Pour contrer le variant Delta, Alger annonce des mesures anticovid sévères

Le pays le plus peuplé du Maghreb est confronté à une nette hausse des contaminations depuis plusieurs semaines, tandis que les services hospitaliers sont saturés et le personnel médical éprouvé. (Photo, AFP)
Le pays le plus peuplé du Maghreb est confronté à une nette hausse des contaminations depuis plusieurs semaines, tandis que les services hospitaliers sont saturés et le personnel médical éprouvé. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 26 juillet 2021

Pour contrer le variant Delta, Alger annonce des mesures anticovid sévères

  • Les épidémiologistes estiment qu'il faudrait vacciner au moins 20 millions d'Algériens pour arriver à l'immunité collective
  • Le record quotidien d'infections a ainsi été battu vendredi, avec 1 350 cas, selon le ministère de la Santé.

ALGER : Les autorités algériennes ont sévèrement durci dimanche les mesures de lutte anticovid et promis d'accélérer le taux de vaccination face à la recrudescence des contaminations provoquée par la propagation rapide du variant Delta.

Il a été ainsi décidé d'étendre le couvre-feu de 20H00 à 06H00 à compter de lundi, pour une durée de 10 jours, dans 35 des 58 wilayas (préfectures) du pays, dont Alger, selon un communiqué publié à l'issue d'un conseil des ministres.

Cette décision s'accompagne de nouvelles mesures restrictives visant les activités de loisirs, en pleines vacances d'été et au moment où l'Algérie connaît une canicule.

Salles de sport, maisons des jeunes, centres culturels, espaces récréatifs et surtout les plages seront fermés dans les 35 préfectures concernées.

Cafés et restaurants ne pourront plus servir à table et devront se limiter uniquement à la vente à emporter.

Enfin, les transports urbains publics et privés seront suspendus durant les week-ends sur l'ensemble du territoire.

Le président Abdelmadjid Tebboune a préconisé "l'augmentation du taux de vaccination dans les wilayas à forte densité démographique, étant les premiers foyers de contamination", précise le communiqué.

Il a enjoint au gouvernement de parvenir à "l'objectif immédiat de vacciner 2,5 millions de personnes à Alger et 50% des populations des wilayas d'Oran, Constantine, Sétif et Ouargla", les régions les plus touchées.

L'Algérie a reçu à ce jour 7,7 millions de doses de vaccins  -- russe (Spoutnik V), suédo-britannique (AstraZeneca) et chinois (Sinovac et Sinopharm) -- pour une population de 44 millions d'habitants.

Les épidémiologistes estiment qu'il faudrait vacciner au moins 20 millions d'Algériens pour arriver à l'immunité collective.

Vaccin chinois

Selon le ministère de l'Industrie pharmaceutique, l'Algérie devrait commencer à produire localement le vaccin chinois Sinovac.

Des experts chinois sont arrivés vendredi afin d'inspecter les équipements et les matériels destinés à la production du Sinovac dans une usine du groupe pharmaceutique étatique Saidal, à Constantine (nord-est).

Il y a quelques mois, Alger avait annoncé que le vaccin russe Spoutnik V allait être produit sur le territoire à partir de septembre.

De son côté, l'Institut Pasteur d'Algérie a annoncé dimanche sur sa page Facebook qu'au "15 juillet, le variant Delta a supplanté tous les autres variants circulant jusque-là, représentant 71% des virus en circulation". L'Institut prévoit "un taux supérieur à 90% dans les semaines à venir".

Le pays le plus peuplé du Maghreb est confronté à une nette hausse des contaminations depuis plusieurs semaines, tandis que les services hospitaliers sont saturés et le personnel médical éprouvé.

Certains grands hôpitaux manquent d'oxygène en raison notamment de problèmes de gestion des stock et de distribution.

Le record quotidien d'infections a ainsi été battu vendredi, avec 1 350 cas, selon le ministère de la Santé.

Officiellement, quelque 160 000 cas de coronavirus et plus de 4 000 décès ont été enregistrés en Algérie depuis le début de l'épidémie fin février 2020. 

