Le vaccin russe « a un bon profil de sécurité », selon une étude

Le vaccin contre le coronavirus (Covid-19), développé par l’Institut de recherche en épidémiologie et microbiologie Gamaleya. (Fichier/AFP)
Le vaccin contre le coronavirus (Covid-19), développé par l’Institut de recherche en épidémiologie et microbiologie Gamaleya. (Fichier/AFP)
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Publié le Samedi 05 septembre 2020

Le vaccin russe « a un bon profil de sécurité », selon une étude

  • La publication dans The Lancet n’est pas une approbation médicale officielle mais signifie que le médicament a été examiné par une équipe de scientifiques experts et constitue un traitement potentiel sérieux contre la maladie
  • Aucun effet secondaire important n’a été ressenti et aucun résultat indésirable concernant le cancer ou la fertilité, a déclaré Kirill Dmitriev

DUBAÏ: Une étude du vaccin russe contre la COVID-19 a été examinée par des pairs et publiée dans la prestigieuse revue médicale britannique The Lancet, démontrant certains avantages significatifs par rapport aux médicaments occidentaux concurrents.

Kirill Dmitriev, l’homme d’affaires russe qui a dirigé les efforts du pays pour développer une réponse rapide à la pandémie, le vaccin Spoutnik V, a affirmé : « Il s’agit de sauver des vies, et nous sommes convaincus que le vaccin russe est le meilleur ».

La publication dans The Lancet n’est pas une approbation médicale officielle mais signifie que le médicament a été examiné par une équipe de scientifiques experts et constitue un traitement potentiel sérieux contre la maladie.

Dmitriev, PDG du Russian Direct Investment Fund, est le partenaire de l’Arabie saoudite dans de nombreuses initiatives d’investissement. Il a annoncé que les responsables saoudiens de la santé effectueront davantage de voyages à Moscou cette semaine afin de discuter du Spoutnik V, et que les essais cliniques débuteront au Royaume ce mois-ci.

Les résultats de The Lancet sont basés sur des essais sur des animaux et sur 76 personnes en Russie. « Aucun effet secondaire important n’a été ressenti et aucun résultat indésirable concernant le cancer ou la fertilité n’a été trouvé », a déclaré Kirill Dmitriev.

« Le vaccin a un bon profil de sécurité et a provoqué une forte réponse immunitaire humorale et cellulaire chez les participants », indique l'article du Lancet, basé sur des études menées par des organismes scientifiques russes, dont l'Institut Gamaleya.

Cependant, Spoutnik V a fait l’objet de critiques, notamment par des commentateurs européens et américains, qui ont dit que les tests ont été faits de manière trop précipitée par rapport aux procédures de test-standard en Occident.

Dmitriev a précisé que les décideurs politiques américains et britanniques avaient récemment appelé à un processus accéléré dans leurs pays, leur permettant d'homologuer un médicament avant la fin des tests vitaux de Phase 3.

« La Russie a été critiquée pour cela, et maintenant les États-Unis et le Royaume-Uni font de même », a-t-il déclaré.

Il a également comparé les techniques scientifiques russes aux approches occidentales. Spoutnik V est basé sur la transmission d'adénovirus humains, par opposition aux méthodes d'ARNm (une molécule génétique) et de virus de singe en Occident.

Les adénovirus humains ont été utilisés pour des traitements antiviraux pour des décennies, notamment dans le traitement contre le virus Ebola perfectionné par la Russie.

« J’ai une question pour l’Occident: Allez-vous montrer à votre peuple les études qui démontrent que l’ARNm et le virus de singe n’ont aucun effet secondaire sur le cancer et la fertilité ? » s'est interrogé Dmitriev.

Outre les humains, la publication de The Lancet s’est également basée sur des essais sur les animaux. Un programme de tests humains à grande échelle est en cours de déploiement en Russie et dans d'autres pays.

Spoutnik V se fonde sur une approche en deux temps qui, selon Dmitriev, est plus efficace que les vaccins développés par des sociétés pharmaceutiques occidentales telles que AstraZeneca et Johnson & Johnson.

La semaine prochaine, la Russie annoncera les détails de partenariats privés pour vendre et distribuer Spoutnik V, dit-il.

