A quoi jouent les Etats-Unis en levant l'embargo sur les ventes d'armes à Chypre?

Des navires de guerre de Chypre, de Grèce, d'Italie et de France participent à un exercice militaire conjoint, du 26 au 28 août, au sud de la Turquie, en Méditerranée orientale. (AP)
Des navires de guerre de Chypre, de Grèce, d'Italie et de France participent à un exercice militaire conjoint, du 26 au 28 août, au sud de la Turquie, en Méditerranée orientale. (AP)
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Publié le Samedi 05 septembre 2020

A quoi jouent les Etats-Unis en levant l'embargo sur les ventes d'armes à Chypre?

  • Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a annoncé mardi sa décision de lever temporairement l’embargo sur les ventes d’armes à Chypre, qui date de l’année 1987
  • Selon Ankara, la décision américaine pourrait dissuader les dirigeants grecs de s’engager dans des pourparlers sur la réunification avec les Chypriotes turcs

ANKARA: Un incident de plus vient s’ajouter aux tensions en Méditerranée orientale. Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a annoncé mardi sa décision de lever temporairement l’embargo sur les ventes d’armes à Chypre, qui date de l’année 1987.

De leur côté, les experts sont divisés sur la motivation de Washington et sur sa décision qui serait liée aux manœuvres de la Turquie dans les eaux contestées, où elle a entamé des prospections gazières.

La décision américaine, critiquée mercredi par le ministère des Affaires étrangères turques, permet la vente d’armes non létales à Chypre pendant une année. La Turquie a clairement invité Washington à revenir sur sa décision ; sinon, ceci pourrait entrainer des actions unilatérales du côté turc.

Selon Ankara, la décision américaine pourrait dissuader les dirigeants grecs de s’engager dans des pourparlers sur la réunification avec les Chypriotes turcs.

Cependant, pour Aaron Stein, directeur du programme du Moyen-Orient à l'Institut de recherche sur la politique étrangère, la décision américaine concernerait la Russie plutôt que la Turquie. « »

Il a confié à Arab News que « les Américains font pression pour réduire l'influence de la Russie sur l'île »

En vertu de la loi de 2019 sur le partenariat pour la sécurité et l'énergie en Méditerranée orientale, Washington a renforcé ses relations avec la Grèce et Chypre et leur a fourni une assistance en matière de sécurité, afin d'empêcher les navires militaires russes d'accoster et de se ravitailler en carburant dans le port de Limassol à Chypre.

Selon Stein, la Turquie est si peu populaire que le Congrès appuie à l’unanimité ces efforts. Il a ajouté que « les membres du département d'État américain qui appuyaient cette décision sont parvenus à la faire passer ».

Entretemps, le  Secrétaire Général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a annoncé jeudi en fin de journée que la Grèce et la Turquie sont convenues d'entamer des pourparlers techniques sous l’égide de l'OTAN, avec pour objectif de désenfler le conflit et de prévenir tout nouvel incident et accident» en Méditerranée orientale.

Joe Macaron, analyste de la politique étrangère au Moyen-Orient au centre d’études Arab Center, estime que de plus en plus de voix au sein de l’administration du Président Donald Trump l’appelent à se retourner contre la politique turque en Méditerranée orientale.

Il a confié à Arab News que « ces pressions augmenteront, avec le contrat signé par la Turquie pour une deuxième livraison de missiles antiaériens russes S-400 »

A la fin du mois d’août, Ankara et Moscou ont signé un contrat pour une deuxième livraison de systèmes de défense antiaérienne à la Turquie, premier état-membre de l’Otan à se procurer ce système de la Russie.

Selon Macaron, la pression était évidente dans la récente condamnation américaine de la rencontre du président Recep Tayyip Erdogan avec des membres du Hamas, à laquelle vient s’ajouter la levée partielle de l’embargo sur les ventes d’armes à Chypre. Les deux décisions ont été prises par le Département d'État américain, et non pas par la Maison Blanche, ce qui indique que M. Trump a voulu garder les lignes ouvertes avec Erdogan.

« Les USA gardent ainsi une certaine distance par rapport à la Turquie, sans pour autant prendre le parti de la France dans les tensions en Méditerranée orientale, étant donné que cette décision est valable pour un an et se limite à l’équipement militaire non létal » a ajouté Macaron.

La Grèce et la Turquie, ayant tous deux entamé des prospections gazières en Méditerranée orientale, sont entrées en litige sur les frontières maritimes, simultanément avec la longue querelle entre la Turquie et Chypre, depuis 1974, sur les réserves de gaz en mer.

Le directeur du Fonds Marshall allemand des Etats-Unis, Ozgur Unluhisarcikli, assure que la décision des Etats-Unis s’inscrit dans le cadre des efforts qui visent à éloigner Chypre de la Russie.

« Le calendrier peut être lié aux prochaines élections américaines, sachant qu’il y a environ 1,4 million d'Américains d'origine grecque contre presque 350 000 Américains d'origine turque », a-t-il confié à Arab News.

Cependant, Unluhisarcikli a ajouté que, bien que cette décision ne modifie en rien l'équilibre militaire à Chypre, le moment est mal choisi. Il peut être perçu par les Chypriotes grecs comme une approbation de leur politique actuelle et les dissuaderait ainsi  d’entrer en dialogue avec la République turque de Chypre du Nord, portant sur l'exploitation des ressources énergétiques de l'île.

En attendant, Bruxelles devrait discuter d'une liste de sanctions contre la Turquie lors d'une réunion des chefs d’états vers la fin du mois.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com