Tous les rassemblements publics --notamment à l'occasion des mariages et des circoncisions mais aussi les manifestations politiques-- restent interdits partout sur le territoire.

L'organisateur d'un mariage très fréquenté à Jijel (est), dénoncé sur les réseaux sociaux, a été arrêté et condamné à 18 mois de prison ferme avec mandat de dépôt, selon les médias locaux.


Des jumelles siamoises philippines arrivent à Riyad pour une opération chirurgicale

Des sœurs siamoises philippines, venues de Manille, sont arrivées dimanche à Riyad dans le cadre d’un plan d’évacuation saoudien coordonné par le ministère de la Santé. (Agence de presse saoudienne)
Des sœurs siamoises philippines, venues de Manille, sont arrivées dimanche à Riyad dans le cadre d’un plan d’évacuation saoudien coordonné par le ministère de la Santé. (Agence de presse saoudienne)
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  • Les deux fillettes de seize mois sont arrivées à l’aéroport international du roi Khaled et se sont rendues à l’hôpital du roi Abdallah pour les enfants
  • Elles seront soumises à un examen en vue de déterminer la faisabilité d’une opération de séparation

RIYAD: Des sœurs siamoises philippines, venues de Manille, sont arrivées dimanche à Riyad dans le cadre d’un plan d’évacuation saoudien coordonné par le ministère de la Santé, rapporte l’agence de presse saoudienne.

Akhizah et Ayeesha Yusoph sont nées dans la ville de Panabo, dans la province de Davao del Norte, sur l’île méridionale de Mindanao, en décembre 2022. Elles partagent un foie.

Les deux fillettes de 16 mois sont arrivées à l’aéroport international du roi Khaled et se sont rendues à l’hôpital du roi Abdallah pour les enfants. Elles seront soumises à un examen en vue de déterminer la faisabilité d’une opération de séparation.

Abdallah al-Rabeeah, superviseur général du Centre d’aide humanitaire et de secours du roi Salmane (KSRelief), a remercié les dirigeants du Royaume de leur soutien au programme phare de l’Arabie saoudite pour les jumeaux siamois.

Le programme, dirigé par M. Al-Rabeeah, a permis d’opérer plus de 130 enfants originaires de 25 pays depuis 1990. Ces enfants étaient nés avec des organes internes communs avec leur jumeau.

M. Al-Rabeeah a évoqué l’importance mondiale de ce programme qui constitue une étape primordiale dans le domaine de la médecine et qui s’aligne sur les objectifs ambitieux de la Vision 2030, qui vise à renforcer les services de santé au sein du Royaume.

Les parents d’Akhizah et d’Ayeesha ont exprimé leur profonde gratitude envers le roi Salmane et envers le prince héritier, Mohammed ben Salmane, pour l’accueil chaleureux et la généreuse hospitalité qui leur ont été réservés depuis leur arrivée dans le Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Premier ministre malaisien condamne la «pure hypocrisie» de l'Occident sur la guerre à Gaza

Anwar Ibrahim s'est entretenu avec Katie Jensen, présentatrice de l'émission d'actualité d'Arab News "Frankly Speaking", lors d'une visite à Riyad pour une réunion spéciale du Forum économique mondial la semaine dernière. (Photo AN)
Anwar Ibrahim s'est entretenu avec Katie Jensen, présentatrice de l'émission d'actualité d'Arab News "Frankly Speaking", lors d'une visite à Riyad pour une réunion spéciale du Forum économique mondial la semaine dernière. (Photo AN)
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  • Anwar Ibrahim a abordé un large éventail de sujets lors d'une interview accordée à l'occasion de sa récente visite à Riyad
  • Il a souligné que la Malaisie avait «publié des déclarations pour exiger que le génocide de Gaza prenne fin»

DUBAI : La Malaisie adopte une position ferme sur la guerre à Gaza et condamne «l'hypocrisie pure et simple» des pays occidentaux face au massacre israélien des femmes et des enfants palestiniens, a déclaré le Premier ministre Anwar Ibrahim.

