Washington inculpe deux hommes qui prévoyaient d'attaquer l'ambassadeur birman anti-junte à l'ONU

Plus de 900 personnes ont été tuées dans une sanglante répression menée par la junte pour étouffer toute protestation, selon une ONG locale de surveillance. (Photo, AFP)
Plus de 900 personnes ont été tuées dans une sanglante répression menée par la junte pour étouffer toute protestation, selon une ONG locale de surveillance. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 07 août 2021

Washington inculpe deux hommes qui prévoyaient d'attaquer l'ambassadeur birman anti-junte à l'ONU

  • Les suspects, Phyo Hein Htut, 28 ans, et Ye Hein Zaw, 20 ans, ont été inculpés devant une cour fédérale et risquent jusqu'à cinq ans de prison
  • Leurs liens avec la junte restent flous. Les procureurs ont indiqué que Phyo Hein Htut avait été en contact avec un marchand d'armes traitant, depuis la Thaïlande, avec l'armée birmane

NEW YORK : La justice américaine a annoncé vendredi avoir inculpé deux ressortissants birmans pour leur projet d'attaque sur l'ambassadeur de Birmanie à l'ONU, Kyaw Moe Tun, partisan du mouvement pro-démocratie qui avait refusé de quitter ses fonctions malgré les injonctions de la junte.

Dans le cadre de ce projet, déjoué par des enquêteurs américains, les deux hommes inculpés avaient évoqué l'embauche d'agresseurs qui forceraient Kyaw Moe Tun à démissionner, ou s'il refusait, qui le tueraient, selon des responsables.

Les deux hommes "ont projeté de gravement blesser ou de tuer l'ambassadeur de Birmanie aux Nations unies, dans le cadre d'une attaque planifiée d'un responsable étranger qui devait avoir lieu sur le sol américain", a déclaré Audrey Strauss, procureure fédérale pour le district sud de New York.

La directrice adjointe par intérim du FBI Jacqueline Maguire a affirmé que la police fédérale avait agi "rapidement et assidûment", après avoir eu vent de ce potentiel assassinat, prévu dans une banlieue du nord de la ville de New York.

Selon des documents judiciaires, le FBI a reçu mardi des informations concernant le complot.

"Nos lois s'appliquent à tous dans ce pays, et ces hommes feront désormais face aux conséquences pour avoir supposément enfreint ces lois", a déclaré Mme Maguire.

Les suspects, Phyo Hein Htut, 28 ans, et Ye Hein Zaw, 20 ans, ont été inculpés devant une cour fédérale et risquent jusqu'à cinq ans de prison.

FaceTime et Zelle

Leurs liens avec la junte restent flous. Les procureurs ont indiqué que Phyo Hein Htut avait été en contact avec un marchand d'armes traitant, depuis la Thaïlande, avec l'armée birmane.

Ces deux hommes ont discuté via FaceTime alors que Phyo Hein Htut se trouvait à l'intérieur des bureaux de la mission birmane auprès de l'ONU, à New York, selon la plainte.

Le marchand d'armes a évoqué au cours de cette conversation l'embauche d'hommes de main pour l'attaque, qui supposait de saboter les pneus de la voiture de l'ambassadeur pour qu'il ait un accident, précise la plainte.

Le dossier inclut des photos de ce qui semble être un paiement de 4 000 dollars, transféré par Ye Hein Zaw à Phyo Hein Htut via l'application Zelle, présenté comme une avance pour l'opération.

Kyaw Moe Tun avait fait les gros titres, après le putsch du 1er février, en effectuant le salut à trois doigts des manifestants pro-démocratie depuis son siège à l'ONU d'ambassadeur de Birmanie. Il avait déclaré mercredi qu'il existait une menace sur sa personne et qu'il s'était vu conférer davantage de protections.

La Birmanie est en plein chaos politique depuis que la junte a démis le gouvernement d'Aung San Suu Kyi en février, l'accusant de fraudes aux élections de 2020.

Plus de 900 personnes ont été tuées dans une sanglante répression menée par la junte pour étouffer toute protestation, selon une ONG locale de surveillance.

Le chef de la junte, Min Aung Hlaing, a promis dimanche la tenue d'un nouveau scrutin "d'ici août 2023".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.