Et d’ajouter : « Nous sommes un peuple pacifique et nous venons en paix vous offrir notre vaccin ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Zelensky dit qu'il rencontrera Trump en marge de l'Assemblée générale de l'ONU

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré qu'il rencontrerait son homologue américain Donald Trump en marge de l'Assemblée générale des Nations unies la semaine prochaine, dans des propos publiés samedi. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré qu'il rencontrerait son homologue américain Donald Trump en marge de l'Assemblée générale des Nations unies la semaine prochaine, dans des propos publiés samedi. (AFP)
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  • Volodymyr Zelensky rencontrera Donald Trump en marge de l’AGNU, pour discuter des sanctions contre la Russie et des garanties de sécurité pour l’Ukraine
  • La Russie et l’Ukraine multiplient les frappes meurtrières, avec des attaques de drones ukrainiens en profondeur sur le territoire russe, et une vague massive de missiles et drones russes visant les civils et infrastructures ukrainiennes

KIEV: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé qu'il rencontrerait Donald Trump la semaine prochaine en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, alors que les efforts diplomatiques pour mettre fin à l'invasion russe semblent dans l'impasse.

Le conflit ne montre aucun signe d'apaisement. Moscou a intensifié ses frappes, envoyant encore des centaines de drones et missiles contre le pays dans la nuit de vendredi à samedi.

Et en Russie, quatre personnes ont été tuées par une attaque de drones ukrainiens dans la région de Samara, à plus de 800 kilomètres du front, selon les autorités locales.

Donald Trump a lancé des ultimatums, sous peine de sanctions, pour pousser Vladimir Poutine à un compromis et mettre fin à la guerre. Mais le président russe n'a pas plié, et son homologue américain n'a pas mis ses menaces à exécution.

Volodymyr Zelensky a déclaré à un groupe de journalistes, dont l'AFP, qu'il aurait "une réunion avec le président des Etats-Unis" dans le cadre de son déplacement à New York pour l'Assemblée générale de l'ONU la semaine prochaine.

Le président ukrainien, dont les commentaires étaient placés sous embargo jusqu'à samedi, a affirmé qu'il soulèverait la question des sanctions contre Moscou.

"Je pense que nous perdons beaucoup de temps si nous attendons, n'imposons pas de sanctions ou ne prenons pas les mesures que nous attendons vraiment de lui", a-t-il dit.

Donald Trump s'est dit prêt à prendre de nouvelles sanctions contre la Russie, mais à la condition que les Européens arrêtent d'acheter des hydrocarbures russes.

Il s'était montré initialement optimiste quant à sa capacité de convaincre Vladimir Poutine mais s'est depuis dit déçu, affirmant jeudi que le président russe l'avait "laissé tomber".

Volodymyr Zelensky juge lui que Vladimir Poutine, dont l'armée est à l'offensive sur le front, n'acceptera la paix que s'il y est contraint.

Le prédisent ukrainien a aussi dit qu'il discuterait avec Donald Trump des "garanties de sécurité" que son pays demande à ses alliés occidentaux en cas d'accord de paix.

Elles sont censées protéger l'Ukraine d'une autre attaque russe à l'avenir, que Kiev juge quasi inévitable.

- "Terroriser les civils" -

Le gouverneur de la région russe de Samara, Viatcheslav Fedorichtchev, a affirmé que des drones ukrainiens avaient tué quatre personnes et blessé une autre dans la nuit de vendredi à samedi.

L'Ukraine vise régulièrement la Russie avec des drones, en répondant à l'invasion lancée en 2022, mais il est rare que ces frappes soient aussi meurtrières, surtout si loin de ses frontières.

Viatcheslav Fedorichtchev n'a pas indiqué la localisation exacte de l'attaque, mais avait dit plus tôt que des drones avaient ciblé des "installations du complexe énergétique et pétrolier".

L'Ukraine cherche à endommager ces infrastructures, source de revenus majeure pour Moscou, pour attaquer le pays au porte-monnaie.

Le commandement de l'armée ukrainienne avait mentionné samedi matin des attaques de drones contre des installations pétrolières dans la région de Samara. Il avait affirmé qu'un incendie s'était déclaré dans l'une d'elles, sans évoquer de victimes.

La Russie a de son côté lancé 40 missiles et quelque 580 drones contre l'Ukraine dans la nuit de vendredi à samedi, faisant trois morts et des dizaines de blessés, selon Volodymyr Zelensky.

Peu avant, les autorités de la région de Dnipropetrovsk, dans le centre-est de l'Ukraine, avait fait état d'une importante attaque russe de missiles et de drones ayant fait un mort et 26 blessés.

M. Zelensky a dénoncé une "stratégie délibérée de la Russie visant à terroriser les civils et à détruire (les) infrastructures" de l'Ukraine.

- Défense commune -

Volodymyr Zelensky a par ailleurs appelé à la construction d'une défense antiaérienne commune avec certains des pays voisins de l'Ukraine pour abattre les drones russes.

