stories propose plus généralement aux reporters qui le souhaitent de "protéger leurs informations sensibles" en s'appuyant sur ses moyens de communication chiffrés.

Elle promet en retour d'assurer "la survie" de leurs "histoires par-delà les frontières, par-delà les gouvernements, par-delà la censure" dans le cas où quelque chose leur arriverait.

Objectif ? "S'assurer qu'un maximum de personnes a accès à une information non-censurée" sur l'environnement, la santé, les droits de l'Homme ou la corruption, tout en dissuadant les assassins d'agir.

"Ils ont tué le messager. Ils ne tueront pas le message", résume Forbidden Stories dont le créateur, Laurent Richard, voulait proposer une "réponse journalistique aux crimes commis contre la presse" depuis l'attentat de 2015 contre Charlie Hebdo. Alors rédacteur en chef de l'agence Premières Lignes, voisine de Charlie Hebdo, il était entré dans les locaux du journal peu après la fusillade.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.