S'adressant à Katie Jensen, présentatrice de l'émission d'actualité d'Arab News «Frankly Speaking», lors d'une visite à Riyad pour une réunion spéciale du Forum économique mondial la semaine dernière, il a déclaré que l'incapacité à empêcher le génocide à Gaza pourrait favoriser l'extrémisme.

«Nous avons fait des déclarations pour suggérer que leur génocide doit cesser», a déclaré M. Anwar dans une interview dont l'intégralité peut être lue en page 3.

«Et c'est une pure hypocrisie pour les pays, certains pays occidentaux, y compris les États-Unis, de nier ces meurtres continus d'enfants, de femmes et de civils.

«Quelle que soit votre position politique, je ne crois pas que nous puissions tolérer ces actes inhumains et barbares à l'encontre de nos semblables. Et je pense que cette position est claire. Notre position est très forte dans ce sens.

«Je sais que pour un pays émergent et en développement, cela peut sembler un peu trop dur, mais comment tolérer que des femmes et des enfants continuent d'être tués ? Il n'y a pas d'autre moyen que de l'exprimer de la manière la plus ferme possible.

«J'apprécie le rôle des pays arabes voisins, de la Turquie, de l'Iran et de tous les autres pays qui essaient de jouer leur rôle. Je pense que nous, en Malaisie, et de nombreux autres pays en dehors de la région, exprimons également une grande inquiétude parce que les gens se sentent enragés.

«Nous ne voulons pas que cette situation se prolonge, car elle ne fera qu'inciter des groupes à encourager l'extrémisme fanatique ou l'action terroriste en l'absence d'un échec de la communauté internationale.

Selon des informations récentes, le procureur de la Cour pénale internationale pourrait bientôt émettre des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le ministre de la défense Yoav Gallant, accusés d'avoir délibérément affamé les Palestiniens de Gaza.

Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim a déclaré qu'il soutiendrait les appels à l'arrestation de ministres israéliens, en réaction aux informations selon lesquelles le procureur de la Cour pénale internationale pourrait bientôt émettre des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (à gauche) et le ministre de la défense Yoav Gallant pour crimes de guerre à Gaza. (POOL/AFP/File)
Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim a déclaré qu'il soutiendrait les appels à l'arrestation de ministres israéliens, en réaction aux informations selon lesquelles le procureur de la Cour pénale internationale pourrait bientôt émettre des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (à gauche) et le ministre de la défense Yoav Gallant pour crimes de guerre à Gaza. (POOL/AFP/File)

Si la CPI juge qu'un génocide a lieu à Gaza, M. Anwar a déclaré qu'il soutiendrait les appels à l'arrestation des ministres israéliens.

«Je ne pense pas qu'une personne raisonnable puisse contester les faits incontestables présentés à l'appui de leur allégation selon laquelle un génocide a été commis», a-t-il déclaré. «Une fois qu'il est établi qu'un génocide a été commis, les mandats d'arrêt doivent évidemment être délivrés.

À Kuala Lumpur, un procès se déroule actuellement après l'arrestation, le 28 mars, d'un ressortissant israélien soupçonné d'être entré en Malaisie pour assassiner un compatriote. Il a été trouvé en possession de six armes et de quelque 200 munitions.

L'affaire a suscité des spéculations quant à savoir si l'homme, désigné par les autorités locales sous le nom de Shalom Avitan, était en fait un espion.

Interrogé sur l'existence de preuves établissant un lien entre le ressortissant israélien et l'espionnage ou le crime organisé, M. Anwar a déclaré que les enquêtes se poursuivaient.

Un Israélien identifié comme Shalom Avitan (C) est escorté par la police malaisienne à son arrivée au tribunal pour faire face à des accusations de possession de six armes de poing et de 200 balles à Kuala Lumpur le 12 avril 2024. (AFP/File)
Un Israélien identifié comme Shalom Avitan (C) est escorté par la police malaisienne à son arrivée au tribunal pour faire face à des accusations de possession de six armes de poing et de 200 balles à Kuala Lumpur le 12 avril 2024. (AFP/File)

«Ils n'ont pas encore établi si ce criminel est un espion, mais les actions, les mouvements, la quantité d'armes et le réseau de liens à l'intérieur du pays sont bien sûr préoccupants», a-t-il déclaré.

