L'équipe de football saoudienne U-23 lance l’édition Tokyo 2020

Pour certains sportifs, ce report a perturbé une planification minutieusement étudiée qui avait pour but d’être dans la meilleure forme possible au bon moment. Photo Arab News
Pour certains sportifs, ce report a perturbé une planification minutieusement étudiée qui avait pour but d’être dans la meilleure forme possible au bon moment. Photo Arab News
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Publié le Vendredi 23 juillet 2021

L'équipe de football saoudienne U-23 lance l’édition Tokyo 2020

  • Les Young Falcons affrontent la Côte d'Ivoire avant l'ouverture officielle des Jeux, vendredi
  • Pour certains sportifs, ce report a perturbé une planification minutieusement étudiée qui avait pour but d’être dans la meilleure forme possible au bon moment

DUBAΪ: On y est presque. Pour les trente-trois athlètes saoudiens engagés et des milliers d’autres du monde entier, la préparation des Jeux olympiques, qui représente habituellement un chemin ardu de quatre ans, s’est transformé, avec Tokyo 2020, en une période de cinq années, qui arrive enfin à son terme.

Pour certains sportifs, ce report a perturbé une planification minutieusement étudiée qui avait pour but d’être dans la meilleure forme possible au bon moment. Pour d'autres, ce fut une bénédiction inattendue qui leur a permis de participer à une compétition à laquelle ils n'auraient pas pu accéder un an plus tôt.

Tous se sont adaptés aux conséquences dévastatrices de la pandémie de coronavirus, et, bien que les Jeux olympiques se déroulent sans spectateurs, Tokyo 2020 constituera l'apogée de leur carrière.

La représentation de l'Arabie saoudite sera la plus importante jamais enregistrée avec onze athlètes et une équipe de football de vingt-deux joueurs. En tout, les sportifs saoudiens s’aligneront dans neuf sports: le record d’Athènes 2004 est battu.

Jeudi dernier, la veille de l’ouverture officielle des Jeux, l'équipe de football saoudienne U-23 a lancé la compétition pour le Royaume. Elle a affronté l’équipe de Côte d'Ivoire dans le stade international de Yokohama.

Trois points au tableau représenteraient une entrée en matière exceptionnelle pour les Young Falcons en vue d’une qualification pour les huitièmes de finale, alors que de redoutables défis les attendent contre l'Allemagne, médaillée d'argent de Rio 2016, le dimanche 25 juillet, et le Brésil, le tenant du titre, trois jours plus tard.

Le jour de l’inauguration officielle des Jeux – vendredi 23 juillet – verra le rameur Hussein Alireza honorer le nouveau Sea Forest Waterway («canal de la forêt de la mer», le site des compétitions de canoë et d’aviron, dans la baie de Tokyo, NDLR) en skiff masculin.

Le lendemain matin, Youssef Bouarich débutera dans les épreuves de natation du 100 mètres papillon et, le même jour, Ali al-Khadrawi, l’un des premiers qualifiés saoudiens pour Tokyo 2021, entrera en lice en tennis de table.

Les haltérophiles Siraj al-Saleem, dans la catégorie 61 kilos, et Mahmoud al-Ahmid (catégorie 73 kilos) commenceront respectivement les 25 et 28 juillet, tandis que Tahani al-Qahtani, la dernière qualifiée parmi les athlètes saoudiens, participera quant à elle au tournoi de judo à partir du 24 juillet.

Saïd al-Moutairi, le plus âgé des sportifs saoudiens engagés à Tokyo, se lancera dans la compétition de tir au pigeon d'argile le 25 juillet. Soulaimane Hammad, qui avait été éliminé au second tour lors des Jeux olympiques de Rio en 2016 (catégorie 73 kilos), commencera quant à lui son tournoi le 26 juillet.

Yasmine al-Dabbagh courra les séries du 100 mètres le vendredi 30 juillet, et, deux jours plus tard, Mazen al-Yassin affrontera les meilleurs coureurs de 400 mètres du monde, parmi lesquels le Sud-Africain Wade van Niekerk et le Grenadien Kirani James, tous deux médaillés d’or dans cette discipline lors des deux dernières compétitions olympiques.

