Café, scooter et sape «vintage»: le week-end de jeunes Irakiens sans illusion

De jeunes irakiens discutent dans un café de Bagdad, le 6 août (Photo, AFP).
De jeunes irakiens discutent dans un café de Bagdad, le 6 août (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 10 août 2021

Café, scooter et sape «vintage»: le week-end de jeunes Irakiens sans illusion

  • «Il y a peu d'espaces pour les jeunes», soupire Mohammed, un Bagdadi qui embrasse la renaissance de la vie nocturne mais craint l'avenir, le virus et la politique irakienne
  • La Covid-19 ? A l'instar de 95% des 40 millions d'Irakiens, il n'est pas vacciné dans ce pays où les contaminations quotidiennes tournent autour de 10 000 par jour

BAGDAD: Un expresso et une guitare, c'est la recette du vendredi soir dans un café pour Mohammed. "Il y a peu d'espaces pour les jeunes", soupire ce Bagdadi qui embrasse la renaissance de la vie nocturne mais craint l'avenir, le virus et la politique irakienne.

Mohammed a 23 ans, une mèche qui lui balaye le front, une moustache en guidon et des chansons que ses proches adorent. Sous d'autres cieux, la parfaite combinaison du hipster. Mais Mohammed se sent à l'étroit dans la société irakienne "conservatrice". 

La Covid-19 ? A l'instar de 95% des 40 millions d'Irakiens, il n'est pas vacciné dans ce pays où les contaminations quotidiennes tournent autour de 10 000 par jour. 

S'il ne porte pas de masque et ne respecte aucun geste barrière, comme la plupart des Irakiens dans l'espace public, Mohammed dit avoir "peur du virus". "Mais là, je suis avec mes amis qui sont vaccinés, donc ça va", se justifie-t-il.

"Pas d'avenir"

La conversation glisse sur la politique, cette politique honnie de ceux qui ont participé au soulèvement inédit d'octobre 2019 contre la corruption et la gabegie. 

Officiellement près de 600 personnes ont été tuées et 30 000 blessées dans les manifestations, dont Mohammed. Il soulève son t-shirt et montre une énorme cicatrice au niveau de la clavicule. "J'ai reçu trois balles", tirées, selon lui, par les forces anti-émeutes.

Depuis le début du mouvement, au moins 70 militants ont été victimes d'assassinat ou de tentatives d'assassinat et des dizaines kidnappés, parfois brièvement. 

Personne n'a revendiqué ces attaques mais pour les militants, il s'agit de "milices" chiites dans un pays où les groupes armés financés par l'Iran n'ont cessé de gagner en influence.

Alors, les élections législatives anticipées du 10 octobre, pensez donc ! Hors de question que Mohammed se déplace. "Il n'y a pas d'avenir en Irak", souffle cet employé du Croissant-Rouge qui dit gagner 600.000 dinars, environ 400 dollars par mois.

- Instagram, TikTok, "Face" -

"Pas d'avenir en Irak" - l'antienne est reprise par Ahmed, 19 ans. Sous le pont de Jadriya à Bagdad, lui et d'autres aficionados enchaînent les roues arrières sur leur scooter. C'est "tous les vendredis" à la fraîche. Enfin, façon de parler puisqu'il fait plus de 40 degrés à 19h00.

Outre le scooter, Ahmed fait partie des adorateurs de la trinité Instagram, TikTok, "al-Face", comprendre Facebook, et ne réfléchit pas trop à l'avenir. 

Il se verrait bien fonctionnaire, "mais c'est difficile parce que tout passe par le wasta", les relations, énonce-t-il. 

La différence, Amer Talib, 26 ans, et ses amis en connaissent un rayon. Ils sont "sapeurs", adeptes du dandysme et des vêtements "vintage". Costumes de lin blanc ou chemises à col jabot, ils se réunissent le week-end et se prennent en photo. 

"On aimerait avoir un peu de soutien, donc ce serait bien que la télévision irakienne fasse un reportage sur nous", explique Amer. Et de prendre la pose devant une maison décatie de la rue Haïfa. Ironie de l'histoire, cette même rue était en 2007, en pleine guerre civile, l'une des principales lignes de front de l'insurrection sunnite à Bagdad. 

"Mais, grâce à Dieu, c'est le passé", se réjouit Amer.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.