France Relance: deux milliards d’euros pour soutenir le secteur de la culture

Le Premier ministre français Jean Castex a présenté  le plan France Relance le 3 septembre (Photo, AFP).
Le Premier ministre français Jean Castex a présenté le plan France Relance le 3 septembre (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Samedi 05 septembre 2020

France Relance: deux milliards d’euros pour soutenir le secteur de la culture

  • La culture, vecteur de cohésion sociale et de rayonnement de la France, a été durement touchée par la crise sanitaire
  • Selon le gouvernement, le patrimoine a cruellement besoin « d’être entretenu et restauré »

PARIS : L’industrie de la culture, qui représente 2,3 % du PIB et emploie près de 700 000 personnes en France, a perdu, selon les estimations des professionnels du secteur, près de 22 milliards d’euros durant la crise sanitaire de la Covid-19. Aujourd’hui encore, la filière peine à reprendre ses activités, notamment avec les contraintes des normes sanitaires imposées par les autorités publiques.

Pour y remédier, dans le cadre du plan France Relance, présenté par le Premier ministre Jean Castex, le 3 septembre, le gouvernement a identifié cinq priorités dans ce secteur : la restauration du patrimoine, l’aide au spectacle vivant et aux établissements publics de création, le soutien aux artistes et aux jeunes créateurs ainsi qu’un renforcement de l’enseignement supérieur culturel, la consolidation des filières culturelles stratégiques – presse, cinéma, audiovisuel et livre – et enfin, des investissements d’avenir pour les industries culturelles et créatives. 

« La culture est un investissement d’avenir. Investir dans la culture, c’est contribuer à ressouder notre pacte social », a affirmé Jean Castex lors de la présentation du plan France Relance. Sur une enveloppe totale de 100 milliards d’euros, 2 milliards seront consacrés à ce secteur durement touché par la crise du coronavirus. 

« L’enjeu du plan de relance dans la culture est à la fois de reconstruire les secteurs culturels et de refonder les politiques culturelles, afin de pouvoir soutenir les reprises d’activité et se projeter dans l’avenir », précise, de son côté, le ministère de la Culture via un communiqué publié sur son site internet.

Sauvegarde du patrimoine, une priorité

Selon le gouvernement, le patrimoine a cruellement besoin « d’être entretenu et restauré ». Ce secteur, qui a souffert d’un manque de financement durant la crise sanitaire, bénéficiera d’une aide de l’État. « Le plan de relance permettra de remettre [ce patrimoine] en état, avec des effets très concrets en termes de développement économique, d’attractivité et de rayonnement international de notre pays, et de fréquentation des monuments et des autres équipements patrimoniaux (musées, archives, archéologie) dans les territoires », indique le gouvernement. 

Une enveloppe de 614 millions d’euros sera ainsi attribuée au patrimoine, dont la moitié consacrée à la reprise des activités dans des sites comme le musée du Louvre, le château de Versailles ou encore le musée d’Orsay.

Ces lieux historiques, très convoités par les touristes nationaux et internationaux, qui contribuent au rayonnement de la France, ont été profondément touchés par les répercussions de la pandémie de Covid-19.

Le Premier ministre a affirmé que l’autre moitié de l’enveloppe serait destinée au patrimoine « dans les territoires » et concernerait « la valorisation des métiers d’art et les savoir-faire d’excellence ». Ainsi, 80 millions d’euros seront investis dans le « plan cathédrales », et 100 millions serviront à la restauration du château royal de Villers-Cotterêts, dans les Hauts-de-France.

De son côté, Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, a également manifesté son attachement à la sauvegarde du patrimoine français. Elle recommande aux Français de « retourner dans les musées » et de « visiter les joyaux du patrimoine ».

Création et diffusion artistique

La filière de la création et de la diffusion artistique sera aussi concernée par le plan de relance engagé par le gouvernement. Une enveloppe de 426 millions d’euros, prévue pour le spectacle vivant, privé et subventionné, sera réservée aux filières de la musique, aux théâtres privés et nationaux, et à la Philharmonie de Paris. « Ces mesures pourraient permettre, si elles sont bien fléchées et exécutées, de sauver une grande partie du secteur », a commenté la Fédération des entreprises du spectacle vivant, de la musique, de l’audiovisuel et du cinéma (Fesac).

La filière de la presse n’est pas en reste. Touchée de plein fouet par la crise économique, elle recevra un soutien de 140 millions d’euros. Les secteurs du cinéma et l’audiovisuel bénéficieront d’un budget de 165 millions d’euros, tandis que 53 millions iront à la filière du livre.

Selon le ministère de la Culture, 80 000 entreprises culturelles, principalement des petites et moyennes entreprises (TPE et PME), ont bénéficié d’aides transversales : activité partielle, exonérations de charges sociales, fonds de solidarité ou prêts garantis par l’État pour un total de près de 3,3 milliards d’euros.

Ainsi, 200 millions d’euros de crédits seront mobilisés « pour la filière musicale dans son ensemble (spectacles et concerts, musique enregistrée...), confiés au Centre national de la musique : ils bénéficieront à différents dispositifs au profit des salles de spectacle, des producteurs, des auteurs, des éditeurs et des diffuseurs », précise le communiqué publié par le ministère de la Culture.

Roselyne Bachelot avait reçu, à la fin du mois d’août, les représentants des spectacles vivants (théâtres, salles de spectacles, structures de concerts et festivals). Aurélie Hannedouche, membre du Syndicat des musiques actuelles, avait confié à nos confrères de l’AFP être sortie satisfaite de sa rencontre avec la ministre de tutelle, déclarant : « C’était un bon rendez-vous, long et constructif. »


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
Short Url
  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
Short Url
  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Short Url
  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com