Enfin, le 6 août, Tarek Hamdi, l’athlète le plus capé de la délégation saoudienne, tentera d’aller chercher une médaille dans la catégorie dans l’épreuve de karaté (catégorie 75 kilos).

Tous les athlètes saoudiens espèrent réaliser leurs rêves de gloire olympique. Quoi qu'il arrive, aucun d’entre eux n’oubliera les dix-huit prochains jours.

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Panorama des athlètes saoudiens

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L'équipe de football olympique saoudienne arrive à Tokyo pour les jeux olympiques. (Twitter/@saudiolympic)

Tir

Saïd al-Moutairi

Date de naissance: 1968

Saïd al-Moutairi est le membre le plus âgé de la délégation saoudienne à Tokyo. Il décroche une médaille d'or aux Jeux asiatiques de 1994 à Hiroshima, une première pour un Saoudien dans cette compétition. En 2004, il remporte l'or au championnat asiatique de tir de Kuala Lumpur. Al-Moutairi témoigne d’une longévité remarquable avec des médailles d'or obtenues lors des Jeux panarabes de 2007 et lors des Jeux de la solidarité islamique, dix ans plus tard, à Bakou.

 

Tennis de table

Ali al-Khadrawi

Date de naissance: 1997

Sur les traces de son père et de son frère aîné, Ali al-Khadrawi a commencé le tennis de table il y a dix ans; il a représenté son pays pendant cinq ans. Sa première apparition sous les couleurs saoudiennes a eu lieu au championnat du monde Top 16 2016, en Inde. Il remporte une médaille d'argent deux ans plus tard en Jordanie au cours du championnat d'Asie de l'Ouest U21.

 

Haltérophilie

Mahmoud al-Ahmid

Date de naissance : 1993

Le parcours de Mahmoud al-Ahmid vers les Jeux olympiques commence par hasard, en 2008, lorsqu'il rejoint un ami haltérophile à l’occasion d’une séance avec un entraîneur qui, l’ayant vu en action, lui donne sa chance. Parmi les points forts de sa carrière figurent le titre de champion du Golfe en 2013, celui de champion arabe en 2015 ainsi qu’une médaille d'or aux Jeux asiatiques de 2018 en Indonésie.

 

Judo

Tahani al-Qahtani

Date de naissance: 2000

Tahani al-Qahtani commence le judo pendant ses études à l'université du roi Saoud de Riyad. Peu de temps après, elle représente son pays. Elle remporte la médaille d’argent lors du championnat féminin saoudien 2019, et l'or un an plus tard. Au mois de juin, Al-Qahtani participe aux championnats du monde de judo.

 

Athlétisme: 100m

Yasmine al-Dabbagh

Date de naissance: 1997

Pratiquant plusieurs sports, Yasmine al-Dabbagh opte pour la course alors qu'elle étudie à l’université de Colombie de New York. Lors de son retour chez elle, elle est fortement soutenue par la Fédération athlétique saoudienne. Son entraîneur n’est autre que Linford Christie, le célèbre athlète britannique médaillé d'or olympique au 100 mètres. Lors de son tout premier 100 mètres dans le Royaume, elle bat le record national saoudien et obtient sa qualification pour Tokyo 2020.

 

Football

L’équipe de football U-23

Ce ne sera pour l’Arabie saoudite que le troisième tournoi olympique de football et le deuxième avec l'équipe U-23.

Lors des Jeux de Los Angeles 1984, l'équipe nationale senior a perdu ses trois matches; à Atlanta, en 1996, les U-23 ont perdu leur premier match (1-0) contre l'Espagne, et ont subi deux défaites (2-1) contre l'Australie puis la France. L’entraîneur, Saad al-Shehri, espère que l'Arabie saoudite gagnera cette année ses premiers points en phase de poule. Dans son groupe figurent la Côte d'Ivoire, l'Allemagne et le Brésil.

