Le Pentagone veut une vaccination anti-Covid obligatoire pour ses militaires d'ici mi-septembre

Le ministre de la Défense, Loyd Austin, le 21 février 2021 à Washington. Archives Reuters
Le ministre de la Défense, Loyd Austin, le 21 février 2021 à Washington. Archives Reuters
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Publié le Mardi 10 août 2021

Le Pentagone veut une vaccination anti-Covid obligatoire pour ses militaires d'ici mi-septembre

  • Dans une note adressée aux employés du Pentagone, Lloyd Austin explique qu'il demandera au président démocrate d'approuver formellement cette décision dans environ cinq semaines
  • Les vaccins anti-Covid n'ayant jusque-là reçu qu'une autorisation d'urgence de la part de la FDA, le Pentagone ne les avait pas imposés à ses troupes, comme il le fait pour d'autres vaccins

WASHINGTON : La vaccination contre le Covid-19 deviendra obligatoire "d'ici mi-septembre" pour tous les membres des forces armées américaines, a annoncé lundi le ministre de la Défense, une décision "fortement soutenue" par Joe Biden.

Dans une note adressée aux employés du Pentagone, Lloyd Austin explique qu'il demandera au président démocrate d'approuver formellement cette décision dans environ cinq semaines, à moins que le vaccin de Pfizer-BioNTech n'obtienne avant l'autorisation complète de l'agence américaine des médicaments, la FDA.

Une telle approbation pourrait intervenir début septembre, selon certains responsables. Les vaccins anti-Covid n'ayant jusque-là reçu qu'une autorisation d'urgence de la part de la FDA, le Pentagone ne les avait pas imposés à ses troupes, comme il le fait pour d'autres vaccins.

Une telle mesure aurait en effet ouvert la porte à des recours judiciaires, à moins que le président n'intervienne et décide d'une dérogation. Si la FDA ne donne pas d'autorisation complète au vaccin de Pfizer-BioNTech -- ou tout autre remède en cours d'utilisation aux Etats-Unis -- d'ici mi-septembre, le ministre a affirmé qu'il demanderait une telle dérogation à Joe Biden.

Le président américain a déclaré dans un communiqué lundi qu'il partageait avec son ministre de la Défense "un engagement immuable pour s'assurer que nos troupes aient tous les outils nécessaires afin d'effectuer leur travail aussi sûrement que possible".

Actuellement, 73% des 1,4 million de soldats d'active ont au moins reçu une injection, mais en ajoutant les 1,1 million de soldats de réserve, ce taux descend à 56%, alors que le chiffre au sein de la population américaine est désormais de 58,8%.

17 vaccins obligatoires
Certains hauts responsables américains s'inquiètent par ailleurs de l'impact que le virus pourrait potentiellement avoir sur les troupes et les opérations de combat. L'élu républicain à la Chambre des représentants Mike Rogers, membre de la commission des forces armées, a souligné l'importance des vaccins pour la préparation militaire.

"Les vaccins protègent nos hommes et femmes (des forces armées), dont beaucoup doivent vivre dans des lieux étroits et bondés", a-t-il soutenu. Les membres des forces armées américaines ont actuellement l'obligation d'avoir reçu 17 vaccins contre diverses maladies -- tous les remèdes ayant été approuvés par la FDA.

Fin juillet, Joe Biden avait demandé à l'armée de réfléchir à "comment et quand" ajouter le vaccin contre le Covid-19 à la liste des vaccins obligatoires pour les troupes. La Maison Blanche avait fait savoir au même moment que des millions d'employés fédéraux devraient soit être vaccinés, soit se plier à une série de contraintes.

Plus de la moitié (50,2%) de la population américaine est désormais entièrement vaccinée contre le Covid-19, selon les autorités sanitaires des Etats-Unis, alors que le pays subit depuis plusieurs semaines une flambée de l'épidémie liée au variant Delta.

La campagne de vaccination de masse a été menée tambour battant par l'administration Biden dès sa prise de fonctions. Mais après un pic début avril, le rythme des immunisations quotidiennes avait fortement baissé. L'objectif fixé par Joe Biden d'au moins 70% d'adultes ayant reçu au moins une injection n'a finalement été atteint qu'en début de semaine dernière, avec près d'un mois de retard.

Le nombre de vaccinations a toutefois légèrement rebondi depuis début juillet.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.