Les enfants yéménites déscolarisés travaillent dur dans des environnements dangereux

Zakaria Naguib coupe des barres de fer dans un atelier de soudure à Sanaa, au Yémen. (Reuters/Nusaibah Almuaalemi)
Zakaria Naguib coupe des barres de fer dans un atelier de soudure à Sanaa, au Yémen. (Reuters/Nusaibah Almuaalemi)
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Publié le Lundi 09 août 2021

Les enfants yéménites déscolarisés travaillent dur dans des environnements dangereux

  • Selon l’Unicef, le nombre d’enfants déscolarisés en raison de la guerre a doublé, atteignant deux millions
  • Les budgets des familles sont si maigres que les filles sont mariées plus jeunes, les garçons recrutés comme soldats, et les enfants contraints de travailler

SANAA: Au lieu d’aller à l’école, Harith Mansour, un adolescent de 15 ans, passe ses journées à tordre les cous des poulets, à les plumer et à les emballer, pour fournir de la viande fraîche aux clients d’une petite boucherie située dans la capitale yéménite Sanaa.

Au Yémen, on ne connaît pas le nombre exact d’enfants qui travaillent pour que leurs familles puissent être nourries et logées. Le bilan de six ans de guerre plonge toujours plus le pays dans la spirale de la pauvreté et de la faim.

«J’ai dû accepter cet emploi parce que mon père ne peut pas, à lui seul, couvrir les dépenses du foyer. On n’a pas suffisamment d’argent pour payer les frais de scolarité ou autres», déclare Mansour, qui a arrêté les études en quatrième.

Ailleurs dans la capitale, Abdo Mohammed Jamales, un adolescent de 15 ans, vêtu d’une chemise et de sandales, coupe de longues barres en acier qui seront utilisées dans des structures en béton.

Il y a deux ans, les combats qui ont eu lieu à Hodeidah, sa ville natale située dans la partie ouest du Yémen, ont forcé ses parents et ses huit frères et sœurs à s’installer dans la campagne environnante. Jamales et son frère ont dû emménager à Sanaa, leur père étant malade et incapable de travailler.

Jamales touche six à sept dollars américains (moins de six euros) par jour, mais il dépense plus de la moitié pour se loger et se nourrir. Il ne lui reste pas grand-chose à envoyer à sa famille.

«Autrefois, j’allais à l’école. Tout allait bien, grâce à Dieu. On avait toujours de quoi boire et manger. Les temps sont plus difficiles… aujourd’hui, un sac de farine coûte trois fois plus qu’avant», explique-t-il.

Dans cette économie ravagée par la guerre, l’inflation des prix est l’un des principaux moteurs de la crise alimentaire persistante. Le prix d’un panier alimentaire de base a augmenté de plus de 20% cette année, selon les données de l’ONU.

Avant que le conflit n’éclate en 2014, le Yémen travaillait de concert avec les Nations unies pour réduire le travail infantile. L’âge minimum était de 14 ans, et de 18 pour les travaux dangereux.

Selon l’Unicef, le nombre d’enfants déscolarisés en raison de la guerre a doublé, atteignant deux millions.

Les budgets des familles sont si maigres que les filles sont mariées plus jeunes, les garçons recrutés comme soldats, et les enfants contraints de travailler. Plus de 3 600 enfants ont été enrôlés dans les conflits armés au cours des six dernières années, selon l’ONU.

Zakaria Naguib, 16 ans, a commencé à travailler dans un atelier de soudure à Sanaa il y a deux ans. «C’est la situation (la guerre) qui m’a poussé à travailler. Notre pain quotidien en dépend», affirme Naguib, alors que des étincelles provenant du broyage de l’acier effleurent son visage non protégé.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.