 

Athlétisme: 400m

Mazen al-Yassin

Date de naissance: 1996

Mazen Al-Yassin court pour la première fois le 400 mètres sous les couleurs saoudiennes lors des championnats du monde juniors 2013 en Ukraine. La même année, il remporte la médaille d’argent aux Jeux asiatiques juniors de Taïwan.

En 2017, Al-Yassin décroche la médaille d’argent dans le 400 mètres individuel et celle de bronze dans le relais lors des championnats arabes organisés en Tunisie.

 

Karaté

Tarek Hamdi

Date de naissance: 1998

Tarek Hamdi est l'athlète le plus capé de la délégation saoudienne de ces Jeux olympiques. Il a remporté sept médailles d'or sous les couleurs du Royaume.

Il est également devenu le premier Saoudien à remporter une médaille d'or dans un championnat du monde de karaté; c’était à Djakarta en 2015.

Après une année 2017 particulièrement féconde, il remporte le titre de karatéka le plus prometteur au monde pour l'année. Hamdi se qualifie pour les Jeux olympiques grâce à la première place qu’il a obtenue lors des qualifications pour Tokyo 2020, qui se sont déroulées en France en début d’année.

 

Judo

Soulaimane Hammad

Date de naissance: 1994

Soulaimane Hammad est de retour aux Jeux olympiques; il avait représenté l'Arabie saoudite lors de l’édition de Rio 2016. Il décroche sa première médaille de bronze en 2011 lors du championnat d'Asie de judo organisé aux Émirats arabes unis. En 2017, il obtient la médaille de bronze lors des deuxièmes Jeux mondiaux de la police à Abu Dhabi et termine à la cinquième place de l'Asian Open de Taipei. En 2021, il figure parmi les seize meilleurs lors du championnat du monde à Budapest.

 

Natation

Youssef Bouarich

Date de naissance: 2000

À cinq ans, Youssef Bouarich manque de se noyer lors d'un voyage. Son père lui propose de suivre des cours de natation et commence alors le parcours qui le conduira jusqu’au 100 mètres papillon des Jeux de Tokyo 2020.

Il remporte trois médailles d'or du championnat GCC 2016 de Dammam, une médaille de bronze au 50 mètres papillon lors du championnat arabe de la jeunesse de 2017 et une nouvelle médaille de bronze au cours du championnat arabe de 2018.

 

Aviron

Husein Alireza

Date de naissance: 1993

Husein Alireza commence à ramer en 2017, alors qu'il est inscrit en maîtrise à l'université de Cambridge. Après l'obtention de son diplôme, il décroche deux médailles d'or lors du championnat saoudien d'aviron en salle et devient ainsi le meilleur rameur du Royaume. En 2019, en Thaïlande, il remporte la médaille de bronze des championnats asiatiques d'aviron en salle.

Cette année, il remporte l'or lors des qualifications continentales asiatiques pour les championnats du monde d'aviron en salle 2021. Il s'est récemment remis d'une blessure à l'épaule et a confirmé qu'il participerait aux Jeux de Tokyo 2020.

 

Haltérophilie

Siraj al-Saleem

Date de naissance: 1996

Siraj al-Saleem choisit l'haltérophilie après avoir regardé son frère participer à des compétitions locales à Dammam. Il fait son entrée sur la scène internationale en 2016 en remportant le championnat d'Asie occidentale et le championnat afro-asiatique, tous deux organisés en Jordanie.

