Les téléphones d’Emmanuel Macron au cœur des soupçons d'espionnage

Les téléphones sécurisés mis à la disposition des responsables de l’exécutif ne sont pas réputés pour leur ergonomie ou leur facilité d’emploi. D’où la propension de certains à utiliser leur téléphone personnel, y compris pour des communications qui théoriquement ne devraient pas passer par ce canal. Parmi ces téléphones figure le modèle Teorem du groupe de technologies Thales. Destiné aux hautes autorités, cet appareil ultra-sécurisé permet d’échanger des informations classifiées jusqu’au niveau secret défense. (Photo, AFP)
Les téléphones sécurisés mis à la disposition des responsables de l’exécutif ne sont pas réputés pour leur ergonomie ou leur facilité d’emploi. D’où la propension de certains à utiliser leur téléphone personnel, y compris pour des communications qui théoriquement ne devraient pas passer par ce canal. Parmi ces téléphones figure le modèle Teorem du groupe de technologies Thales. Destiné aux hautes autorités, cet appareil ultra-sécurisé permet d’échanger des informations classifiées jusqu’au niveau secret défense. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 22 juillet 2021

Les téléphones d’Emmanuel Macron au cœur des soupçons d'espionnage

  • Même si les messages sont chiffrés, les logiciels espions sont capables de voir tout ce qui s'affiche à l’écran de nos téléphones
  • Au printemps 2021, une enquête a révélé que plusieurs dirigeants européens ont été espionnés par les USA, via l’utilisation de câbles sous-marins danois

PARIS : Au lendemain des révélations sur la présence des téléphones d'Emmanuel Macron parmi les cibles potentielles du logiciel espion Pegasus, conçu par l'entreprise israélienne NSO, des experts ont souligné mercredi que le niveau de sécurité dépendait des appareils portables utilisés, dont certains présentent des failles.

Un haut responsable de NSO a soutenu mercredi que le président français n'avait pas été ciblé par son logiciel.

Quels sont les téléphones mis à la disposition du président de la République ?

Au sein de l’Etat, c’est le Secrétariat général de la Défense nationale (SGDSN), et plus précisément l’OSIIC (opérateur des systèmes d’information interministériels classifiés, 300 personnes) qui fournit à l’exécutif (président et gouvernement) ses moyens de communications pour toutes les informations classifiées, qu’il s’agisse de communications téléphoniques ou d’échanges de données.

L’OSIIC fournit également les moyens de communiquer en sécurité avec les autres gouvernements et responsables de l’exécutif.

Les téléphones sécurisés mis à la disposition des responsables de l’exécutif ne sont pas réputés pour leur ergonomie ou leur facilité d’emploi, expliquent des experts en cybersécurité. D’où la propension de certains à utiliser leur téléphone personnel, y compris pour des communications qui théoriquement ne devraient pas passer par ce canal.

Quels téléphones utilise effectivement Emmanuel Macron et sont-ils suffisamment sécurisés?

Le président dispose de plusieurs smartphones personnels, "régulièrement changés, mis à jour et sécurisés", selon une source proche de l’exécutif.

Les paramètres de sécurité de ces téléphones sont "les plus restrictifs possibles et les installations d’applications et téléchargements sont bloquées", assure une source sécuritaire.

Parmi ces téléphones figure le modèle Teorem du groupe de technologies Thales. Destiné aux hautes autorités, cet appareil ultra-sécurisé permet d’échanger des informations classifiées jusqu’au niveau secret défense. 

"Teorem assure la confidentialité et la sécurité des communications vocales et SMS grâce à un chiffrement à la fois hardware et software", explique une porte-parole de Thales à l’AFP.

L’entreprise fournit des téléphones aux autorités françaises depuis 2012 et quelque 5.000 appareils sont en circulation, selon cette même source.

Les messageries cryptées offrent-elles une sécurité maximale ?

Les messageries cryptées, type Signal ou Telegram, permettent de chiffrer le canal de communication, depuis l’envoi du message par le téléphone émetteur jusqu’à sa réception par le téléphone receveur.

En utilisant ces applications, il n’est donc plus possible d’écouter des conversations en se branchant sur le réseau téléphonique.

En revanche, au moment de l’écriture ou de la lecture du message, les logiciels espions comme Pegasus sont capables de voir ce qui s’affiche à l’écran.

"Il y a forcément un moment où le message n’est pas chiffré pour être lisible par les utilisateurs", explique l’expert en cybersécurité du cabinet de conseil Wavestone Gérôme Billois. "Quand le message s’affiche, si le logiciel espion est là, il voit l’écran", ajoute-t-il.

Qui surveille la sécurité des communications du président?

Plusieurs niveaux de confidentialité sont établis en fonction du caractère de la communication du chef de l'Etat et des ministres.

