Le patron de la CIA en visite en Israël dans un contexte de tension avec Téhéran

Dans cette photo d'archives prise le 15 avril 2021, le directeur de la CIA, William Burns, témoigne lors d'une audience du House Intelligence Committee sur les menaces mondiales, à Capitol Hill à Washington. (AFP)
Dans cette photo d'archives prise le 15 avril 2021, le directeur de la CIA, William Burns, témoigne lors d'une audience du House Intelligence Committee sur les menaces mondiales, à Capitol Hill à Washington. (AFP)
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Publié le Mercredi 11 août 2021

Le patron de la CIA en visite en Israël dans un contexte de tension avec Téhéran

  • Selon le site d'information israélien Walla News, les deux hommes doivent discuter du programme nucléaire iranien et des activités de l'Iran dans la région
  • Selon le même site d'information, M. Burns se rendra également à Ramallah pour rencontrer le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et le chef du renseignement palestinien, Majed Faraj

JÉRUSALEM : Le chef du renseignement américain, William Burns, est attendu mardi en Israël dans un contexte de recrudescence des tensions entre l'État hébreu et l'Iran, a indiqué un responsable israélien.

Selon le site d'information israélien Walla News, le directeur de la CIA doit rencontrer le Premier ministre, Naftali Bennett, ainsi que le nouveau chef des services de renseignements extérieurs israéliens, le Mossad, afin de discuter du programme nucléaire iranien et des activités de l'Iran dans la région.

Sollicité par l'AFP, un porte-parole du Premier ministre israélien a confirmé la visite de M. Burns sur le sol israélien, sans toutefois épiloguer sur les sujets qui seront évoqués lors de ces discussions.  Selon le même site d'information, M. Burns se rendra également à Ramallah pour rencontrer le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et le chef du renseignement palestinien, Majed Faraj.   

Le 29 juillet, le MT Mercer Street, un pétrolier géré par une société appartenant à un milliardaire israélien, a été la cible d'une attaque au drone au large d'Oman, fatale à un agent de sécurité britannique et un membre d'équipage roumain. 

Les États-Unis, le Royaume-Uni et Israël avaient très rapidement pointé du doigt l'Iran, qui a démenti toute implication, sur fond de tensions récurrentes, d'attaques et de sabotages en série dans les eaux de la région.

Vendredi dernier, le commandement militaire central (Centcom) de l'armée américaine a publié les résultats d'une enquête selon lesquels deux drones piégés ont d'abord manqué leur cible, avant qu'un troisième, "chargé d'explosif à usage militaire", ne vienne s'abattre sur le MT Mercer Street.

Et les experts américains "ont conclu, sur la base de preuves", que ce drone "avait été fabriqué en Iran", estimant aussi que "la distance entre les côtes iraniennes et le site" de l'attaque était compatible avec la portée de précédentes attaques au drone attribuées à Téhéran. 

Le ministre israélien de la Défense Benny Gantz a affirmé mardi lors d'une visite dans le nord d'Israël que l'Iran était "la plus grande menace pour la paix dans la région".

"Nous appelons la communauté internationale à agir pour faire cesser l'agression iranienne", a ajouté M. Gantz, évoquant l'attaque maritime.

Diplomate de carrière, William Burns avait été à l'origine, sous la présidence de Barack Obama, d'un rapprochement avec l'Iran, menant ainsi des négociations secrètes en 2011 et 2012 à Oman avec ce pays ennemi malgré l'absence de relations diplomatiques avec les États-Unis. 

Ces discussions avaient permis ensuite d'ouvrir celles, officielles, entre Téhéran et les grandes puissances (États-Unis, Chine, Russie, Allemagne, France, Royaume-Uni), qui ont abouti à l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien (JCPOA), auquel Israël s'est opposé. 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.