Il poursuit sur sa lancée avec une autre médaille d'or obtenue lors des championnats internationaux de solidarité de 2020 en Ouzbékistan ainsi que deux médailles d'argent glanées lors des championnats asiatiques seniors de 2021.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir tué dix «terroristes» dans un raid en Cisjordanie occupée

Des volutes de fumée se dégagent lors d'un raid israélien sur le camp de réfugiés palestiniens de Nur Shams, en Cisjordanie occupée, le 20 avril 2024. (Photo Zain JAAFAR / AFP)
Des volutes de fumée se dégagent lors d'un raid israélien sur le camp de réfugiés palestiniens de Nur Shams, en Cisjordanie occupée, le 20 avril 2024. (Photo Zain JAAFAR / AFP)
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  • «Les forces de sécurité ont éliminé dix terroristes pendant des affrontements» a indiqué l'armée dans un communiqué, ajoutant mener cette opération «depuis plus de 40 heures»
  • Le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne de son côté fait état de «plusieurs personnes tuées et blessées à l'intérieur du camp, mais l'armée empêche les équipes médicales de porter secours aux blessés»

TULKAREM, Territoires Palestiniens : L'armée israélienne a dit samedi avoir tué dix personnes et en avoir arrêté huit autres lors d'un raid dans le camp de Nour-Shams, près de la ville de Tulkarem dans le nord de la Cisjordanie occupée.

Un correspondant de l'AFP sur place a rapporté avoir entendu des explosions et des tirs samedi matin, et avoir vu une maison exploser ainsi que des drones survoler le camp. Sur des images de l'AFPTV, on peut voir des véhicules militaires et des soldats parcourir les ruelles du camp.

«Les forces de sécurité ont éliminé dix terroristes pendant des affrontements» a indiqué l'armée dans un communiqué, ajoutant mener cette opération «depuis plus de 40 heures».

L'armée israélienne affirme que ces incursions visent des groupes armés palestiniens, mais des civils font souvent partie des victimes.

Le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne de son côté fait état de «plusieurs personnes tuées et blessées à l'intérieur du camp, mais l'armée empêche les équipes médicales de porter secours aux blessés».

Un secouriste a été blessé par balles a ajouté la même source dans un communiqué.

Selon des habitants joints par l'AFP, il n'y a plus d'électricité, la nourriture commence à manquer, et personne ne peut entrer ni sortir du camp.

«Le siège du camp Nour-Shams se poursuit depuis plus de 42 heures», a indiqué à l'AFP Muayad Shaaban, chef de la Commission de résistance à la colonisation et au mur.

«Cette incursion est sans précédent (...), il y a des snipers sur les toits et des forces spéciales déployées» dans le camp, a ajouté M. Shaaban.

Parmi les victimes, Qais Fathi Nasrallah, 16 ans, est mort après avoir été «touché à la tête par des tirs israéliens» dans le camp de déplacés de Tulkarem, avaient indiqué vendredi le ministère palestinien de la Santé et l'agence de presse palestinienne Wafa.

Salim Faisal Ghanem, 30 ans, a été «tué par les troupes israéliennes» vendredi dans le camp voisin de Nour-Shams, selon Wafa.

Les commerçants étaient en grève samedi à Tulkarem pour protester contre ce raid, d'après cette même source.

Le raid de Nour-Shams s'inscrit dans un contexte d'intensification de la violence en Cisjordanie occupée depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque du Hamas du 7 octobre contre Israël.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, au moins 479 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes ou des colons en Cisjordanie.


Comment l'adoption de véhicules électriques stimule l'agenda vert de l'Arabie saoudite

Le passage des véhicules traditionnels à moteur à combustion aux nouveaux modèles électriques s'est accéléré dans le monde entier, les entreprises et les consommateurs optant pour des modes de transport plus écologiques. (fournie)
Le passage des véhicules traditionnels à moteur à combustion aux nouveaux modèles électriques s'est accéléré dans le monde entier, les entreprises et les consommateurs optant pour des modes de transport plus écologiques. (fournie)
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  • Le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite souhaite produire un demi-million de véhicules électriques d'ici à 2030.
  • Le Royaume a installé des bornes de recharge dans les zones publiques de Diriyah afin d'encourager la possession de véhicules électriques.

RIYADH : Dans le monde entier, les véhicules électriques révolutionnent déjà les loisirs, les transports publics et la logistique, en réduisant l'empreinte carbone des déplacements, en améliorant la qualité de l'air et en réduisant la pollution dans l'air, sur terre et dans la mer.