«Les autorités prennent des mesures sévères pour s'assurer de faire toute la lumière sur cette affaire.

Quant à savoir si un État palestinien indépendant est susceptible de naître cette année des cendres de la guerre de Gaza, M. Anwar a déclaré qu'aucun pays - y compris les États-Unis - n'a le droit de nier le soutien mondial retentissant en faveur de la création d'un État palestinien.

«Cent trente-neuf pays ont reconnu l'État de Palestine», a-t-il déclaré. «Pourquoi un ou deux pays doivent-ils les considérer comme supérieurs à toutes ces considérations et refuser de l'accepter ?

«À mon avis, il est déshonorant de nier le droit, non seulement des Palestiniens, mais aussi de la communauté internationale, lorsqu'ils décident, après des années ou des décennies de délibérations, d'examiner les faits, les décisions historiques, la position précaire actuelle sur la question de la sécurité de la région, la question du progrès économique.

«Après toutes ces considérations, 139 disent, oui, nous devons reconnaître l'existence de l'État de Palestine. Je ne crois pas qu'un pays ait le droit de nier les sentiments et les aspirations du monde.

 


Liban: quatre morts dans un raid israélien, riposte du Hezbollah et des factions alliées

Cette photo prise depuis le kibboutz de Malkia, au nord d'Israël, le long de la frontière avec le sud du Liban, montre de la fumée s'échappant du village libanais de Mays al-Jabal lors des bombardements israéliens le 5 mai 2024 (Photo, AFP).
Cette photo prise depuis le kibboutz de Malkia, au nord d'Israël, le long de la frontière avec le sud du Liban, montre de la fumée s'échappant du village libanais de Mays al-Jabal lors des bombardements israéliens le 5 mai 2024 (Photo, AFP).
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  • Les blessés ont été transportés vers des hôpitaux de la région
  • En près de sept mois de violences transfrontalières, au moins 389 personnes parmi lesquelles 255 combattants du Hezbollah et plus de 70 civils ont été tuées au Liban

BEYROUTH: «Quatre personnes d'une même famille» ont été tuées dans un «raid de l'armée israélienne» sur le village de Mays al-Jabal, a déclaré l'agence officielle d'information libanaise (ANI), actualisant un précédent bilan faisant état de trois victimes.

Il s'agit d'un homme, d'une femme et de leurs enfants âgés de 12 et 21 ans, d'après l'ANI, qui a précisé que deux autres personnes ont été blessées.

Depuis le début de la guerre à Gaza, le Hezbollah libanais, un allié du Hamas palestinien, échange quasi-quotidiennement avec l'armée israélienne des tirs à la frontière libano-israélienne. Des factions palestiniennes et autres groupes alliés ont aussi revendiqué des attaques depuis le Liban contre Israël.

Blessés transportés 

Selon ANI, des habitants du village inspectaient leurs maisons et magasins endommagés dans de précédents bombardements au moment du raid.

Les blessés ont été transportés vers des hôpitaux de la région.

Samedi soir, le Hezbollah a revendiqué des tirs sur des positions militaires dans le nord d'Israël.

Le Hezbollah a déclaré dans un communiqué avoir tiré « des dizaines de roquettes de types Katioucha et Falaq » sur Kiryat Shmona, dans le nord d'Israël, «en réponse au crime horrible que l'ennemi israélien a commis à Mays al-Jabal », qui, selon lui, a tué et blessé des civils.

En près de sept mois de violences transfrontalières, au moins 389 personnes parmi lesquelles 255 combattants du Hezbollah et plus de 70 civils ont été tuées au Liban, selon un décompte de l'AFP. Au moins 11 combattants du Hamas ont été tués selon ce même décompte.

Côté israélien, 11 soldats et neuf civils ont été tués, selon un bilan officiel.