Automobile: Stellantis affiche une rentabilité record et accélère son électrification

Stellantis vise désormais une marge opérationnelle autour de 10% sur l'année 2021, alors qu'il visait entre 5,5 et 7,5% au début de l'année. (Photo, AFP)
Stellantis vise désormais une marge opérationnelle autour de 10% sur l'année 2021, alors qu'il visait entre 5,5 et 7,5% au début de l'année. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 03 août 2021

Automobile: Stellantis affiche une rentabilité record et accélère son électrification

  • Le chiffre d'affaires, de 75,3 milliards d'euros, est en hausse de 46% par rapport au premier semestre 2020, quand le marché était paralysé par la crise
  • Les marques premium de Stellantis seront parmi les premières à prendre le virage 100% électrique, face à Jaguar qui prévoit la grande bascule en 2025 et Volvo en 2030

PARIS: Le groupe automobile Stellantis, né début 2021 de la fusion du français PSA et de l'italo-américain Fiat-Chrysler (FCA), a fortement rebondi au premier semestre, affichant une rentabilité record malgré la pénurie de semi-conducteurs.

Alors que FCA était en retard dans le virage de l'électrique, son directeur général, Carlos Tavares, a décidé d'accélérer la transition. L'Europe veut bannir les véhicules à essence d'ici 2035.

Stellantis compte investir au total 30 milliards d'euros d'ici 2025 dans l'électrification de ses gammes, mais aussi dans les logiciels, pour lesquels il va présenter ses plans à l'automne.

Au total, 11 nouveaux véhicules électriques devraient être dévoilés au cours des deux prochaines années. Et les marques DS, Lancia, que le groupe souhaite relancer, et Alfa Romeo deviendront 100% électriques à partir de 2024, 2026 et 2027, respectivement.

Les marques premium de Stellantis seront parmi les premières à prendre le virage 100% électrique, face à Jaguar qui prévoit la grande bascule en 2025 et Volvo en 2030.

Le groupe a annoncé mardi un bénéfice net de 5,9 milliards d'euros sur les six premiers mois de l'année, alors que FCA avait enregistré de très lourdes pertes début 2020, avant la fusion.

"Nous signons un excellent départ pour Stellantis, avec une performance éblouissante en Amérique du Nord mais aussi en Europe, nos deux moteurs", s'est félicité Carlos Tavares devant les analystes financiers. 

Le chiffre d'affaires, de 75,3 milliards d'euros, est en hausse de 46% par rapport au premier semestre 2020, quand le marché était paralysé par la crise. 

Sa marge opérationnelle de 11,4% du chiffre d'affaires est "une marge record pour les deux groupes originels", selon son directeur financier Richard Palmer. 

Carlos Tavares a adapté au nouveau géant la recette choc qu'il avait appliquée chez Peugeot-Citroën, revoyant la production, privilégiant les modèles les plus rentables et une politique de prix sévère. Pour ses premiers résultats, le groupe franco-italo-américain s'est placé devant ses concurrents: le numéro deux mondial Volkswagen a enregistré une marge de 8,8%, tandis que Nissan a atteint 4,5% au dernier trimestre, Hyundai 6,2% et Renault 2,8%. 

Seuls les constructeurs premium font mieux, avec Daimler à 12,2% et BMW à 13%. Toyota et General Motors doivent encore annoncer leurs résultats.

Objectifs relevés

Stellantis a présenté des chiffres solides sur le marché nord-américain, avec des bonnes ventes de ses pickups Ram et de ses Jeep hybrides. 

En Europe, le premier marché du groupe, les Peugeot 2008 et les nouvelles Citroën C4, les Opel Mokka et Fiat 500 électriques dopent les ventes.

Maserati revient dans le vert avec près de 11 000 véhicules vendus et un petit bénéfice de 29 millions d'euros.

Les actions du groupe ont brillé en Bourse mardi, prenant à 17H autour de 4% aux bourses de Paris, Milan et New York.

Les synergies entre FCA et PSA ont été "mises en place plus vite que prévu" pour un total d'1,3 milliard d'euros au premier semestre, selon le directeur financier, notamment sur les coûts de recherche et développement.