Alors que l'Arabie saoudite se lance dans une série d'initiatives environnementales destinées à relever les défis posés par le changement climatique et à favoriser un développement économique durable, les VE sont devenus un domaine d'intérêt important.

Le passage des véhicules traditionnels à moteur à combustion aux nouveaux modèles électriques s'est accéléré dans le monde entier, les entreprises et les consommateurs optant pour des modes de transport plus écologiques. L'Arabie saoudite ne fait pas exception.

La compagnie nationale du Royaume (Saudia), a signé un accord pour l'acquisition de 100 jets électriques auprès de Lilium, concepteur du premier jet tout électrique à décollage et atterrissage verticaux ("eVTOL"). (Fournie)
La compagnie nationale du Royaume (Saudia), a signé un accord pour l'acquisition de 100 jets électriques auprès de Lilium, concepteur du premier jet tout électrique à décollage et atterrissage verticaux ("eVTOL"). (Fournie)

La transition des voitures ordinaires vers les véhicules électriques est en plein essor dans le Royaume. La tendance des VE va au-delà de la possession d'un véhicule personnel, avec la prolifération de tout ce qui va des scooters électriques aux bus électriques.

Des discussions sont même en cours pour savoir si la technologie des VE sera bientôt appliquée aux avions et peut-être aux voyages dans l'espace.

Stephen Crolius, ancien conseiller climatique de la Fondation Clinton et actuel président de Carbon-Neutral Consulting, soutient l'idée de posséder un VE en raison de ses avantages environnementaux.

Bien qu'il soit encore difficile d'éduquer le public dans certaines sociétés sur les avantages de la transition vers les VE, M. Crolius estime que les avantages l'emportent sur les inconvénients.

"Pour qu'une transition de masse se produise sur n'importe quel front, il faut qu'il y ait un ensemble de circonstances qui la provoquent", a-t-il déclaré à Arab News.

"Grâce aux encouragements du gouvernement, nous pouvons continuer à augmenter le volume (et) faire mûrir les industries, comme, par exemple, l'industrie des batteries, qui a beaucoup mûri au cours des 15 dernières années [...] le coût et le prix des batteries ont baissé de manière extraordinaire.

 

"Nous développons la production d'électricité à partir de sources renouvelables. Le faisons-nous assez rapidement pour éviter la crise climatique ? Je n'en sais rien. Mais par rapport aux nouvelles générations de technologies qui sont mises en œuvre, nous déployons une grande partie de la production d'électricité renouvelable, en termes historiques, très rapidement".

Des entreprises telles que CEER et Lucid, largement financées par le Fonds d'investissement public saoudien, sont à l'avant-garde de la croissance de l'industrie des véhicules électriques en Arabie saoudite.

Le fabricant américain de voitures électriques Lucid a signé un contrat avec le PIF il y a deux ans pour construire une usine dans la King Abdullah Economic City sur la mer Rouge. Aujourd'hui, le PIF détient un peu plus de la moitié des parts du groupe dans le Royaume et vise à produire près d'un demi-million de véhicules électriques d'ici à 2030.

Depuis l'année dernière, l'utilisation de véhicules électriques dans le Royaume s'est étendue aux autobus électriques, qui constituent une alternative durable aux véhicules traditionnels alimentés par des combustibles fossiles.

Les bus électriques ne produisent aucune émission et réduisent donc considérablement la pollution de l'air et les gaz à effet de serre dans les zones urbaines, en particulier pendant la saison du Hadj, lorsque les pèlerins affluent dans le Royaume et utilisent son réseau de transport en commun.

Al-Jubeir a expliqué que l'Arabie saoudite avait jusqu'à présent ciblé des investissements de 186 milliards de dollars dans plus de 80 projets différents (Photo, AFP).
Al-Jubeir a expliqué que l'Arabie saoudite avait jusqu'à présent ciblé des investissements de 186 milliards de dollars dans plus de 80 projets différents (Photo, AFP).

