Fini «l'été de liberté», Biden annonce des mesures pour doper la vaccination

Pour la première fois depuis des mois, Joe Biden est entré dans la salle où l'attendaient les journalistes avec un masque noir, qu'il a enlevé avant de commencer à parler. (Photo, AFP)
Pour la première fois depuis des mois, Joe Biden est entré dans la salle où l'attendaient les journalistes avec un masque noir, qu'il a enlevé avant de commencer à parler. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 30 juillet 2021

Fini «l'été de liberté», Biden annonce des mesures pour doper la vaccination

  • Des millions d'employés fédéraux devront soit être vaccinés, soit se plier à une série de contraintes, a annoncé la Maison Blanche
  • Joe Biden appelle les autorités locales à verser 100 dollars à toute nouvelle personne se faisant vacciner

WASHINGTON: Joe Biden a-t-il crié victoire trop tôt contre la pandémie de la Covid-19 ? Le président américain, qui promettait un "été de liberté" à ses compatriotes, a dû prendre jeudi une série de mesures pour relancer la vaccination.

"Nous ne sommes pas complètement sortis du bois", a dit le président américain dans un discours à la Maison Blanche, alors que le pays fait face à une flambée de contaminations dues à la propagation rapide du variant Delta.

Pour la première fois depuis des mois, Joe Biden est entré dans la salle où l'attendaient les journalistes avec un masque noir, qu'il a enlevé avant de commencer à parler.

Il suit de toutes fraîches recommandations des autorités sanitaires américaines, selon lesquelles même les Américains vaccinés doivent remettre des masques, s'ils se trouvent dans des zones où la circulation du virus est importante.

Dorénavant, des millions d'employés fédéraux devront soit être vaccinés, soit se plier à une série de contraintes, a annoncé la Maison Blanche.

Les employés fédéraux non-vaccinés auront l'obligation de porter le masque même dans les zones où la circulation de la Covid-19 est faible, et de se soumettre à des tests réguliers, une ou deux fois par semaine. Ils seront aussi limités dans leurs déplacements. 

Sans aller jusqu'à l'obligation vaccinale pure et simple, il s'agit d'un changement de cap pour l'administration Biden qui jusqu'ici se refusait à associer toute idée de contrainte à la vaccination.

"Je sais que les gens parlent de liberté" mais "avec la liberté vient la responsabilité", a commenté le président démocrate.

"C'est épuisant de penser que nous sommes encore en train de lutter" contre la pandémie, a-t-il reconnu.

L'État fédéral emploie 4 millions de personnes, dont 2 millions de civils.

Pour ce qui concerne les militaires, le président américain demande à l'armée de réfléchir à "comment et quand" ajouter le vaccin contre la Covid-19 à la liste des vaccins obligatoires pour les troupes.

100 dollars pour un vaccin

Entre autres mesures d'incitation, Joe Biden appelle les autorités locales à verser 100 dollars à toute nouvelle personne se faisant vacciner, en puisant pour cela dans des fonds d'urgence débloqués pour faire face à la pandémie.

Elles semblent bien loin, ces déclarations de juin et début juillet, quand le président américain parlait d'un "été de liberté", et promettait de déclarer bientôt "l'indépendance" des États-Unis face au virus - faisant référence à la fête nationale du 4 juillet.

L'administration Biden se reposait alors sur une campagne de vaccination dont les débuts impressionnants ont été donnés en exemple dans le monde entier, mais qui s'est tassée ensuite.

Les responsables européens se vantent désormais d'avoir dépassé les États-Unis pour le taux de population ayant reçu au moins une dose de vaccin contre le coronavirus.

Nombre de commentateurs se demandent donc si le président démocrate n'a pas crié victoire trop tôt.

La Maison Blanche se défend en disant "suivre l'avis des scientifiques", et s'adapter au jour le jour ou presque à la nouvelle situation sanitaire, celle d'un variant Delta beaucoup plus contagieux.

Reste à savoir si ce variant va aussi faire bouger les lignes politiques autour de la vaccination, alors que selon les sondages, la réticence face au vaccin reste plus prononcée parmi les électeurs républicains.

"Ce n'est pas une question d'États rouges (républicains) ou d'États bleus (démocrates). C'est une question de vie ou de mort", a dit Joe Biden jeudi.

De fait, nombre de responsables et d'élus républicains se sont joints récemment au concert d'appels à la vaccination. 

Mais pas question pour autant pour le camp Biden de solliciter l'ancien président Donald Trump dans l'espoir de convaincre davantage d'Américains.

"Nous avons vu quasiment tous les anciens présidents faire des déclarations publiques pour s'assurer que les gens comprennent que le vaccin est sûr et efficace. Il n'y a pas besoin de recevoir un carton d'invitation calligraphié pour rejoindre ce mouvement" a récemment déclaré la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.