Stellantis vise désormais une marge opérationnelle autour de 10% sur l'année 2021, alors qu'il visait entre 5,5 et 7,5% au début de l'année.

Une telle hypothèse exclut d'éventuels nouveaux confinements, ou un renforcement de la crise des semi-conducteurs.

Le groupe franco-italo-américain est touché de plein fouet par cette pénurie de pièces électroniques: avec la mise à l'arrêt de plusieurs usines à travers le monde, elle l'a empêché de produire 700 000 véhicules, pour un total de 3,2 millions sortis de ses usines au premier semestre. 

Mais la crise ne devrait pas "empirer", selon Richard Palmer. Le troisième trimestre devrait être "semblable" au deuxième, soit une perte estimée de 500 000 véhicules, et la situation devrait ensuite s'améliorer.

L'industrie automobile compte sur l'ouverture de nouvelles capacités de production en Asie pour résoudre cette crise qui freine sa reprise depuis la fin de l'année 2020. 

D'autres problèmes d'approvisionnement vont continuer à représenter un "challenge" pour l'industrie, a souligné M. Palmer: les surcoûts sur le marché des matières premières comme l'acier, l'aluminium ou le cuivre ont représenté 750 millions d'euros au premier semestre et devraient se renforcer au second.


Tensions diplomatiques: la Chine suspend ses importations de produits de la mer japonais 

Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
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  • La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île
  • La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent

TOKYO: La Chine va suspendre ses importations de produits de la mer japonais, ont rapporté mercredi des médias nippons, une nouvelle mesure punitive alors que les deux pays sont en pleine querelle diplomatique depuis des propos de la Première ministre japonaise sur Taïwan.

La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île.

Ces déclarations sont considérées comme une provocation par la Chine, qui estime que Taïwan fait partie de son territoire.

La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent.

La sortie de deux films japonais a également été reportée en Chine après les propos de Mme Takaichi.

En rapportant la nouvelle suspension des importations de produits de la mer, les médias japonais, y compris la chaîne NHK, ont cité des sources gouvernementales anonymes.

La Chine explique que cette mesure est nécessaire pour surveiller les eaux usées traitées qui sont rejetées de la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima, a indiqué la NHK.

Pékin n'a pas immédiatement confirmé cette nouvelle mesure.

La Chine n'avait que très récemment repris l'achat de ces produits après une interdiction imposée lorsque le Japon avait commencé à rejeter des eaux usées de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima en 2023.

En 2023, les cargaisons en direction en Chine continentale comptaient pour 15,6% des exportations de fruits de mer japonais, contre 22,5% en 2022.

Hong Kong représentait 26,1% des exportations de produits de la mer japonais et les Etats-Unis 15,7%.

Contacté par l'AFP, le ministère japonais de l'agriculture, qui supervise l'agence des pêches, et le ministère des Affaires étrangères n'étaient pas immédiatement disponibles pour réagir.


Fin des restrictions dans l'espace aérien américain, retour à la normale attendu lundi

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
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  • Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend
  • Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas

WASHINGTON: Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens.

"Cela signifie que les opérations normales peuvent reprendre dans l'ensemble de l'espace aérien national" à partir de 6H00 lundi à Washington (10H00 GMT), a écrit la FAA dans un communiqué.

Le 7 novembre, une réduction de 10% des vols domestiques dans 40 des aéroports les plus fréquentés du pays avait été imposée face au manque de personnel dans les tours de contrôle. En pleine paralysie budgétaire, il était demandé à ces fonctionnaires de travailler sans être payé.

Plusieurs milliers de vols avaient été annulés avant que les restrictions ne soient allégées progressivement.

Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend. Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas.

Grâce à la fin de ces limitations, "nous pouvons désormais recentrer nos efforts sur le recrutement massif de contrôleurs et la mise en place du tout nouveau système de contrôle du trafic aérien", a dit le ministre américain des Transports Sean Duffy, cité dans le communiqué.

Le retour à la normale va intervenir juste avant les grands départs pour les festivités de Thanksgiving, rendez-vous familial incontournable des Américains le 27 novembre. Un record de passagers aériens est attendu


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

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  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.