Un service de bus électriques reliant l'aéroport à la mosquée du prophète à Médine a été lancé par le gouverneur de la région, le prince Faisal bin Salman bin Abdulaziz, au cours de la dernière saison du Hadj.

L'itinéraire reliant les deux sites a permis une grande efficacité opérationnelle, un bus pouvant parcourir 250 km avec une seule charge.

Les autobus électriques offrent de nombreux avantages, notamment une réduction du bruit, une meilleure efficacité énergétique et des coûts de maintenance moins élevés. En outre, ils ont une empreinte carbone plus faible, ce qui constitue une étape cruciale vers la durabilité.

Les Saoudiens soucieux de protéger l'environnement ont également intégré les VE dans leurs déplacements quotidiens, avec les scooters électriques que l'on trouve désormais à Riyad et dans d'autres villes. Les scooters électriques constituent une solution écologique pour les transports locaux en réduisant les émissions toxiques et la pollution sonore.

L'offre de services de scooters électriques en divers endroits de Riyad est un signe clair de l'empressement du Royaume non seulement à établir des réglementations et à promouvoir les véhicules électriques, mais aussi à amener la société à adopter une attitude positive à l'égard d'un mode de vie durable.

Les services d'e-scooters de Gazal sont devenus une option populaire pour ceux qui se déplacent spécialement dans les endroits bondés de Riyad. (Photo avec l'aimable autorisation de Gazal)
Les services d'e-scooters de Gazal sont devenus une option populaire pour ceux qui se déplacent spécialement dans les endroits bondés de Riyad. (Photo avec l'aimable autorisation de Gazal)

En outre, grâce aux progrès de la technologie des batteries et au développement de l'infrastructure de recharge, les véhicules électriques deviennent une option viable pour les entreprises qui souhaitent décarboniser leurs activités.

Par exemple, dans les zones publiques de Diriyah telles qu'Albujairi et At-Turaif, des prises murales standard sont disponibles pour permettre aux propriétaires de VE de recharger leur véhicule pendant qu'ils visitent le site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO.

L'industrie aéronautique étant l'un des principaux responsables des émissions de carbone, le concept d'avion électrique pourrait constituer une solution prometteuse pour la décarbonisation de l'économie mondiale.

Il y a trois ans, le constructeur automobile britannique Rolls-Royce a battu des records lorsque son avion "Spirit of Innovation" a atteint 628 km à l'heure, ce qui en fait le véhicule tout électrique le plus rapide au monde.

À l'époque, Warren East, alors PDG de la société, avait déclaré que les avions électriques pourraient faire du "jet zéro" une réalité et contribuer à la décarbonisation de toutes les formes de transport.

Par rapport aux avions commerciaux actuels, qui utilisent du pétrole et des mélanges de carburants synthétiques, les avions électriques sont moins bruyants, ont des coûts d'exploitation moins élevés et émettent beaucoup moins de gaz à effet de serre.

Cependant, plusieurs obstacles s'opposent encore à l'adoption généralisée des avions électriques, en particulier le coût de l'adaptation de l'infrastructure existante nécessaire à leur utilisation.

Bien que les gouvernements et les entreprises privées du monde entier puissent collaborer et construire un réseau complet de stations de recharge pour répondre à la demande croissante, cela pourrait peser sur les économies de certains pays.

Néanmoins, l'importance croissante des véhicules électriques autres que les voitures, tels que les bus, les scooters électriques et les avions, est très prometteuse pour un avenir décarbonisé.

L'importance croissante des véhicules électriques autres que les voitures, tels que les bus, les scooters électriques et les avions, est très prometteuse pour un avenir décarboné. (Photo Shutterstock)
L'importance croissante des véhicules électriques autres que les voitures, tels que les bus, les scooters électriques et les avions, est très prometteuse pour un avenir décarboné. (Photo Shutterstock)

L'utilisation de sources d'énergie alternatives dans ces domaines peut améliorer la situation en matière d'émissions de carbone, lutter contre la pollution de l'air et ouvrir la voie à des systèmes de transport durables dans le Royaume et dans le monde entier.