Pour les informations classifiées secret défense, l'exécutif utilise les appareils Teorem de Thales, alors que les affaires courantes de l’Etat sont traitées avec des téléphones plus standards.

Ces derniers sont fournis et sécurisés par les différents services informatiques des ministères, précise Gérôme Billois. Mais l'utilisation de ces appareils moins sécurisés nécessite "une sensibilisation (au risque d'espionnage, ndlr) par les équipes de cybersécurité de l'Etat", reconnaît-il.

Avant chaque réunion, les téléphones personnels du chef de l’Etat et des ministres devraient être laissés dans des boites spécifiques permettant de couper le son et le réseau, selon lui.

"Si vous voulez une discussion confidentielle, il faut mettre votre téléphone dans une cage de Faraday (une enceinte utilisée pour protéger des nuisances électriques, ndlr) ou le laisser à 50 mètres", avertit le président du groupe Agir Ensemble (majorité) Olivier Becht, à l’initiative d’une mission parlementaire sur la numérisation des armées.

D'autres chefs d'Etat ont-ils été espionnés?

L’ancien informaticien de la CIA et lanceur d’alerte Edward Snowden avait révélé en 2013 l’existence d’écoutes à grande échelle par l’agence de renseignement américaine NSA.

Les documents fournis par l’ex-agent de la CIA ont permis d’établir que plusieurs dirigeants, dont la chancelière allemande Angela Merkel, faisaient l’objet d’une surveillance.

En juin 2015, les documents publiés par WikiLeaks ont mis en évidence que trois présidents français, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande, avaient été espionnés par les services secrets américains pendant plusieurs années.

Au printemps 2021, les révélations issues d’une enquête de la télévision danoise Danmarks Radio (DR) ont mis au jour l’existence de l’espionnage de plusieurs dirigeants européens par les Etats-Unis, via l’utilisation de câbles sous-marins danois.


A Paris, une réunion des droites sous l'égide des médias Bolloré

Animateurs, politiques en pré-campagne et formules choc: le temps d'une grand-messe devant quelques milliers de sympathisants, les médias du milliardaire conservateur Vincent Bolloré ont mis en avant leurs thématiques fétiches - identité, immigration, sécurité - et un éventail de personnalités de droite et d'extrême droite susceptibles de les porter pour 2027. (AFP)
Animateurs, politiques en pré-campagne et formules choc: le temps d'une grand-messe devant quelques milliers de sympathisants, les médias du milliardaire conservateur Vincent Bolloré ont mis en avant leurs thématiques fétiches - identité, immigration, sécurité - et un éventail de personnalités de droite et d'extrême droite susceptibles de les porter pour 2027. (AFP)
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  • Mardi 20H00, les 4.000 places du Dôme de Paris, plongées dans le noir, sont remplies. Musique épique, jeu de projecteurs bleus, blancs, rouges, le ton est donné
  • Pour chauffer la salle, le directeur du JDD, Geoffroy Lejeune commence par quelques railleries sur Libération, Mediapart et Télérama

PARIS: Animateurs, politiques en pré-campagne et formules choc: le temps d'une grand-messe devant quelques milliers de sympathisants, les médias du milliardaire conservateur Vincent Bolloré ont mis en avant leurs thématiques fétiches - identité, immigration, sécurité - et un éventail de personnalités de droite et d'extrême droite susceptibles de les porter pour 2027.

Mardi 20H00, les 4.000 places du Dôme de Paris, plongées dans le noir, sont remplies. Musique épique, jeu de projecteurs bleus, blancs, rouges, le ton est donné.

Pour chauffer la salle, le directeur du JDD, Geoffroy Lejeune commence par quelques railleries sur Libération, Mediapart et Télérama. Huées puis rires quand il lance: "On sait quel article ils vont écrire, on l'a rédigé comme ça ils pourront aller au bistrot".

Apparaît Philippe de Villiers, largement promu par le groupe du milliardaire breton - il est chroniqueur chez Cnews et son dernier livre est publié chez Fayard, également dans la galaxie Bolloré.

Le souverainiste commence par "remercier Jean-Luc Mélenchon" - qui lui aurait inspiré son ouvrage - déclenchant une nouvelle bronca.

Puis, il sert son discours habituel sur une France "au bord de l'abîme", menacée par "un changement de peuplement" encouragé par "un parti sarrasin", et abandonnée par des "élites écartelées entre le wokistan et l'islamistan".

Pour le fondateur du Puy du Fou, la solution est simple: "la remigration ou la françisation". Nouvelle salve d'applaudissements, on entend quelques "Philippe président". L'hypothèse d'une candidature pour 2027 a encore été entretenue en une de Valeurs actuelles la semaine dernière, où l'intéressé affirme être "redescendu dans l'arène".