Il s'agit d'une demande ukrainienne de longue date, remise en lumière ces dernières semaines par l'intrusion de drones russes en Pologne ou encore, l'interception d'avions de chasse russes en Estonie vendredi.

Sur le front, la Russie a revendiqué samedi la prise d'un nouveau village dans la région de Dnipropetrovsk, Berezové.

Volodymyr Zelensky a affirmé que des combats avaient lieu dans le centre de Koupiansk, forteresse de l'est ukrainien où la situation se détériore.


Le traité historique pour protéger la haute mer peut entrer en vigueur en janvier

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'exprime lors d'une interview accordée à l'AFP avant la 80e session de l'Assemblée générale des Nations unies (UNGA 80) au siège de l'ONU à New York, le 19 septembre 2025. (AFP)
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'exprime lors d'une interview accordée à l'AFP avant la 80e session de l'Assemblée générale des Nations unies (UNGA 80) au siège de l'ONU à New York, le 19 septembre 2025. (AFP)
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  • Le traité pour la protection de la haute mer, ratifié par 60 pays, entrera en vigueur fin janvier 2026
  • Il permet enfin de créer des aires marines protégées dans les eaux internationales, longtemps laissées sans cadre juridique contraignant

NATIONS UNIES: Après des années d'attente pour les défenseurs des océans, le traité pour protéger la haute mer, désormais ratifié par 60 pays, prendra enfin vie fin janvier, donnant au monde un outil inédit pour mettre à l'abri des écosystèmes marins vitaux pour l'humanité.

"Je salue cette réussite historique pour l'océan et le multilatéralisme", a réagi vendredi le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres dans un communiqué publié immédiatement après l'annonce.

"Alors que nous faisons face une triple crise planétaire, changement climatique, perte de biodiversité et pollution, cet accord est une ligne de vie pour l'océan et l'humanité", a-t-il ajouté.

Avec le dépôt des ratifications par le Maroc et la Sierra Leone vendredi, le traité a atteint les 60 requises pour enclencher les 120 jours avant son entrée en vigueur.

Le texte, adopté en juin 2023 après des années de négociations, vise à contrecarrer les multiples menaces qui pèsent sur les océans.

Alors que les écosystèmes marins sont menacés par le changement climatique, les pollutions et la surpêche, la science a prouvé l'importance de protéger tout entier ces océans foisonnant d'une biodiversité souvent microscopique, qui fournissent la moitié de l'oxygène que nous respirons et limitent le réchauffement en absorbant une partie importante du CO2 émis par les activités humaines.

La haute mer commence là où s'arrêtent les zones économiques exclusives (ZEE) des Etats, à un maximum de 200 milles nautiques (370 km) des côtes et n'est sous la juridiction d'aucun Etat.

Même si elle représente près de la moitié de la planète et plus de 60% des océans, elle a longtemps été ignorée dans le combat environnemental.

"L'ère de l'exploitation et de la destruction doit prendre fin" et ce traité "est l'outil pour rendre cela possible", a salué Mads Christensen, patron de Greenpeace, appelant les parties à faire en sorte de le rendre opérationnel le plus vite possible.

- Universel ? -

L'outil phare du nouveau traité prévoit la création d'aires marines protégées en haute mer.

Ce chantier devra toutefois s'articuler avec d'autres instances qui gouvernent certains morceaux de l'océan, comme les organisations régionales de pêche ou encore l'Autorité internationale des fonds marins chargée des règles de l'exploitation minière sous-marine dans les eaux internationales.

Aujourd'hui, environ 1% seulement de la haute mer fait l'objet de mesures de conservation. Mais en 2022, l'ensemble des Etats de la planète s'est engagé lors de la COP15 sur la biodiversité à protéger, d'ici 2030, 30% des terres et des océans de la planète.

Pour y parvenir, le nouveau traité est capital. Alors les pays signataires travaillent déjà d'arrache-pied, en avançant notamment sur les préparatifs des premières aires marines protégées, comme celle portée par le Chili autour des dorsales de Nazca et de Salas y Gomez, dans le Pacifique.

"On pourrait voir les premières zones protégées adoptées peut-être fin 2028, ou 2029", estime Lisa Speer, de l'organisation environnementale NRDC.

La France avait espéré atteindre les 60 ratifications à l'occasion de la Conférence de l'ONU sur les océans en juin à Nice, mais il aura fallu finalement quelques mois de plus.

Alors que le traité a désormais 143 signataires, les défenseurs des océans vont désormais tenter de convaincre le maximum de pays de le signer et de le ratifier pour en faire un outil le plus universel possible.

