Facebook double ses profits mais va pâtir des nouvelles règles d'Apple

Le géant des réseaux sociaux enchaîne les performances financières triomphales mais aussi les déboires avec les autorités et les sociétés occidentales. (Photo, AFP)
Le géant des réseaux sociaux enchaîne les performances financières triomphales mais aussi les déboires avec les autorités et les sociétés occidentales. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 29 juillet 2021

Facebook double ses profits mais va pâtir des nouvelles règles d'Apple

  • Au 30 juin, quelque 3,5 milliards de personnes dans le monde fréquentaient tous les mois au moins l'un des quatre réseaux et messageries du groupe
  • C'est 12% de plus qu'il y a un an, quand ces applications suscitaient un regain d'intérêt à cause des restrictions sanitaires

SAN FRANCISCO : Facebook a doublé son bénéfice net à 10,4 milliards de dollars au deuxième trimestre 2021 pour un chiffre d'affaires de 29 milliards, grâce à l'appétit des marques pour la publicité sur ses différentes plateformes pendant la reprise économique en cours.

Mais la firme californienne a prévenu dans son communiqué de résultats publié mercredi que sa croissance allait "ralentir modestement" au second semestre, notamment à cause des nouvelles règles publicitaires d'Apple.

Son titre perdait entre 3 et 4% après la clôture de la Bourse de Wall Street, bien que le groupe de Menlo Park (Californie) ait fait nettement mieux qu'attendu à la fois sur le chiffre d'affaires et le bénéfice.

"La croissance des revenus publicitaires au deuxième trimestre a été alimentée par une augmentation de 47% du prix moyen des publicités et une hausse de 6% du nombre d'annonces diffusées", a expliqué la plateforme.

"Il y a une demande énorme pour la publicité sur Facebook et Instagram, ce qui pousse les prix vers le haut", a commenté l’analyste Debra Aho Williamson du cabinet eMarketer.

"Ces résultats trimestriels sont extrêmement solides et l'impact de la mise à jour d'Apple ne se fait pas encore sentir", a-t-elle ajouté.

Cette tendance en termes de prix va continuer le reste de l'année, mais Facebook prévoit une légère décélération liée notamment à des "changements réglementaires et techniques".

Apple a récemment imposé aux éditeurs d'applications de demander la permission avant de collecter des données, au grand regret des entreprises dont le modèle économique repose sur la publicité finement ciblée en fonction des goûts et habitudes des consommateurs - comme Facebook.

"Nous pensons que les mises à jour d'iOS (le système d'exploitation mobile d'Apple, ndlr) auront un impact plus prononcé au troisième trimestre", a détaillé la société.

Au 30 juin, quelque 3,5 milliards de personnes dans le monde fréquentaient tous les mois au moins l'un des quatre réseaux et messageries du groupe - Facebook, Instagram, WhatsApp et Messenger.

C'est 12% de plus qu'il y a un an, quand ces applications suscitaient un regain d'intérêt à cause des restrictions sanitaires.

"L’audience massive de l’entreprise est sans équivalent", a réagi Debra Aho Williamson, qui note cependant des perspectives moins glorieuses de ce côté.

"C'est le troisième trimestre consécutif où le nombre d'utilisateurs actifs quotidiens aux Etats-Unis ne bouge pas, et en Europe ils sont 2 millions de moins", souligne-t-elle.

Univers parallèle

Le géant des réseaux sociaux enchaîne les performances financières triomphales mais aussi les déboires avec les autorités et les sociétés occidentales, qui critiquent son accumulation de pouvoir sur l'économie, la politique et les modes de vie.

Il y a dix jours, le président américain Joe Biden a estimé que Facebook et d'autres plateformes "tuaient" des gens en laissant circuler de fausses informations sur la vaccination contre le Covid.

Surtout, l'autorité américaine de la concurrence (FTC) et 48 Etats ont intenté des poursuites fin 2020 contre la firme, qu’ils accusent d’abus de position dominante. Ils veulent que la justice force le groupe à se séparer d'Instagram et WhatsApp.

Facebook a remporté la première manche – un juge américain a rejeté les plaintes fin juin et la société a dépassé les 1.000 milliards de dollars de capitalisation boursière pour la première fois.

Mais ce n’est que partie remise. Les autorités vont revenir à la charge, déterminées à en découdre aussi bien avec la plateforme qu’avec ses voisins de la Silicon Valley, qui dominent tout autant leur secteur et ont largement bénéficié de la pandémie.

Google, Apple, Facebook et Amazon, les fameux Gafa, sont dans le collimateur de Washington mais aussi de Bruxelles, Paris, Londres... Les puissances mondiales se sont lancées dans une chasse concertée à leurs bénéfices mal taxés.

Pour l’heure, ces menaces glissent sur la côte Ouest des Etats-Unis sans entamer les profits ou les perspectives des colosses technologiques.

Le fondateur et directeur général Mark Zuckerberg vient d’annoncer son intention de faire de Facebook une "entreprise de metaverse", c’est-à-dire un "méta-univers" où les utilisateurs circuleront de leur canapé à d’autres lieux physiques et numériques grâce aux écrans, aux casques de réalité virtuelle et aux lunettes de réalité augmentée.


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com