Toutefois, pour exploiter pleinement le potentiel des véhicules électriques, les gouvernements et les entreprises devront d'abord relever des défis tels que la mise en place d'infrastructures de recharge suffisantes et la limitation de l'autonomie des batteries.

Grâce à des innovations et des investissements continus, les véhicules électriques joueront un rôle clé dans la création d'un avenir plus vert et plus durable.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Soudan: l'ONU alerte sur un «nouveau front» au Darfour

Une femme et son bébé dans le camp de déplacés de Zamzam, près d'El Fasher au Darfour du Nord, au Soudan. (Reuters)
Une femme et son bébé dans le camp de déplacés de Zamzam, près d'El Fasher au Darfour du Nord, au Soudan. (Reuters)
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  • Le pays vit «une crise gigantesque, entièrement créée par l'Homme», a dénoncé la sous-secrétaire générale de l'ONU pour les Affaires politiques Rosemary DiCarlo
  • «Des combats à el-Facher pourraient entraîner un conflit intercommunautaire sanglant à travers le Darfour» et freiner encore plus la distribution de l'aide humanitaire dans une région «déjà au bord de la famine», a-t-elle renchéri

NATIONS UNIES : De hauts responsables de l'ONU ont alerté vendredi devant le Conseil de sécurité sur les risques d'un nouveau front au Soudan, autour du contrôle de la ville d'el-Facher, au Darfour, où la population est déjà au bord de la famine.

Après un an de guerre entre les forces armées (FAS) du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), sous le commandement du général Mohamed Hamdane Daglo, le pays vit «une crise gigantesque, entièrement créée par l'Homme», a dénoncé la sous-secrétaire générale de l'ONU pour les Affaires politiques Rosemary DiCarlo.

«Les parties en conflit ont ignoré de façon répétée les appels à cesser les hostilités, y compris de ce Conseil. A la place, ils ont accéléré leurs préparatifs pour plus de combats, les FAS et les FSR continuant tous les deux leurs campagnes pour recruter des civils», a-t-elle déploré.

Elle s'est en particulier inquiétée des informations sur une possible attaque «imminente» des FSR contre el-Facher, seule capitale des cinq Etats du Darfour qu'elles ne contrôlent pas, «soulevant le spectre d'un nouveau front dans le conflit».

El-Facher fait office de hub humanitaire pour le Darfour, région où vivent environ un quart des 48 millions d'habitants du Soudan. La ville avait jusque là été relativement épargnée par les combats, accueillant de nombreux réfugiés.

Mais depuis mi-avril, des bombardements et des affrontements ont été rapportés dans les villages environnants.

«Depuis, il y a des informations continues sur des combats dans les parties Est et Nord de la ville, provoquant le déplacement de plus de 36.000 personnes», a indiqué Edem Wosornu, directrice des opérations pour le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), notant que Médecins sans frontières a traité plus de 100 victimes à el-Facher ces derniers jours.

«Le nombre total de victimes civiles est probablement beaucoup plus élevé».

«Ces violences posent un danger extrême et immédiat pour les 800.000 civils vivant à el-Facher. Cela risque de déclencher plus de violences dans d'autres parties du Darfour», a-t-elle mis en garde.

«Des combats à el-Facher pourraient entraîner un conflit intercommunautaire sanglant à travers le Darfour» et freiner encore plus la distribution de l'aide humanitaire dans une région «déjà au bord de la famine», a renchéri Rosemary DiCarlo.

La région a déjà été ravagée il y a plus de 20 ans par la politique de la terre brûlée menée par les Janjawids --les miliciens arabes depuis enrôlés dans les FSR- pour le président de l'époque Omar el-Béchir.

Le nouveau conflit au Soudan, qui a débuté le 15 avril 2023 a déjà fait des milliers morts et provoqué le déplacement de plus de 8,5 millions de personnes, selon l'ONU.