"Il est vraiment important d'aller vers une ratification mondiale, universelle pour que le traité soit aussi efficace que possible", a plaidé Rebecca Hubbard, patronne de la coalition d'ONG High Seas Alliance, appelant même les pays sans accès à la mer à le rejoindre.

Mais cette perspective est toutefois assombrie par la position de deux puissances maritimes majeures: la Russie et les Etats-Unis.

Moscou avait pris ses distances avec le texte dès son adoption, jugeant certains éléments inacceptables, sans pour autant empêcher son adoption.

Quant aux Etats-Unis, qui avaient signé le traité sous la présidence de Joe Biden, il est peu probable qu'ils le ratifient tant que Donald Trump est à la Maison Blanche.


Veto des Etats-Unis à une résolution du Conseil de sécurité exigeant un cessez-le-feu permanent à Gaza

 Les Etats-Unis (Morgan Ortagus, à droite) ont opposé jeudi leur veto à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU qui demandait un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza, ainsi que la levée de toutes les restrictions à l'acheminement de l'aide humanitaire dans l'enclave. (Capture d'écran/UNTV)
Les Etats-Unis (Morgan Ortagus, à droite) ont opposé jeudi leur veto à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU qui demandait un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza, ainsi que la levée de toutes les restrictions à l'acheminement de l'aide humanitaire dans l'enclave. (Capture d'écran/UNTV)
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  • C'est la sixième fois que les Etats-Unis utilisent leur droit de veto pour bloquer une telle initiative depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, il y a près de deux ans
  • Les 14 autres membres du Conseil ont voté en faveur de la résolution, qui avait été déposée par ses 10 membres élus

NEW YORK : Les États-Unis ont opposé jeudi leur veto à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU qui appelait à un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza, ainsi qu'à la levée de toutes les restrictions sur l'acheminement de l'aide humanitaire dans l'enclave.

Le projet de résolution, présenté par les 10 membres élus du Conseil, qui en compte 15, a recueilli 14 voix en sa faveur. C'est la sixième fois depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, il y a près de deux ans, que les États-Unis utilisent le droit de veto qu'ils détiennent en tant que l'un des cinq membres permanents du Conseil.

Le veto a été opposé par le représentant américain Morgan Ortagus et la résolution a donc échoué malgré un soutien quasi unanime.

Washington a toujours affirmé que les résolutions de l'ONU sur le cessez-le-feu risquaient de compromettre les négociations de paix sur le terrain, ainsi que la capacité d'Israël à prendre des mesures contre le Hamas et son "droit à l'autodéfense". Les critiques accusent les autorités américaines de soustraire Israël à la responsabilité internationale.

"Chers collègues, l'opposition des États-Unis à cette résolution ne sera pas une surprise", a déclaré M. Ortagus, un conseiller politique américain de haut niveau, avant le vote.

"Elle ne condamne pas le Hamas et ne reconnaît pas le droit d'Israël à se défendre, et elle légitime à tort les faux récits qui profitent au Hamas et qui ont malheureusement trouvé leur place au sein de ce Conseil.

D'autres membres du Conseil ont "ignoré" les avertissements des États-Unis concernant le langage "inacceptable" et ont plutôt adopté "une action performative destinée à entraîner un veto", a-t-elle ajouté.

Le texte de la résolution s'alarme des rapports faisant état d'une famine croissante et d'une aggravation de la crise humanitaire à Gaza, condamne l'utilisation de la famine comme arme de guerre et exprime son inquiétude face à l'expansion des opérations militaires israéliennes. Il réaffirme également les obligations qui incombent aux États en vertu des principes du droit international, notamment la protection des civils et le refus des déplacements forcés.

Il a exigé trois mesures clés : un accord de cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent respecté par toutes les parties ; la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages détenus par le Hamas et d'autres groupes ; et la levée de toutes les restrictions israéliennes à l'entrée et à la distribution de l'aide humanitaire, parallèlement au rétablissement des services essentiels à Gaza. Il a demandé au secrétaire général des Nations unies de faire rapport au Conseil dans les 30 jours sur la mise en œuvre de la résolution.

L'Algérie, l'un des principaux partisans de la résolution, a exprimé sa consternation face à un nouvel échec du Conseil de sécurité à agir sur la situation à Gaza, et a présenté ses excuses aux Palestiniens pour ne pas avoir fait assez pour sauver la vie des civils.

L'ambassadeur du pays auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a déclaré que malgré l'échec de la résolution, "14 membres courageux du Conseil de sécurité ont fait entendre leur voix. Ils ont agi en conscience et en faveur de l'opinion publique internationale".