Il n'est pas le seul. Surgit l'animatrice Christine Kelly de Cnews, pour lancer une discussion sur "notre civilisation judéo-chrétienne" entre Michel Onfray et Eric Zemmour.

Au terme d'un échange théologique parfois confus, le président du parti Reconquête conclut que "la croisade a sauvé l'Occident" et qu'"à partir du moment où nous retrouverons notre identité, tout ira beaucoup mieux". L'ancien polémiste de Cnews, propulsé par l'empire Bolloré dans la course à l'Elysée en 2022, espère déjà rendosser son costume de candidat en 2027. En attendant, il reste lui aussi en tête de gondole chez Fayard.

"Le côté sans filtre" 

D'autres ne bénéficient pas de la même bienveillance. Comme Aurore Bergé, lors d'une tumultueuse séquence "insécurité" face à Claire Géronimi, devenue vice-présidente de l'UDR d'Eric Ciotti après avoir été victime d'un viol par un étranger sous OQTF.

La ministre déléguée à l'Egalité Femmes-Hommes, conspuée, reste combative: "Je suis venue pour accepter l'idée du débat (...) Ma ligne ne changera pas, quel que soit le public".

Plus en phase avec l'assistance, l'avocat Gilles-William Goldnadel fustige "le racisme anti-blanc" et le "féminisme d'extrême gauche".

Un discours familier aux oreilles de Philippe, 55 ans et sans emploi, qui a déboursé 25 euros pour "voir le côté sans filtre" de ces personnalités médiatiques dont il "partage les idées, sans ambiguïté". Plus intéressé par l'aspect politique, Foucauld, 24 ans, étudiant en école de commerce, reconnaît que l'événement "participe à faire avancer les pions vers l'union des droites".

Pourquoi pas avec David Lisnard? Invité à ouvrir le chapitre du "grand enjeu" des municipales de mars 2026, le maire de Cannes fait florès avec ses leitmotiv: "Vive la liberté" et "Afuera!" la "bureaucratie" et la "technocratie".

Lui succèdent une brochette de candidats plus ou moins déclarés, dont la députée RN Laure Lavalette déplorant qu'il y ait "autant de barbiers et de kebabs" dans sa ville de Toulon.

Signe d'un rapprochement entre le parti à la flamme et la galaxie Bolloré? Après tout, Jordan Bardella en est à son deuxième livre publié chez Fayard.

Mais c'est une autre étoile montante qui est mise à l'honneur mardi soir. Clou du spectacle, l'eurodéputée Reconquête Sarah Knafo vient délivrer un "message d'espérance" face à l'essayiste Eric Neaulleau, dans le rôle du décliniste persuadé que "tout est foutu" car "les lieux de pouvoir sont tous tenus par des gens animés d'une idéologie immigrationniste".

Au contraire, les idées infusent dans la société et "le combat de la lucidité est gagné", réplique la nouvelle coqueluche de la "bollosphère", qui assure "qu'on peut changer les choses, avec méthode, détermination et travail". Et quelques solides appuis.


Pour la présidente de l'Assemblée Braun-Pivet, une majorité absolue n'est plus «souhaitable»

Le retour d'une majorité absolue n'est pas "souhaitable" à l'Assemblée nationale, où son absence depuis 2022 oblige à rechercher des compromis, a estimé la présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet, dans un nouveau podcast diffusé mercredi. (AFP)
Le retour d'une majorité absolue n'est pas "souhaitable" à l'Assemblée nationale, où son absence depuis 2022 oblige à rechercher des compromis, a estimé la présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet, dans un nouveau podcast diffusé mercredi. (AFP)
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  • "J'ai toujours privilégié le travail en collégialité, (...) et je m'étais toujours dit, au fond de moi, une Assemblée où il y a une majorité absolue, c'est une Assemblée qui finalement ne représente pas bien les Français"
  • Sans majorité, pour décider par exemple de la création d'une commission d'enquête ou encore de la tenue d'un débat, "vous présentez nécessairement des décisions qui sont les plus justes pour l'institution et les plus équilibrées"

PARIS: Le retour d'une majorité absolue n'est pas "souhaitable" à l'Assemblée nationale, où son absence depuis 2022 oblige à rechercher des compromis, a estimé la présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet, dans un nouveau podcast diffusé mercredi.

"J'ai une conviction personnelle forte qui est que nous n'aurons pas demain à nouveau une majorité absolue mais je pense surtout, et c'est ça ma conviction forte, c'est que ce n'est pas souhaitable pour notre pays", a-t-elle déclaré dans le podcast "Dans l'Hémicycle".

"Je suis convaincue que la délibération collective avec des groupes politiques qui ne partagent pas les mêmes orientations mais qui essayent de trouver des solutions, elle est bénéfique", a-t-elle poursuivi.

Depuis 2022, le camp présidentiel auquel appartient Mme Braun-Pivet ne dispose pas d'une majorité absolue à l'Assemblée nationale. Face à une fragmentation de l'hémicycle encore accentuée depuis la dissolution de juin 2024, de nombreux députés disent espérer le retour d'une majorité absolue après l'élection présidentielle de 2027. Mais pas la présidente de l'Assemblée.

"J'ai toujours privilégié le travail en collégialité, (...) et je m'étais toujours dit, au fond de moi, une Assemblée où il y a une majorité absolue, c'est une Assemblée qui finalement ne représente pas bien les Français", a-t-elle déclaré dans cette interview.

Sans majorité, pour décider par exemple de la création d'une commission d'enquête ou encore de la tenue d'un débat, "vous présentez nécessairement des décisions qui sont les plus justes pour l'institution et les plus équilibrées, parce qu'autrement, ça ne passe pas", a-t-elle dit.

Cette situation force aussi à "inventer des nouvelles façons de faire", a-t-elle ajouté en donnant l'exemple des semaines dédiées aux textes proposés par les députés, auparavant dévolues à ceux de la majorité. Depuis 2022, ces semaines sont devenues "transpartisanes", avec des propositions soutenues par différents groupes.

Au moment où les débats budgétaires peinent à aboutir, Mme Braun-Pivet a toutefois estimé qu'il fallait encore "adapter" les règles de l'Assemblée à cette nouvelle configuration. Elle a rappelé avoir lancé une réflexion autour d'une modification du règlement de l'institution.


Laurent Wauquiez dépose une proposition de loi pour interdire le voile aux mineures

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  • Sa proposition vise à modifier la loi du 11 octobre 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public
  • Il apparaît toutefois peu probable que ce texte soit examiné avant deux mois : la journée annuelle réservée aux propositions du groupe LR n’est prévue que le 22 janvier

PARIS: Le chef des députés Les Républicains Laurent Wauquiez a déposé lundi une proposition de loi pour interdire aux mineures de porter le voile dans l'espace public, mais son examen rapide semble peu probable et sa constitutionnalité mise en doute par des juristes.

M. Wauquiez veut interdire "à tout parent d'imposer à sa fille mineure ou de l'autoriser à porter, dans l'espace public, une tenue destinée à dissimuler sa chevelure", selon l'article unique de sa proposition de loi.

Il s'appuie notamment sur un rapport sur les Frères musulmans commandé par le gouvernement et publié en mai dernier, relatant l'augmentation "massive et visible du nombre de petites filles portant le voile".

Il estime que "le voilement de jeunes filles" heurte les principes républicains "les plus fondamentaux", tels que la "protection de l'enfant", "la liberté de conscience" et "l'égalité entre les hommes et les femmes".

Sa proposition vise à modifier la loi du 11 octobre 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public.

Il apparaît toutefois peu probable que ce texte soit examiné avant deux mois : la journée annuelle réservée aux propositions du groupe LR n’est prévue que le 22 janvier.

En outre, des professeurs de droit public interrogés par l'AFP émettent de sérieuses réserves quant à la conformité avec la Constitution de cette proposition déjà formulée, tout en la circonscrivant aux moins de 15 ans, par le patron des députés macronistes Gabriel Attal en mai - même si celui-ci n'avait pas déposé de texte.

Pour la constitutionnaliste Anne-Charlène Bezzina, elle n'a "aucune chance d'être conforme", rappelant que la loi sur la dissimulation du visage que son texte vient modifier a un motif de "sécurité à l'ordre public" et ne "vise aucune religion en particulier".

Or, M. Wauquiez cible très clairement le voile islamique dans l'espace public, contrevenant "au principe de liberté de religion", ajoute l'enseignante.

Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’Université de Lille, se dit également "très réservé".

Bien que le texte se heurte au principe de liberté religieuse, Laurent Wauquiez justifie sa démarche par la "préservation des droits de l’enfant", ce qui est "assez habile", reconnaît-il, mais insuffisant pour garantir sa conformité constitutionnelle.

Assimiler le port du voile par une mineure à "une forme d’asservissement" reste juridiquement fragile. "Incontestablement, une fillette de 9 ans pourrait le faire par mimétisme ou sous l'effet d’une instrumentalisation", observe-t-il. "Mais une adolescente de 16 ans peut davantage le porter par conviction personnelle."

Il rappelle par ailleurs que l’interdiction de dissimulation du visage est justifiée par des raisons de sécurité, avec la nécessité de pouvoir "identifier les personnes", un raisonnement difficilement transposable au fait de se couvrir la chevelure.